La première Maison dédiée au zéro déchet
Actualité
Mise à jour le 24/07/2017
Le premier espace de France dédié aux démarches zéro déchet a ouvert ses portes au pied de la Butte-Montmartre (18e). Reportage.
«Avez-vous déjà utilisé une machine à coudre?» : à la Maison du zéro déchet, les participantes de l'atelier du jour sont toutes des néophytes. «Je n'ai jamais utilisé de machine», explique Léa, qui essaie de «limiter son impact sur la planète depuis deux ans». Objectif de l'atelier : fabriquer soi-même un sac à pain ou un sac en vrac. «Le but est de ne plus utiliser de sacs à usage unique, précise Enedina, la bénévole de la maison qui mène la formation, et de concevoir un sac lavable et réutilisable».
Pédagogie, achats durables et expo
Ouverte le 1er juillet au pied de la Butte-Montmartre, la Maison du zéro déchet est la première du genre dans l'Hexagone, «et même dans le monde», sourit Enedina. Initié par l'association Zero waste France, cet espace de plus de 140 m² est à la fois une boutique, un lieu de pédagogie, avec des ateliers et conférences payants ou gratuits ou encore des expositions. Ici, les produits «durables» sont rois : confitures fabriquées avec des fruits invendus, couches lavables, bouteilles consignées, cosmétiques solides sans emballage, contenants réutilisables (boîte bento…).
Retour à l'atelier couture. Un T-shirt en coton ou une taie d'oreiller, même usés, peuvent être une bonne base de départ. «Le bord d'un T-shirt pourra vous servir à fabriquer le cordon de fermeture», détaille Enedina. Après quelques coups de ciseaux et points de couture à la machine, le sac est prêt.
J'ai totalement arrêté de consommer des emballages
citoyenne engagée dans le «zéro déchet»
Lola, 43 ans, s'en servira pour ses courses. «J'ai totalement arrêté de consommer des emballages, confie-t-elle. J'achète ma viande et mon poisson au marché, et j'apporte mes propres boîtes pour les récupérer. Au début, les commerçants étaient surpris!» Une logique anti-emballages qu'elle développe au maximum, en fabriquant elle-même ses yaourts, pour ne pas acheter de pots. Et pour réduire le poids de sa poubelle, elle a trouvé de précieux alliés: les vers de son lombricomposteur : «J'ai été heureuse quand j'ai revendu ma poubelle de 30 litres !»
Une démarche globale
À la Maison, on milite pour une démarche globale : limiter en amont au maximum les déchets plutôt que de se reposer sur le recyclage. En Île-de-France, un habitant jette 295 kilos par an (après le tri). Un résident de Trévise –ville italienne engagée dans une démarche «zero waste» (zéro déchet)– n'en produit que 53 kilos.
En pratique
Tél. : 09 86 54 38 88
À découvrir gratuitement sur place : l'exposition photo d'Antoine Repessé. L'artiste a conservé pendant quatre ans tous ses emballages : un volume de 70 m3, qui lui a inspiré des clichés insolites…
Votre avis nous intéresse !
Ces informations vous ont-elles été utiles ?
Attention : nous ne pouvons pas vous répondre par ce biais (n'incluez pas d'information personnelle).