Paris renforce la régulation des trottinettes électriques en libre-service
Service
Mise à jour le 10/07/2020
Le Conseil de Paris a adopté en avril 2019 des mesures afin de réguler l'utilisation des trottinettes électriques en libre-service pour notamment protéger les piétons.
Si la Ville de Paris soutient les nouvelles formes de mobilités propres, qui représentent des alternatives utiles à la voiture individuelle polluante, il est essentiel que leur présence dans les rues de la capitale soit régulée.
A ce titre, la Ville de Paris a très vite alerté le gouvernement sur cette situation préoccupante, en proposant que la loi sur les mobilités crée un cadre juridique clair pour les trottinettes électriques.
Dans l’attente des avancées nationales, la municipalité a décidé de mettre en place ses propres dispositifs de régulation, qui se déclinent en quatre axes présentés ci-dessous, à l’occasion de l’examen ce mercredi 3 avril par le Conseil de Paris, d’une délibération instaurant une redevance d’occupation du domaine public.
Les quatre mesures de la Ville de Paris
1. Verbaliser les abus
Les utilisateurs de trottinettes électriques circulant sur les trottoirs s’exposent désormais à un procès-verbal de 135 euros. Le stationnement des trottinettes gênant la circulation des piétons est également verbalisé à hauteur de 35 euros et la Ville procède à des opérations de mises en fourrière de ces trottinettes.
Les trottinettes mal stationnées sont acheminées dans la pré fourrière du secteur géographique ( les trottinettes ne sont pas immatriculées mais elles ont un code GR et le nom de la société de location). Ces mesures sont mises en œuvre par la police municipale parisienne, qui accentue les contrôles.
Les trottinettes mal stationnées sont acheminées dans la pré fourrière du secteur géographique ( les trottinettes ne sont pas immatriculées mais elles ont un code GR et le nom de la société de location). Ces mesures sont mises en œuvre par la police municipale parisienne, qui accentue les contrôles.
2. Délimiter le stationnement
La Ville de Paris va créer dans les prochaines semaines des zones spécifiques de stationnement, délimitées par un marquage au sol. Les utilisateurs seront invités à y déposer leurs trottinettes à la fin de leur trajet. Environ 2.500 places devraient être disponibles d’ici fin 2019. A terme, la municipalité envisage de rendre le stationnement obligatoire dans ces zones.
Rappel des bons usages du stationnement
S’il y a un emplacement réservé à proximité, c’est là qu’il faut se garer. Ces emplacements réservés sont identifiés par de la peinture au sol : un rectangle blanc, avec du marquage pour délimiter les différents véhicules. Là, où le marquage au sol indique « vélo », initialement prévu pour les vélos en free-floating, les trottinettes peuvent stationner.
S’il n’y en a pas, et en attendant que ces emplacements soient réalisés dans tout Paris, les trottinettes peuvent se garer sur les emplacements de stationnement deux-roues gratuitement (le stationnement est gratuit pour les deux roues dans Paris, et donc aussi pour les trottinettes) ;
Interdiction de stationner sur les trottoirs
A Paris, les trottinettes électriques en libre-service n’ont plus le droit de stationner sur les trottoirs, où elles gênaient les piétons. La mesure a fait l’objet d’un arrêté publié mardi 30 juillet 2019 au Bulletin officiel de la Ville de Paris.
3. Responsabiliser les opérateurs
Neuf entreprises proposent la location de trottinettes électriques en libre-service à Paris. La municipalité a élaboré avec eux une charte de bonnes pratiques, sur le même principe que les chartes qui s’appliquent aux entreprises de vélos et de scooters en libre-service. Les opérateurs de trottinettes seront invités à signer cette charte d’ici la fin mai.
4. Réguler la flotte en circulation
Près de 15 000 trottinettes électriques sont aujourd’hui disponibles dans les rues de la capitale. Un chiffre en croissance constante, qui pourrait atteindre les 40 000 d’ici la fin de l’année. Pour réguler cette flotte, la municipalité a instauré une redevance pour les entreprises, d’un montant qui croît en fonction du nombre de trottinettes (de 50 à 65 euros par trottinette).
Une première étape dans la régulation des trottinettes électriques
Ces mesures sont une première étape dans la régulation des trottinettes électriques à Paris. La municipalité compte sur la loi d’orientation des mobilités pour créer un cadre juridique clair qui donne véritablement aux communes les moyens d’agir. Anne Hidalgo a adressé fin mars 2019 un courrier au Premier ministre pour souligner l’urgence de ce texte législatif, également demandé par de nombreuses autres villes de France.
Rappel des règles de sécurité
Que nous soyons automobiliste, cycliste, piéton, conducteur de trottinette… sur la route et dans la rue, nous devons tous nous côtoyer et chacun doit s’adapter aux conditions spécifiques de circulation des uns et des autres. Un respect mutuel et des règles de vie sont à suivre avec attention.
Pour les trottinettes électriques, il convient de respecter les mêmes règles qu’observent la plupart des cyclistes à savoir :
On ne roule pas sur les trottoirs: on respecte le code de la route (s'arrêter au feu rouge notamment..).
Le port du casque est recommandé.
On ne monte pas à 2 sur une trottinette.
Depuis le 1er juillet 2020, les trottinettes électriques doivent être équipées de feux de position avant et arrière, de dispositifs rétro-réfléchissants (catadioptres), d’un système de freinage et d’un avertisseur sonore. Ces règles concernent aussi les monoroues, gyropodes et hoverboards.
Retrouvez la liste des équipements obligatoires sur service-public.fr
Votre avis nous intéresse !
Ces informations vous ont-elles été utiles ?
Attention : nous ne pouvons pas vous répondre par ce biais (n'incluez pas d'information personnelle).