5 graphiques pour mieux comprendre le budget 2025 de la Ville

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Mise à jour le 18/12/2024

Bois de Charonne et petite ceinture 20e
Mardi 17 décembre, le Conseil de Paris de décembre a voté le budget primitif pour l’année 2025. Dans la continuité des exercices précédents, celui-ci maintient un haut niveau d’investissements, notamment pour protéger les plus vulnérables et lutter contre le changement climatique. Voici 5 graphiques afin d’aller plus loin !

Investissements : priorité à l’aménagement du territoire et au logement

iagramme circulaire présentant les dépenses d'investissement (hors crédits non ventilés) dans le projet de BP 2025 : Le budget total s'élève à 1 580,6 millions d'euros. Les principaux postes de dépenses sont :  Aménagement des territoires et habitat (48,3%) Services généraux et gestion des fonds européens (11,7%) Culture, vie sociale, jeunesse, sports et loisirs (10,0%) Transports (9,1%) Environnement (7,0%) Enseignement, formation professionnelle et apprentissage (6,5%) Santé, action sociale, APA, RSA (4,5%) Action économique (1,5%) Sécurité (1,5%)  Le diagramme montre la répartition détaillée des différents postes de dépenses d'investissement dans le projet de budget 2025. Le poste le plus important est l'aménagement des territoires et de l'habitat, qui représente près de la moitié du budget total.
Les dépenses de la Ville de Paris se divisent en deux catégories principales : les dépenses de fonctionnement (coûts nécessaires au fonctionnement courant des services municipaux et à la gestion de la ville, comme les salaires des agents, les dépenses d’entretien, les charges liées à l’énergie…) et les dépenses d’investissement. Ces dernières permettent de financer des projets durables et de préparer l’avenir.
Pour son budget 2025, la Ville de Paris maintient un important effort d’investissement afin de créer de nouveaux logements et de transformer la capitale en l’adaptant au changement climatique : près de la moitié des montants investis serviront ces objectifs. Les autres secteurs ne sont pas en reste puisque la culture, les sports, l’environnement ou encore les transports restent d’importantes sources d’investissement !
Crédit non ventilé : kézako ?
Dans un budget, le crédit non ventilé désigne une somme d’argent qui a été allouée mais n’a pas encore été affectée à des dépenses spécifiques. Cela permet une flexibilité pour répondre à des besoins qui n’étaient pas encore clairement identifiés au moment de la planification.

Paris plus juste, plus verte, plus agréable

L'image est un diagramme circulaire représentant le budget consolidé consacré à l'aménagement des territoires et à l'habitat dans le projet de BP 2025. Le budget total s'élève à 1 052,4 millions d'euros. Les principaux postes de dépenses sont :  Aménagement et services urbains (44,7%) Habitat (logement) (29,1%) Autres actions (22,4%) Services communs (2,9%) Politique de la ville (0,9%) Technologie, information et communication (< 0,1%)
Parmi le budget alloué à l’aménagement des territoires et à l’habitat, 764 millions d’euros sont consacrés aux investissements (contre 806,6 millions d’euros en 2024). Ceux-ci concernent d’abord le logement social : entre les acquisitions foncières et les subventions versées aux bailleurs sociaux (permettant notamment les rénovations), il représente un investissement de 428,6 millions d’euros dans le budget primitif 2025.
Parmi les autres investissements majeurs se trouve l’aide à l’habitat privé et notamment à la rénovation énergétique puisque cette dernière s’élèvera à 28,4 millions d’euros en 2025 contre 13,8 millions d’euros en 2024. À noter que l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments parisiens se voit dotée d’un budget de 5,9 millions d’euros.
Autre secteur dans lequel la Ville investit : l’aménagement et les services urbains. On retrouve notamment les grands projets de zone d’aménagement concerté (ZAC) : Paris Rives Gauche (13e), gare des Mines-Fillettes, Clichy-Batignolles (17e), porte de Vincennes, Python-Duvernois (20e)… 19,2 millions d’euros seront également consacrés à l’aménagement des portes de Paris (Montreuil, la Chapelle, Maillot) et 6 millions d’euros à la création de deux forêts urbaines place du Colonel Fabien et place de l’Hôtel de Ville (Paris Centre).
Parmi les autres projets phares : 15 millions d’euros seront investis dans le programme Embellir votre quartier, 10 millions d’euros permettront de créer de nouvelles « rues aux enfants », 12 millions d’euros seront mobilisés pour la végétalisation des quartiers. Au total, 50,1 millions d’euros sont consacrés aux espaces verts, aux parcs et aux jardins dans le budget 2025.
Le saviez-vous ?
La Ville de Paris contribue à Île-de-France Mobilités à hauteur de 472,2 millions d’euros (+3,7 millions d’euros par rapport au budget 2024). C’est son principal poste de dépenses dans le domaine des transports.

