Patrimoine cultuel : un effort collectif sans précédent
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Mise à jour le 26/10/2018
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Porté par la ville de Paris, accompagnée de l'Etat, des affectataires cultuels et de mécènes, ce plan constitue un effort collectif sans précédent. Aux 80 millions d'euros investis par la municipalité s'ajouteront 11 millions d'euros de l'Etat ainsi que les contributions des fondations, mécènes et Parisiens amoureux de ce patrimoine exceptionnel.
Un patrimoine exceptionnel
Dans le cadre statutaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905, la ville de Paris est propriétaire de 96 édifices cultuels dont l’église St-Germain des Prés, l’église St-Sulpice et la Madeleine.
Ces édifices, dont les plus anciens remontant au XIIe siècle, sont des jalons essentiels de l’histoire de l’architecture. Ce sont des repères emblématiques au sein des quartiers que bien souvent, ils ont contribué à faire naître.
Largement ouverts au public, ils ont été, par la richesse et l’abondance des œuvres d’art qu’ils contiennent, une première forme de musées d’art, gratuits qui plus est.
Ce patrimoine est un remarquable facteur d’attractivité touristique pour notre ville : en 2013, la basilique du Sacré-Cœur était ainsi le deuxième site touristique le plus visité à Paris, avec 10,5 millions de visiteurs.
Qu’il s’agisse de concerts, de visites d’architecture ou d’interventions artistiques contemporaines, une vie culturelle riche et intense s’y déploie. Ainsi, en 2014, près de 100 000 visiteurs se sont rendus dans les édifices cultuels qui participaient à Nuit Blanche.
Un plan pour entretenir et valoriser ce patrimoine
En regard de cet ensemble particulièrement précieux hérité de l’Histoire, il revient à la municipalité de sauvegarder, restaurer et valoriser ce patrimoine, pour le faire mieux connaitre des Parisiens et des touristes. C'est également une obligation légale, ces édifices relevant du domaine public communal.
La Ville de Paris a donc présenté le vendredi 10 avril un ambitieux plan pour le patrimoine cultuel qui consacrera 80 millions d’euros sur la période 2015-2020.
Forte de cet engagement budgétaire, la municipalité a pu engager un dialogue transparent avec l’ensemble des acteurs institutionnels et associatifs engagés pour la préservation de ce patrimoine.
Ainsi, s'ajouteront les financements de l’Etat (Direction régionale des affaires culturelles et Direction générale des patrimoines du ministère de la Culture et de la Communication) à hauteur de 11 millions d'euros sur la mandature. et ceux des mécènes, ce qui permettra d’accélérer la rénovation des édifices cultuels et de mettre en valeur la richesse de ce patrimoine essentiel à Paris.
La recherche de financements complémentaires privés viendra compléter ces investissement. A cet effet, la Ville s’est dotée, en février dernier, d’un Fonds de dotation lui permettant dorénavant d’accueillir des financements privés et d’être en situation de répondre dans de meilleurs délais aux propositions des mécènes.
Le crowdfunding, une autre forme de financement
Les mécanismes de financement participatif sont également l'une des pistes étudiées par la ville pour permettre d’accélérer la rénovation des édifices cultuels. Par exemple, la ville de Paris a lancé en septembre 2014, avec la Fondation du patrimoine, une souscription qui permettra de restaurer trois chefs-d'œuvre d'Eugène Delacroix situés dans l'église St-Sulpice.
Un engagement fort pour l’économie locale, l’insertion et les métiers d’art
Ces chantiers seront une opportunité exceptionnelle pour les artisans d’art, historiquement représentés à Paris (Faubourg Saint-Antoine, Cour de l’Industrie…). Avec 217 métiers sauvegardés, ils couvrent un horizon très large, transmettant de génération en génération un savoir-faire précieux dès lors qu’il s’agit d’intervenir sur des édifices de grande valeur.
Pas moins de 5 000 entreprises exercent aujourd'hui en Ile-de-France. Pour exemple, entre 2006 et 2009, la restauration de la Tour Saint-Jacques avait mobilisé en moyenne de 20 à 30 compagnons (sculpteurs, tailleurs de pierre, maîtres-verriers, restaurateurs, menuisiers, couvreurs), sous la direction de l’architecte en chef des Monuments historiques.
La municipalité a souhaité également que cet investissement permette de soutenir un tissu économique local et responsable, tourné vers l’apprentissage, l’insertion et la coopération, dans le respect du droit des marchés publics, notamment grâce à l’insertion de clauses sociales dans les marchés de la ville qui permet l’embauche de personnes qui sont éloignées de l’emploi.
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