Albane et Sébastien dressent leur bilan personnel du «Défi 3 semaines sans ma voiture»

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Mise à jour le 27/10/2017

Attention, cet article n'a pas été mis à jour depuis le 27/10/2017, il est possible que son contenu soit obsolète.
Cérémonie d' ouverture et remise du kit mobilité défi 3 semaines sans ma voiture
Du 11 septembre au 1er octobre 2017, 50 automobilistes ou conducteurs de deux-roues motorisé, habitant ou travaillant à Paris, ont laissé leur véhicule au garage. Fort du succès du défi «7 jours sans ma voiture» lancé en 2016, la Ville de Paris et la Direction régionale d’Île-de-France de l’ADEME, en partenariat avec l'association Wimoov, a renouvelé l'expérience en 2017, cette fois sur trois semaines. Nous avons suivi Albane et Sébastien qui ont relevé le défi.

Episode 3 : l'heure du bilan

A l'heure où l'association Wimoov présente un premier bilan de ces trois semaines sans voiture et remet des lots et récompenses aux 50 participants, nous avons recontacté Albane et Sébastien pour qu'ils nous dressent leur bilan personnel.
Sébastien qui nous avait déjà confié sa préférence pour le vélo à assistance électrique, reste sur sa position. Même s'il a pu "découvrir des possibilités de transports alternatifs intéressants c'est toujours le VAE (vélo à assistance électrique) qui l'emporte". Dorénavant pour ses déplacements professionnels, ce sera "clairement le VAE. De plus ça permet de concilier déplacement et sport, ce qui est génial. Et les transports en commun, quand il pleut."
Quant à Albane, elle est heureuse de cette expérience positive même si elle n'a pas eu le temps de tester l'ensemble des moyens à sa disposition dans le kit mobilité. Elle raconte: "J'ai bien aimé me déplacer en vélo notamment pour des déplacements professionnels dans Paris, mais il faut adapter un support de téléphone pour le GPS si j'investis dans un vélo adapté. Je pense que je vais changer de vélo afin de faire des trajets dans Paris ou de courte distance en banlieue. Le Vélo à assistance électrique au top ! C'est absolument génial, je suis très contente de l'avoir testé. Dommage que je ne puisse investir du fait du prix. Concernant les aménagements, certains axes, avec pistes cyclables, sont agréables comme Châtillon-Montparnasse mais les endroits sur les voies de bus avec les taxis, c'est assez compliqué. Ce qui est super, c'est que les chauffeurs de bus de la RATP sont sensibilisés à la cause "cycliste". Ils font attention à nous ! J'ai bien aimé le vélib' pour rentrer de soirée mais à ne pas utiliser pour rentrer du travail (17e - 92 sud) en heure de pointe. C'est impossible de circuler, de respirer, c'est comme un parcours du combattant!"

Elle exprime des réserves sur le système de voiture partagée qui n'est, pour elle, pas encore optimal.

Au final, elle a décidé d'arrêter la moto pour aller à son travail, au profit des transports en commun et du vélo pour certains déplacements professionnels dans Paris, En revanche, elle utilisera toujours sa moto pour les sorties nocturnes. "Paris by Night, c'est toujours agréable en deux-roues ainsi que pour les sorties week-end. Car, dans ce cas, c'est plus une activité sportive. "Quant à la voiture, comme avant, je n'irais toujours pas dans Paris avec. Mais je ne peux m'en séparer car les moyens de déplacement hors de la région parisienne reste compliqué sans."

Episode 2: à mi-parcours des 3 semaines, le vélo électrique en tête!

20 septembre 2017: à mi parcours de ces 3 semaines sans voiture comme c’était le cas pour Sébastien ou sans moto, comme c’était le cas pour Albane, nous avons appelé les deux participants rencontrés lors de la soirée de lancement du défi (voir plus bas) pour savoir comment ils s’en sortent sans leur véhicule.
Dans le kit qu’il lui a été remis, Albane a déjà presque tout essayé «J’ai commencé par le Vélib’ pour aller de mon travail à chez moi. J’ai mis un temps fou (plus d’une heure) et je me suis arrêtée à Malakoff avant chez moi car je n’en pouvais plus. Les vélos ne sont pas très maniables et c’est surtout l’aménagement des pistes cyclables qui ne va pas. Beaucoup sont dans les voies de bus et là c’est affreux. En fait je me sens plus en sécurité sur ma moto. En revanche je pense que c’est un bon moyen de transport quand il n’y a plus de métro et moins de circulation dans les rues, pour rentrer de soirée par exemple. Résultat je ne suis pas super convaincue par Vélib’ je l’utiliserais vraiment en dernier recours."
Elle a aussi essayé le système de voitures partagées le week-end pour aller dans l’Essonne voir des amis. «C’était la seule possibilité car en transports c’est pas possible. Les parcours transverses entre banlieues c’est pas au point. Mais elle n’a pas eu beaucoup de chance ce jour-là car le service connaissait apparemment beaucoup de bugs. «Résultat j’ai perdu un temps fou en manipulations.»