Protéger les plus vulnérables

Le budget total s'élève à 2 721,9 millions d'euros. Les principaux postes de dépenses sont :  Crèches, petite enfance (18,0%) Revenu de solidarité active (RSA) (17,5%) Aide sociale à l'enfance (17,4%) Autres interventions sociales, dont centre d'action sociale de la ville de Paris (CASVP) (11,8%) Handicap (8,9%) Personnes âgées (7,0%) Santé et prévention (4,5%) Services communs (2,6%) Personnes en difficulté (2,2%)  Le diagramme montre la répartition détaillée des différents postes de dépenses liés à la santé et à l'action sociale dans le projet de budget 2025.
Le budget consacré à la santé et à l’action sociale est très majoritairement lié aux dépenses de fonctionnement, qui s’élèvent à 2 650,6 millions d’euros. Elles comprennent notamment :
  • le versement du RSA (revenu de solidarité active) pour 460,9 millions d’euros (+6,7 millions d’euros par rapport à 2024) ;
  • la contribution au centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP) pour 419, 6 millions d’euros ;
  • les dépenses au titre de l’aide sociale à l’enfance (ASE) pour 380 millions d’euros (+46 millions d’euros) ;
  • l’aide sociale aux personnes en situation de handicap pour 299,3 millions d’euros (+20, 4 millions d’euros)
  • ou encore les dépenses consacrées aux personnes âgées et à l’allocation personnalisée d’autonomie pour 236,3 millions d’euros (+9,3 millions d’euros).
De nombreuses dépenses liées aux versements d’allocations individuelles de solidarité (comme le RSA) découlent du fait que Paris est également un département. Si l’État a doté les départements de ressources destinées à financer ces dépenses, l’évolution de ces compensations est moins dynamique que celle des prestations légales à la charge des départements. Il en résulte un déficit croissant qui contraint les finances publiques locales : ainsi, en 2025, le reste à charge pour la Ville de Paris est estimé à 177,3 millions d’euros.

Sports : l’héritage des Jeux olympiques

L'image représente un diagramme circulaire indiquant la répartition d'un budget consolidé de 791,5 millions d'euros consacré à la culture, à la vie sociale, à la jeunesse, aux sports et aux loisirs dans le cadre du projet BP 2025. Le diagramme est divisé en six parts :  Culture (51,6%) Sports (31,7%) Services communs (7,0%) Vie sociale et citoyenne (6,7%) Jeunesse et loisirs (3,0%)  Chaque part est représentée par une couleur différente dans le diagramme circulaire.
Après une année marquée par l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques, le budget consacré au sport passe de 92,1 millions d’euros en 2024 à 56,6 millions d’euros pour 2025. Une importante partie de cette somme est allouée au fonctionnement et à l’entretien des piscines (25,5 millions d’euros), aux centres sportifs et aux stades (9,8 millions d’euros) ou encore au soutien au sport de proximité (5 millions d’euros).
Les ultimes dépenses de la Ville liées à l’organisation et à l’accueil des Jeux de Paris 2024 (30,2 millions d’euros) correspondent à la contribution de la Ville à la société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), l’établissement public qui regroupe les financements publics pour la construction des ouvrages olympiques pérennes.
Pour rappel, l’organisation de cet événement international a permis la construction de l’Arena de la porte de la Chapelle (18e), mais également la rénovation de nombreux centres sportifs ! Dès 2025, cet héritage se traduira également par la possibilité pour les Parisiens de se baigner dans la Seine : un projet qui bénéficie d’une enveloppe de 7,9 millions d’euros dans le budget 2025.
De son côté, le budget alloué à la culture est en augmentation (+3,3 millions d’euros pour atteindre 181,7 millions d’euros) avec 79,3 millions d’euros dédiés au théâtre et au soutien à l’expression musicale, 7,9 millions d’euros de subventions en faveur de l’enseignement artistique et des pratiques amateurs ou encore 60,7 millions d’euros de dépenses relatives aux musées (principalement via des subventions).

Les taxes restent moins importantes qu’ailleurs

Le tableau présente différents types de taxes et leur taux pour les villes de Bordeaux, Toulouse, Marseille et Paris (taux 2024), ainsi que les taux moyens nationaux. Les éléments comparés sont :  Taxe d'habitation sur les résidences secondaires (THRS) : Bordeaux 32,35%, Toulouse 34,75%, Marseille 40,95%, Paris 20,32%, Taux moyens nationaux 24,45% Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) : Bordeaux 48,48%, Toulouse 48,55%, Marseille 47,13%, Paris 20,50%, Taux moyens nationaux 39,42%  Dont commune : Bordeaux 48,48%, Toulouse 35,35%, Marseille 44,54%, Paris 20,50% Dont groupement : Bordeaux 0%, Toulouse 13,20%, Marseille 2,59%, Paris -   Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) - commune et groupement : Bordeaux 93,24%, Toulouse 93,49%, Marseille 27,77%, Paris 25,31%, Taux moyens nationaux 50,82% Cotisation foncière des entreprises (CFE) - commune et groupement : Bordeaux 35,06%, Toulouse 36,58%, Marseille 32,87%, Paris 16,52%, Taux moyens nationaux 26,75% Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) : Bordeaux 9,31%, Toulouse 8,10%, Marseille 18,1%, Paris 6,21%, Taux moyens nationaux 8,25%  Le tableau permet de comparer facilement les différents taux d'imposition entre Paris et les autres grandes villes, ainsi qu'avec les taux moyens nationaux.
Pour la Ville de Paris, les recettes de fiscalité directe (qui comprennent la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, les taxes foncières sur les propriétés bâties et non bâties ainsi que l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux) représentent 2 191 millions d’euros.
Elles sont indispensables au maintien de la qualité des services publics et à l’accélération de la transformation écologique de la capitale. Même si ces taxes (à l’image de la taxe foncière) ont augmenté l’an passé, elles restent bien en deçà de la moyenne nationale et de celle des autres grandes villes françaises.
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