Art divin, la lutte est le plus vieux sport du monde

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 06/05/2024

Deux lutteurs lors d'un combat
Sumériens, amphores grecques et… sortie de pont : bienvenue dans le monde de la lutte ! Avec notre série « 24 Sports Chrono », vous saurez tout – ou presque – sur les disciplines des Jeux olympiques et paralympiques. À vos marques !

Il existe différentes formes de lutte

La lutte est l’un des sports les plus pratiqués au monde. Chaque pays ou presque en possède une déclinaison avec ses propres règles. Lors des Jeux olympiques, seules deux variantes sont présentes : la lutte dite « gréco-romaine » et la lutte dite « libre ». La première, directement inspirée de celle introduite lors des premiers Jeux antiques, est uniquement pratiquée par les hommes. La seconde, plus récente, est pratiquée par les hommes et les femmes.
Dans les deux cas, le but est le même : mettre les deux omoplates de son adversaire au sol. Cette action, qui se nomme un « tombé », permet de remporter le combat. Si ce geste n’est pas réalisé dans le temps imparti (un match dure deux fois trois minutes), c’est celui qui compte le plus de points, calculés par les juges, qui l’emporte. Dans un combat de lutte gréco-romaine, les athlètes n’ont pas le droit de saisir leur adversaire en dessous de la ceinture. À l’inverse, en lutte libre, toutes les parties du corps peuvent être saisies pour mettre son adversaire au sol.
Les qualités requises pour être un champion : des appuis solides, des bras (très) musclés et une bonne poigne !

C’est le plus vieux sport du monde

Depuis la nuit des temps, les hommes mesurent leur force lors de combats à mains nues, faisant automatiquement de la lutte l’une des plus vieilles disciplines du monde. Les premiers témoignages écrits de combats de lutte nous proviennent des Sumériens, un peuple de Mésopotamie, environ 5000 ans avant notre ère. À cette époque, les combats sont déjà de véritables « shows », arbitrés et accompagnés de musique.
Mais c’est durant l’Antiquité que la lutte prend réellement un véritable essor. En Grèce, elle est considérée comme un art divin. Les athlètes combattent dans le plus simple appareil, uniquement couverts d’une couche d’huile d’olive et de sable pour se protéger des rayons UV et du froid. À partir de 708 av. J.-C., le sport fait son apparition au programme des Jeux olympiques antiques comme dernière (et décisive) étape du pentathlon.
Du côté des Romains, la lutte pratiquée s’inspire largement de la version olympique grecque et devient le sport favori de l’aristocratie. Les aristocrates seront d’ailleurs ceux qui, à partir du Moyen-Âge, perpétueront la tradition de la lutte… Jusqu’à ce qu’un certain baron de Coubertin en fasse l’un des dix sports des premiers Jeux olympiques modernes de 1896.
Les grandes luttes - affiche dans le cadre de l'expo Le musée Carnavalet entre en jeu(x), lithographie 1888
Vous aimez ?
« 24 Sports Chrono », c’est un sport à découvrir chaque lundi et jusqu’au 22 juillet. Vous avez raté l’épisode précédent ? Séance de rattrapage ici avec la gymnastique rythmique.

Vous pouvez aussi découvrir tous les autres sports dans notre grand format dédié.

Ils devraient être de la partie

Qualifiée depuis septembre 2023, Koumba Larroque (- de 68 kilos), a été rejointe par son compatriote Mamadassa Sylla (gréco-romaine, - de 67 kilos).
C’est où et quand ?
Les épreuves de lutte libre et gréco-romaine se dérouleront du 5 au 11 août à l’Arena Champ-de-Mars.

Petit lexique de la lutte

Le vocabulaire de la lutte est varié et, parfois, assez curieux. Jetons-y un coup d’œil.
  • Tombé : c’est le geste ultime en lutte libre comme en lutte gréco-romaine. Il vise à maintenir les épaules de son adversaire contre le tapis.
  • Dawai : ce mot étrange prononcé par les arbitres encourage les lutteurs à une « lutte plus active ».
  • Double ramassement de jambes enlevées : derrière cette expression à rallonge se cache un mouvement bien spécifique à la lutte libre. Il s’agit, pour un lutteur, d’amener au sol son adversaire après lui avoir saisi les jambes.
  • Sortie de pont : non, il ne s’agit pas d’un panneau routier, mais bien d’un mouvement lors duquel un lutteur sort d’une position de pont en roulant sur le ventre pour s’extirper de l’emprise de son adversaire.

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Pourquoi faut-il se mettre à la lutte ?

Parce que pratiquer un sport qui a plus de 5000 ans, c’est la classe.
Parce que c’est une bonne base pour ensuite se mettre à d’autres sports de combats comme le MMA, par exemple.
Parce que c’est l’un des sports les plus représentés dans les arts visuels. Des amphores grecques de l’Antiquité aux tableaux de l’Américain Eakins, du Français Courbet et du Flamand Sweerts, nombreux sont les artistes à avoir peint la lutte.
Thomas Eakins - les Lutteurs - 1899

Où en faire à Paris ?

Il existe de nombreux clubs dans la capitale. Les voici : ARCAMS (18e), Paris Lutte - Paris Wrestling Club (9e), Paris Lutte Olympique (16e), Wrestling Academy (4e), Free Fight Academy (13e), section lutte du PUC (13e), MMA Factory (12e).

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