100 ans des droits de l’enfant : les dates clés et 10 principes fondamentaux

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 20/11/2024

Supporter enfant au Parc des champions du Trocadéro
En 1924, la Société des Nations a posé les fondations des droits de l’enfant avec l’adoption de la Déclaration de Genève. A l'occasion de la journée des droits de l'enfant, le 20 novembre, focus sur ce moment historique pour découvrir l’évolution du statut de l’enfant au fil des décennies et les figures emblématiques qui ont œuvré pour la défense de leurs droits.

Les 10 droits fondamentaux des enfants

La Convention internationale des droits de l’enfant est un texte de 54 articles, que l’on peut résumer autour de 10 droits fondamentaux :
  1. Identité ;
  2. Égalité ;
  3. Le droit à l’éducation aux loisirs ;
  4. Le droit à la santé ;
  5. Le droit à la vie privée ;
  6. Le droit à la participation ;
  7. Le droit à vivre en famille ;
  8. Le droit au handicap ;
  9. Le droit à une justice adaptée ;
  10. Le droit à une protection contre les violences.

Évolution des droits de l’enfant en quelques dates

Au cours de l’Antiquité et du Moyen Âge, les enfants n’étaient pas considérés comme des êtres à part entière et manquaient de protection. Ce n’est qu’à partir de la Révolution française et du XIXe siècle que des lois commencent à émerger pour protéger leur vulnérabilité.
Les horreurs des deux guerres mondiales, avec des millions d’enfants touchés, ont finalement conduit à une prise de conscience des États sur la nécessité de garantir des droits aux enfants. Ainsi, la protection des enfants a évolué au fil du temps, répondant à leurs besoins spécifiques.
  • 1924 : la Déclaration de Genève sur les droits de l’enfant est adoptée par la Société des Nations.
  • 1946 : l’ONU reprend la Déclaration de Genève et crée le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
  • 1959 : l’ONU vote une deuxième Déclaration des droits de l’enfant, à l’unanimité de ses 78 pays membres. Elle pose les bases de ce que sera, trente ans plus tard, la Convention internationale des droits de l’enfant.
  • 1989 : l’ONU adopte à l’unanimité la Convention internationale des droits de l’enfant, qui énonce les droits de tous les enfants. En 1990, la France ratifie cette convention. Elle est, après la Suède, le deuxième pays européen à le faire.

Les figures emblématiques

Deux grandes figures ont contribué de manière décisive à la prise de conscience de la nécessité de garantir des droits aux enfants : la philanthrope britannique Eglantyne Jebb, au sortir de la Première Guerre mondiale, et le pédiatre et pédagogue polonais Janusz Korczak.

Eglantyne Jebb, à l’origine de la première Déclaration des droits de l’enfant

Philanthrope anglaise reconnue pour son militantisme en faveur de la reconnaissance des droits de l’enfant, Eglantyne Jebb s’est engagée pendant la Première Guerre mondiale pour protéger les enfants victimes du conflit. Son constat est sans appel : les enfants sont les premières victimes des guerres.

Chaque génération d’enfants offre à l’humanité la possibilité de reconstruire le monde après sa ruine.

Eglantyne Jebb
Philanthrope anglaise
En 1919, elle fonde avec sa sœur l’organisation Save the Children, puis fait adopter la première Déclaration des droits de l’enfant, le 26 septembre 1924, sous le nom de Déclaration de Genève. Cette déclaration, qui reconnaît pour la première fois des droits universels aux enfants, est le prélude de la Convention internationale des droits de l’enfant des Nations unies de 1989.

Janusz Korczak, précurseur des droits de l’enfant

Pédiatre et pédagogue polonais, Janusz Korczak a fondé plusieurs orphelinats, où il a mis en place des idées progressistes sur l’éducation et le respect des enfants, créant des sociétés d’enfants autogérées. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont Comment aimer un enfant, défendant les droits des enfants à l’éducation, au respect et à l’amour, tout en s’opposant aux châtiments corporels.

L’enfant ne devient pas un homme, il en est déjà un.

Janusz Korczak
pédiatre et pédagogue visionnaire
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a choisi de rester avec les orphelins juifs du ghetto de Varsovie et a été déporté avec eux à Treblinka (Pologne), où il est mort. Après la guerre, la Pologne a proposé à l’ONU d’adopter une Convention internationale des droits de l’enfant, largement inspirée par ses idées. L’héritage de Korczak perdure à travers cette convention, qui vise à protéger les droits des enfants dans le monde entier.