Avec OptiMiam, manger malin et gaspiller moins
Actualité
Mise à jour le 27/06/2017
Attention, cet article n'a pas été mis à jour depuis le 27/06/2017, il est possible que son contenu soit obsolète.
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À 26 ans, Raodath Aminou emploie quatorze personnes, fait faire des économies aux Parisiens et lutte contre le gaspillage alimentaire. Elle a inventé l’application OptiMiam. Nous l’avons rencontrée, nouvellement installée dans le 17e.
L’entretien sera rapide et précis. Raodath Aminou sait où elle va. Elle parle très vite mais c'est tout modestement qu'elle décrit son idée. «Je n’ai pas l’impression d’avoir inventé quelque chose de révolutionnaire: je suis juste passée de l’idée à la réalisation», précise-t-elle en souriant. OptiMiam, c'est une application mobile géolocalisée qui aide les commerces à vendre leur surplus alimentaire du jour, sous forme de promotions flash, à ses clients. Une double bonne idée qui fait faire des économies aux utilisateurs et évite aux commerçants de jeter.
Comment ça marche?
Après avoir téléchargé l’application (disponible sur iOS et Android) l’usager, grâce à la géolocalisation, consulte les offres près de chez lui et se rend en boutique avec un code pour bénéficier de la réduction. «Nous imposons un minimum de 25% de réduction, mais cela peut aller jusqu'à 80%» précise Raodath Aminou, «Il y a de bonnes affaires toute la journée mais surtout après le déjeuner et en fin de journée.» L'application compte beaucoup de commerces de proximité comme des boulangeries, des pâtisseries, des traiteurs et aussi des chaînes de restauration rapide qui allègent ainsi le porte-monnaie du consommateur.
L'anti-gaspillage avant tout
Mais le premier objectif pour Raodath Aminou, c’est surtout de lutter contre le gaspillage alimentaire. «C’est vrai que le premier critère qui parle aux utilisateurs c’est le côté bon plan et économie mais c’est aussi "je protège la planète"». C'est en étant accostée par un commerçant qui voulait vendre ses sushis du jour moins chers plutôt que de les jeter, que Raodath Aminou a eu le déclic, Il devient alors évident pour elle que d’autres commerces doivent être confrontés à cette problématique. Son idée naît alors et elle inscrit d'emblée son entreprise dans la lignée de celles qui luttent contre le gaspillage alimentaire. Et c’est tout naturellement que l’application est lancée le 16 octobre 2014 (Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire).
L’application est gratuite pour le consommateur. Les commerçants, eux, doivent s’acquitter d’un abonnement de 400 euros par an. Les tarifs sont évolutifs pour les supermarchés que Raodath espère bien faire entrer rapidement dans l’application. Et depuis le 9 mai, la start-up a déjà mis en place un accord avec six grandes chaînes d'alimentation pour Paris et la proche banlieue. Dans l'ensemble c'est une dizaine de types de produits différents qui seront proposés: salades, plats cuisinés, produits laitiers et même du pain.
À l'image de son débit de paroles, Raodath est une jeune femme active et déterminée. Elle s’est rapidement entourée de deux associés. En moins de deux ans, elle a embauché quatorze personnes réparties sur trois pôles, le pôle marketing et communication, le pôle technique et le pôle commercial. À 26 ans, la jeune femme parle simplement de son background d’ingénieur, diplômée en management des systèmes d’information en 2011 et titulaire d'un master innovation et entrepreneuriat de l’École polytechnique, rien que cela…
«J’y croyais vraiment car c’est une idée qui fait sens et je pensais que ça marcherait quand ce serait connu, mais je ne savais pas trop quand.» Encore étudiante quand elle lance l’entreprise il y a deux ans, associée avec Alexandre Bellage (24 ans), elle décide de se faire accompagner via l’incubateur HEC et un accélérateur de start-up (Startup 42). «On a fait le maximum pour se faire connaître via des opérations de street marketing notamment.» À force de démarchage, de porte-à-porte ou de phoning (prospection téléphonique), l'application compte aujourd’hui plus de 250 commerces qui jouent le jeu (dont 65% de commerces indépendants et 35% de chaînes de restauration rapide). Et… 60.000 utilisateurs.
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