Avec cette carte, découvrez d’où vient l’eau que vous buvez !

Cartographie

Mise à jour le 20/03/2025

Réservoir sous terrain d'eau potable de Montsouris.
L’eau potable qui coule d’un robinet situé dans le 14e arrondissement ne provient pas de la même source que celle qui alimente un robinet dans le 11e ou un autre dans le 17e. Au-delà de la Seine, plusieurs cours d’eau sont nécessaires pour abreuver Paris.
Vous êtes-vous déjà demandé d’où venait l’eau que vous buviez ? S’il suffit d’ouvrir son robinet pour disposer d’une eau potable de bonne qualité, ce simple geste est permis par un complexe et ingénieux dispositif d’acheminement de l’eau jusqu’à la capitale ! Et cette eau parcourt parfois de nombreux kilomètres avant d’être traitée, puis de se retrouver dans votre verre. Au total, la capitale est divisée en quatre zones aux provenances différentes.
Cette carte montre l'origine de l'eau potable de Paris. Elle indique les différentes sources d'eau traitées et distribuées pour approvisionner les Parisiens en eau potable. La carte comporte plusieurs zones colorées :  Les zones bleues représentent les eaux de la Vanne et de la Seine traitées. Les zones bleu clair représentent les eaux de la Marne et de la Seine traitées. Les zones turquoise représentent les eaux de la Loire et de la Voulzie traitées.  Cette carte illustre le réseau complexe de sources d'eau et d'installations de traitement qui alimentent Paris en eau potable.

Zone Sud Ouest : ouvrez la Vanne

Cette zone – comprenant les 5e, 13e, 14e, 15e et 16e – est alimentée par les eaux de source de la Vanne (une rivière située dans les départements de l’Aube et de l’Yonne), qui sont acheminées jusqu’en région parisienne via l’aqueduc de la Vanne (Val-de-Marne). L’eau arrive dans l’usine de traitement de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), où elle est ensuite stockée avec de l’eau de la Seine qui a été traitée à l’usine d’Orly (Val-de-Marne). C’est un mixte de ces deux eaux qui est ensuite envoyé dans les robinets des habitants !

Zone Centre : l’eau vient de Loing

Cette zone – comprenant Paris Centre, les 7e, 8e, 9e, 10e, 11e, 12e, 13e et 15e – est alimentée par les eaux de source du Loing (une rivière prenant sa source dans l’Yonne) et de la Voulzie (Seine-et-Marne). Ces eaux sont traitées dans les usines de Longueville (Seine-et-Marne) et de Sorques (Seine-et-Marne) avant d’être acheminées jusqu’au réservoir Montsouris (14e), où l’eau est stockée avant d’être envoyée dans les foyers.
Le saviez-vous ?
Les eaux du Loing représentent 25 % de l’eau consommée dans la capitale.

Zone Nord Ouest : en provenance du Avre

C’est dans le Perche (et plus précisément dans l’Orne) que se trouve la source du Avre, une rivière longue de 80 km qui alimente en eau potable la zone comprenant les 8e, 16e, 17e et 18e. Cette eau, acheminée via un viaduc de plus de 100 km de long, est ensuite traitée à l’usine de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) avant de couler dans nos robinets.

Zone Est : Marne et Seine font la paire

Dans cette zone – englobant les 10e, 11e, 12e, 18e, 19e et 20e –, l’eau potable provient des eaux de la Marne et de la Seine qui sont respectivement traitées dans les usines de Joinville (Val-de-Marne) et d’Orly (Val-de-Marne). Au quotidien, chaque usine peut traiter jusqu’à 300 000 mètres cubes (à titre de comparaison, une piscine olympique contient entre 2 500 mètres cubes et 3 750 mètres cubes).
Les eaux en provenance de l’usine de Joinville sont ensuite stockées dans les réservoirs de Ménilmontant (20e) et des Lilas (19e) ainsi que les réservoirs et les cuves de Belleville (20e) et de Montmartre (18e), avant d’être acheminées jusqu’aux robinets parisiens.
Consultez la qualité de l’eau distribuée chez vous
La carte interactive éditée par Eau de Paris vous permet également de consulter le dernier rapport de contrôle sanitaire de l’eau que vous buvez.
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Acheminer l’eau jusqu’à Paris, une histoire (très) ancienne

Dès le IIe siècle après J.-C., un aqueduc de 16 km de long est érigé pour transporter l’eau, alors captée sur les plateaux de Wissous (Essonne) et de Rungis (Val-de-Marne), jusqu’aux habitants de Lutèce (le nom de Paris à l’époque gallo-romaine). Il est d’ailleurs possible d’observer des restes de cet aqueduc, abandonné à la suite d’invasions barbares, au jardin Marie-Thérèse-Auffray (14e).
Il faut toutefois attendre le milieu du XIXe siècle et les travaux du baron Haussmann pour voir de profonds changements en matière d’approvisionnement en eau potable. En 1850, seule une maison sur cinq est alors desservie en eau, souvent en extérieur. Impensable aujourd’hui.
L’eau non potable a son propre réseau
Appelée « eau brute », l’eau non potable provient de trois usines prélevant l’eau de la Seine et du canal de l’Ourcq. Cette eau ne fait l’objet que d’une filtration grossière qui suffit à enlever les débris et les particules supérieures à 4 mm. Elle est ensuite distribuée afin d’être utilisée par les services municipaux pour alimenter les lacs et les rivières des bois de Vincennes (12e) et de Boulogne (16e), arroser les espaces verts, laver les trottoirs et les chaussées, réaliser le curage des égouts…