Bientôt des bancs Davioud… à hauteur d’enfant !
Reportage
Mise à jour le 18/12/2024
Un modèle réduit du célèbre banc dessiné par l’architecte Gabriel Davioud est actuellement créé dans les ateliers parisiens. Avant de les voir fleurir dans les rues de Paris dès le mois de février, nous avons assisté au montage des premiers exemplaires.
C’est un atelier anonyme à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), à quelques kilomètres du
centre de la capitale. Le lieu de naissance d’une nouveauté dans le paysage
parisien : un minibanc, adapté aux enfants, le modèle réduit du célèbre
banc de couleur verte conçu par l’architecte Gabriel Davioud vers 1860 !
L’idée a germé l’été
dernier : créer un mobilier spécifique pour les enfants dans
l’espace public, dans les « rues aux enfants » ou encore les cours d’école. « Nos
architectes ont repris les dimensions du banc Davioud d’origine, explique
Justin Ledoux, responsable du Centre de maintenance et d’approvisionnement
(CMA) de la Ville de Paris. Résultat, celui-ci est passé de 2,25 mètres à 1,4 mètre de long. »
L’avantage du banc Davioud ? Sa simplicité. « Il a
deux pieds en fonte et cinq lattes de bois. » Et ne nécessite pas plus de trente minutes de montage. Actuellement, le CMA achève les prototypes. Les bois des bancs sont assemblés dans ses ateliers,
tandis que les pieds sont confectionnés dans une fonderie extérieure, avant une fin de fabrication au CMA.
Une centaine de bancs d’ici l’été 2025
À Ivry-sur-Seine, on découvre l’un des premiers modèles de
ce banc de nouvelle génération. La couleur des lattes de bois est très codifiée,
puisqu’il s’agit du « vert parisien ». Les premiers exemplaires seront
installés en février, et une centaine devraient faire leur apparition dans la capitale avant l’été 2025. Une fierté pour Thierry Colbeaux, chef de l’atelier de menuiserie du CMA. « On a déjà l’habitude de restaurer les bois des bancs à l’atelier, et on fabrique des bancs circulaires, comme ceux de la place Pigalle. »
Autre particularité du CMA, créé à la fin du XVIIIe siècle : il restaure les passerelles en bois, comme celle de Simone-de-Beauvoir (13e). Avec le souci permanent du recyclage et du réemploi des matériaux. « On nous amène des vieux bancs parisiens, on les ponce et on les repeint. Les minibancs pourront aussi être recyclés par la suite ! » se félicite Thierry Colbeaux. Ou comment adapter le patrimoine d’hier au paradigme d’aujourd’hui.
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