Triathlon dans la Seine ? Une promesse tenue !

Reportage

Mise à jour le 31/07/2024

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Ce matin, plongeon depuis le Pont Alexandre III pour l'épreuve de natation du triathlon féminin.
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Mercredi 31 juillet se sont tenues les épreuves de triathlon féminines et masculines. L’occasion pour des milliers de Parisiens et de touristes d'assister gratuitement à ce moment mémorable : il s’agissait de la première compétition sportive dans la Seine depuis plus de cent ans !
« Maman, on va arriver en retard ! » Bob vissé sur la tête, un petit garçon anglais à peine réveillé trotte derrière ses parents, surexcité par l’événement. Il est 7 h 15 ce mercredi 31 juillet, et pourtant, autour du pont Alexandre-III (7e), c’est déjà l’effervescence. La pluie qui tombe depuis le milieu de la nuit n’a pas refroidi curieux et passionnés de la compétition olympique.
« Dès 4 h 30, on a vu des gens arriver au pas de course pour trouver la meilleure place pour s’installer », expliquent des gendarmes en poste sur le secteur, surpris par une telle foule. Plusieurs milliers de personnes se pressent autour des ponts et des quais pour assister à une épreuve inédite. L’une des seules compétitions gratuites des Jeux de Paris 2024.

« On vit un moment historique ! »

Si les gens sont là, c’est pour encourager les athlètes de cette discipline intransigeante qu’est le triathlon, mais aussi et surtout pour assister à une scène très attendue : la natation, première compétition organisée dans la Seine depuis plus de cent ans. « On vit un moment historique. Je travaille à côté, alors je ne voulais pas rater ça, même si on ne voit pas très bien. Je pourrai dire que j’y étais ! », se réjouit Vincent, rencontré sur le pont de l’Alma, point de vue qu’a choisi le commerçant pour apercevoir un morceau d’histoire.
Un couple de Canadiens, juste à côté, a tout prévu : appareil photo avec zoom XXL et des jumelles. « Tu penses qu’elle est froide, l’eau ? » s’inquiète une jeune fille auprès de ses parents. Un couple d’Américains a quant à lui choisi de s’installer en terrasse pour prendre son petit-déjeuner avec vue sur la course.
Tout le monde, ou presque, écoute les commentaires annonçant le début de la compétition sur son téléphone. Huit heures pétantes, les 56 triathlètes s’élancent du ponton flottant situé en contrebas du pont Alexandre-III. Ça y est, la course est lancée : c’est parti pour 1 500 mètres de nage !

Un spectacle haut en couleur…

Plus on s’avance du centre névralgique de la compétition, plus l’ambiance est festive. Les athlètes terminent leur premier tour, encouragées par les supporters qui scandent leurs noms à tue-tête. Des drapeaux flottent dans les airs, les maillots aux couleurs de chaque pays sont de sortie, les maquillages flamboyants font oublier qu’il y a quelques minutes, la pluie s’abattait sur la foule, comme un vague souvenir de la cérémonie d’ouverture. La météo se fait plus clémente, l’ambiance se réchauffe encore un peu plus.
Sorties de l’eau, les athlètes enfourchent leurs vélos pour un parcours de 40 kilomètres, avant d’attaquer les 10 kilomètres de course à pied. Sur le circuit, de prestigieux monuments comme l’Assemblée nationale (7e), le Grand Palais (8e) ou les Invalides (7e). Le long du trajet, les badauds se font plus rares, plutôt rassemblés dans les virages. La chaussée humide donne lieu à des scènes mémorables, certaines glissant ou dérapant… sans trop de conséquences, fort heureusement.

… et une Française en or !

À l’arrivée, la foule est survoltée : la Française Cassandre Beaugrand remporte le titre olympique sous l’ovation des supporters, et s’effondre après le finish, épuisée et en larmes. Rendez-vous une heure plus tard, même lieu, même foule. Au tour des hommes de se jeter à l’eau !

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