Square Montholon

Deux immenses platanes centenaires apportent de l'ombre au groupe en marbre La Sainte Catherine (1925). Réalisée en 1908 par Julien Lorieux (1876-1915) en hommage aux ouvrières du quartier, cette sculpture immortalise la tradition pour les femmes célibataires de plus de 25 ans de porter un chapeau le jour de la Sainte Catherine.

Un cerisier du Japon "Kanzan", un paulownia, un robinier "faux acacia", un savonnier et un acajou de Chine complètent la végétalisation arbustive autour des aires de jeux et des allées sinueuses agrémentées de bancs.

Vingt-quatre squares ont été créés à Paris par Adolphe Alphand (1817-1891), concepteur des jardins sous Napoléon III, dont celui-ci profondément remanié en 1971. De la période Haussmannienne subsistent la clôture ouvragée et la forme rectangulaire du jardin induite par le percement des rues alentour en 1862 et 1863. 

Le square porte le nom de la rue Montholon, ouverte en 1780. Il se réfère à l’hôtel particulier du conseiller d’État Nicolas de Montholon (1736-1809) qui se situait au niveau actuel du 23 boulevard Poissonnière.

Isolez-vous du tumulte environnant grâce aux petits espaces protégés par la végétation qui ont été aménagés dans le jardin. Aires de jeux pour les enfants et aires de repos pour les adultes alternent, entre une multitude d’arbres d’essences différentes (aulnes, catalpas, arbres aux quarante écus, tilleuls, paulownias, hêtre pleureur, robinier, savonnier, prunus ‘pissardii’), des arbustes et des corbeilles de fleurs.

Les très belles grilles en fonte aux motifs en forme de cœur et les deux platanes d’Orient centenaires sont le seul souvenir du jardin d’origine, après sa complète rénovation, en 1981. L’un d’entre eux, planté en 1872, fait 32m de haut et 4,32m de circonférence.

Si vous êtes attentifs, vous verrez certainement les mésanges bleues ou les mésanges charbonnières, qui se réfugient dans les nichoirs installés à leur intention. Surnommées les « Attilas des chenilles », aucun insecte ne leur échappe, particulièrement les insectes nuisibles, ce qui en fait les meilleurs amies du jardinier.

Le jardin accueille la stèle à la mémoire des tout-petits enfants juifs non scolarisés morts en déportation de l’Association pour la Mémoire des Enfants juifs Déportés (AMEJD) du 9e arrondissement.