Rénovation des logements sociaux : jusqu'à 15 degrés en moins l'été… et ce n'est pas tout

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Mise à jour le 08/03/2024

Un bâtiment haut de six étages, à l'intersection de deux rues dans le 18e arrondissement.
Pour réduire la consommation d'énergie dans les logements sociaux, la Ville de Paris a lancé différents travaux de rénovation énergétique. Une étude dresse un premier bilan positif de l'impact de ces chantiers pour le portefeuille des habitants et pour l'environnement.
Entre 200 et 450 € de moins sur sa facture d’énergie chaque année. C’est l’un des résultats de la rénovation énergétique entreprise sur des logements sociaux à Paris. La Ville s’est fixé pour objectif d’en rénover 5 000 chaque année et elle cofinance les travaux avec les différents bailleurs sociaux parisiens. Une étude, menée par l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme), permet de tirer un premier bilan de l’impact des rénovations de logements sociaux menées à Paris entre 2012 et 2020. Et il ne concerne pas uniquement le portefeuille des locataires.

28 % de consommation énergétique en moins

À Paris, le parc résidentiel social est à l’origine de 8 % des consommations énergétiques finales (hors transports routiers), tandis que le secteur résidentiel privé en représente 38 %. Le logement est donc un poste très important de consommation énergétique, juste derrière le secteur tertiaire (51 % du total hors transports routiers).
Les travaux, qui comprennent la rénovation de la façade du bâtiment, le changement des fenêtres et du chauffage, l’isolation du parquet et des combles, ont donc une visée environnementale pour limiter les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Deux objectifs ancrés dans le Plan Climat, la feuille de route environnementale de la Ville.
L’étude a mis en lumière une nette diminution des consommations énergétiques des logements après travaux : - 28 % en moyenne, soit une consommation évitée de 2 236 kWh par an et par logement. Cette économie d’énergie varie selon le niveau de consommation de départ, mais également selon le mode de chauffage. La baisse est la plus forte sur les logements avec chauffage électrique (-31 % en moyenne), gaz individuel (-28 % en moyenne) ou chauffage collectif au gaz (-25 %) par rapport à ceux raccordés au chauffage urbain (-18 %).
L’étude en bref
- Une baisse de la facture comprise entre 200 et 450 € par an et par foyer
- Une diminution de la consommation énergétique de -28 % en moyenne
- Jusqu’à - 31 % en moyenne pour les logements avec chauffage électrique
- Un panel de 9162 logements sociaux rénovés

Jusqu’à 15 °C de moins lors d’une canicule

Si l’impact de la rénovation énergétique se ressent l’hiver, il ne disparaît pas avec le retour des beaux jours. Au contraire. En pleine canicule, un phénomène qui devrait se multiplier ces prochaines années avec le réchauffement climatique, les logements mal isolés sont particulièrement exposés aux pics de chaleur. Pour un appartement situé dans les derniers étages d’un immeuble, la rénovation du bâtiment permet une baisse de la température allant de 10 à 15 °C.