Trois questions au professeur Housset, pneumologue: «la pollution réduit l'espérance de vie»
Actualité
Mise à jour le 15/02/2017
Entretien avec le professeur Bruno Housset, chef du service de pneumologie au Centre hospitalier intercommunal de Créteil et vice-président de la Fondation du souffle.
Le 1er juillet prochain, Paris engage une nouvelle étape de son plan anti-pollution. Mais quels sont exactement les effets de la pollution de l'air sur notre santé? Entretien avec le professeur Bruno Housset, chef du service de pneumologie au Centre hospitalier intercommunal de Créteil et vice-président de la Fondation du souffle.
Quels sont les effets d’un pic de pollution sur la population francilienne?
Pendant un pic de pollution, ou quelques jours après, on constate une augmentation du recours aux soins et aux hospitalisations. Cela concerne notamment une recrudescence de l’asthme et des insuffisances respiratoires chroniques. La pollution de l’air est aussi une cause de surmortalité et réduit l’espérance de vie des personnes exposées.
Quelles sont les personnes les plus touchées?
Il faut d’abord noter le caractère hétérogène de la pollution: les zones concernées sont notamment les voies autour de la Seine et le périphérique, mais aussi des quartiers parisiens éloignées de ces grands axes de circulation. Les personnes les plus touchées sont les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants. La pollution de l’air est une agression respiratoire permanente: la faire baisser permettrait ainsi d’améliorer la fonction respiratoire des plus jeunes.
Une baisse durable de la pollution de l’air est-elle possible?
Il faut se battre pour améliorer la qualité de l’air. L’État de Californie a ainsi pris des mesures drastiques contre les véhicules polluants. Cela a permis d’améliorer la fonction pulmonaire des enfants.
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