Sas vélo au feu rouge - vélo, Sas vélo - 2015/04/04 - 26500
En revanche lé vélo électrique qu’on lui a prêté pour les 3 semaines, l’a convaincue. "J’ai fait de chez moi à Saint Michel et là j’avoue que c’était parfait. On peut aller plus vite qu’un vélo normal. J’ai même atteint les 32 km/h dans une descente ajoute t elle en riant. Bon je suis quand même encore réservée sur les pistes cyclables. Cela reste dangereux mais comme on peut prendre plus de vitesse on peut doubler plus facilement. Pour aller travailler cela peut être bien.
Du côté de Sébastien même son de cloche: absolument convaincu par le vélo électrique. «J’avais déjà les abonnements Autolib’, Vélib et Navigo ce qui m’intéressait c’était de tester le vélo électrique. Et bien c’est parfait! J’ai 9km de trajet je les fais en 35 minutes. Au départ c’est sûr, il faut trouver le bon trajet mais maintenant je maîtrise: je monte à Etoile et redescend avenue Marceau. Là il n’y a pas de pistes cyclables mais après j’arrive sur les quais et là, c’est idéal: de la piste cyclable jusqu’au bout! (Sébastien se rend à Bibliothèque de France) bon et puis l’avantage c’est que l’on n’arrive pas transpirant. Franchement je réfléchis sérieusement à en acheter un par la suite, en plus il y a une offre de la mairie non?"
Si! La mairie offre en effet une subvention de 400 euros pour tout achat d'un vélo à assistance électrique.

Episode 1: la remise du kit

Albane participe au Défi 3 semaines sans ma voiture
Il est 18h30 dans le salon de l'Hôtel de Ville, ce mardi 5 septembre, les 50 participants sélectionnés pour participer au «Défi 3 semaines sans ma voiture», ont rendez-vous pour une réunion d'information et la remise d'un «Kit mobilité» leur permettant d’utiliser gratuitement, le ou les moyens de transports alternatifs proposés par les partenaires de la Ville, pendant trois semaines.
Parmi eux, nous rencontrons Albane, 25 ans qui fait régulièrement le trajet en moto, de son domicile à Châtillon (92) à son bureau situé dans le 17e à Paris. Elle nous raconte que pour elle, les jours où elle prend sa moto, c'est un peu «ses journées bulle»: «un moment où je suis seule et non dans la foule de la ligne 13. De plus, en transports, je mets autant de temps, alors bon, j'avoue parfois c'est plus agréable pour moi d'être à moto». Son trajet est d'environ 45 à 50 minutes.
Pourtant, elle a souhaité participer à ce défi car les questions d'environnement l'intéresse (elle travaille d'ailleurs dans ce domaine) et elle cherche des solutions alternatives pour se déplacer en ville. «Je sais qu'il en existe beaucoup mais j'ai jamais trop pris le temps de les étudier, alors je me suis inscrite car ce sera pour moi l'occasion de prendre le temps de les tester. Je sais qu'avec le kit, je peux tester des voitures partagées, Vélib' –même si j'ai déjà fait mon trajet à vélo et que je sais que je mets à peu près le même temps qu'en transports– ou même Autolib'. Je me suis d'ailleurs rendu compte, grâce à ce défi, que j'ai une station près de chez moi. Du coup, je me dis que je l'emprunterais peut-être le week-end pour aller faire des courses parce que les courses en tramway j'ai déjà essayé, mais là franchement, il faut être motivée» dit-elle en riant. «Et j'ai vu aussi qu'il y a un partenariat avec un service de livraison de courses à vélo. Donc on verra.»

Sébastien veut essayer le parcours en vélo électrique

Sébastien participe au Défi 3 semaines sans ma voiture
De son côté, Sébastien est venu avec sa femme, ils ont deux enfants et une voiture. Il fait tous les jours le trajet de son domicile, près de la place des Ternes dans le 17e, à quai de la Gare dans le 13e. «Ah non, je ne prends pas ma voiture, s'exclame-t-il d'emblée, beaucoup trop galère, trop de circulation, pas de stationnement. Non, je prends le RER à Étoile et marche à pieds.» Alors, on lui demande pourquoi il s'est inscrit ? Clairement, il veut essayer le parcours en vélo électrique. «J'espère que ce sera possible! Car le pass Navigo moi je l'ai déjà! J'ai envie d'allier activité sportive avec déplacement vers mon travail. J'ai déjà essayé de faire le parcours à vélo, c'est vraiment sympa, mais bon après un long trajet on arrive en sueur! Je travaille dans une banque et, par décence, je ne peux pas arriver comme cela. On n'a pas de douche au bureau –ce serait d'ailleurs une super idée– mais en attendant, je me dis qu'avec un vélo électrique ce sera peut-être plus jouable. je veux essayer!»
Donc le rendez-vous est pris pour le lundi 11 septembre où Albane et Sébastien commenceront le défi. Nous les retrouverons à cette occasion, pour savoir ce qu'ils ont choisi. À suivre donc…

Le kit mobilité pour les participants

Pour mener à bien cette opération, les participants ont reçu un «kit mobilité» qui leur permettra d’utiliser gratuitement, du 11 septembre au 1er octobre, le ou les moyens de déplacements alternatifs mis à disposition :
  • Accès offerts par la RATP aux transports en commun et par la Ville de Paris aux modes de déplacement alternatifs pendant trois semaines.
  • Le kit mobilité proposé par la Direction Île-de-France de l’ADEME sera composé de services de mobilité alternatifs.
Les objectifs du Défi
Sensibiliser les Parisiens au fait que la voiture individuelle ou le deux-roues motorisé peuvent être substitués par des moyens de transports ou des services de mobilité alternatifs pour la plupart des trajets effectués au quotidien.
Impulser un changement progressif des comportements en matière de mobilité et réduire ainsi l’usage de la voiture individuelle.
Analyser les déplacements effectués par les participants durant le défi et les éventuelles difficultés rencontrées afin d’en tenir compte dans les futures politiques d’aménagements en faveur d’une mobilité durable.