Amara Sy : « Pour le basket, le potentiel de Paris est énorme »

A 38 ans, l'Amiral - son surnom fétiche - est de retour à la maison. Amara Sy, originaire de région parisienne (il est né à Paris et a grandi à Cergy-Pontoise dans le Val-d'Oise) a rejoint le groupe du Paris Basketball depuis 2019 en tant qu'ailier fort, son poste de prédilection sur le terrain. Objectif du club : intégrer la Jeep Elite (ex Pro A) du basket français dès que possible. Avant de rejoindre la future Arena Porte de la Chapelle, dont le Paris Basketball doit devenir le club résident.

J'avais alors encore une année de contrat avec Monaco et le projet du Paris Basketball est arrivé au bon moment : en tant qu'habitant de la région parisienne, j'ai toujours eu le désir de jouer devant ma famille et mes amis. J'ai commencé ma carrière sur les « playgrounds » parisiens, tels que le gymnase de Laumière (19^e) et la halle Carpentier (13^e), où nous jouons désormais nos matchs avec le Paris Basketball.

Au départ, j'étais footballeur. J'ai choisi le basket par la suite. L'été, les pros et les amateurs de toute la région parisienne se retrouvaient sur les terrains parisiens. Il y a avait du très bon niveau avec beaucoup d'engagement. Tous ces matchs m'ont permis de m'affirmer et de forger mon caractère. Paris représente bien plus que la ville elle-même : tous les habitants de la métropole peuvent s'identifier à Paris ! Pour le basket, son potentiel est énorme.

Paris n'a jamais encore été une place forte du basket en France et en Europe. Je suis fier de pouvoir apporter ma pierre à l'édifice du Paris Basketball. Le club n'a que deux années d'existence mais il a un fort potentiel. Il faut laisser le projet mûrir. La première étape est de rejoindre la Jeep Elite.

Je rêve de matchs de ligue européenne entre Paris et Barcelone ou de Paris face au Real de Madrid. Pour cette saison, qui s'est arrêtée très tôt [ndlr : du fait de la crise du Covid-19] le championnat est figé : à nous d'atteindre nos objectifs l'an prochain.

J'espère que les Jeux vont faire découvrir de nouvelles disciplines au public et que l'événement aura un impact positif pour motiver de plus en plus de monde à faire du sport. J'espère aussi que, grâce aux Jeux, le regard du public sur les sportifs va évoluer. Ceux, notamment de haut niveau, restent moins bien considérés en France que dans d'autres pays.
Pourtant, le sport a de véritables valeurs éducatives. J'ai personnellement pu évoluer grâce au sport, cela m'a appris la discipline, les règles… J'ai appris aussi l'anglais et la géographie grâce à mes expériences à l'étranger [ndlr : il a joué notamment aux Etats-Unis, en Espagne et en Grèce]. Je suis joueur professionnel depuis 20 ans : toute ma vie, j'ai pu évoluer grâce au sport.