Brieuc de Keranflec’h, charpentier : « Notre-Dame, c’était une chouette expérience pour le tout le monde »
Rencontre
Mise à jour le 28/11/2024
Alors que Notre-Dame rouvre ses portes le week-end des 7 et 8 décembre, nous avons rencontré celles et ceux sans qui rien n’aurait été possible : les artisans d’art. Brieuc de Keranflec’h est charpentier pour les Ateliers Perrault. Il a travaillé sur les charpentes de la cathédrale pendant près de deux ans.
En quoi a consisté votre travail ?
Nous avons rejoint le chantier de Notre-Dame en décembre 2022. Nos équipes ont tout d’abord travaillé sur les charpentes du chœur. Le premier travail consistait à tailler les grumes et à équerrer le bois pour créer les poutres des nouvelles charpentes. Après cela, nous avons levé les charpentes dans la cour de l’atelier, car il faut les stocker debout pour les préserver.
Le levage à Paris a ensuite eu lieu en août 2023, et la pose a commencé au moyen d’une grue côté chœur, avant de se terminer à l’abside. Le bouquet de mimosas, qui marque la fin du chantier, a été posé le 12 janvier 2024. Nous avons également travaillé sur les deux beffrois afin de renforcer les pièces basses, abîmées par l’incendie et l’humidité, avec des pièces neuves.
Avez-vous utilisé des techniques anciennes ou plutôt modernes ?
L’idée était de restituer les charpentes à l’identique. Pour l’équerrage, nous l’avons fait à la hache, comme lors de la création initiale aux XIIe et XIIIe siècles. La hache donne un aspect particulier aux poutres et laisse une marque. Aujourd’hui, cela ne se fait plus, tout comme les chevrons en forme de ferme.
Nous n’avions jamais fait cela chez Perrault et nous avons dû être formés. Cela restait une exception sur le chantier, ce n’était pas non plus Guédelon [un château médiéval construit en utilisant uniquement les techniques et matériaux de l’époque] ! Pour le reste, nous avons utilisé des outils modernes.
Qu’avez-vous ressenti en travaillant sur le chantier ?
On ne ressentait pas forcément de pression, mais nous n’avions pas le droit à l’erreur. Évidemment, nous avons tous ressenti que c’était un chantier particulier. C’est une fierté d’avoir travaillé sur ce projet.
Lorsqu’on faisait le grutage, il y avait parfois des temps morts, et depuis le toit de la cathédrale, on se disait que c’était quand même beau. J’étais sur le toit presque tous les jours pendant un an. Nous avions une vue sur le monument et sur Paris, c’était une chouette expérience pour tout le monde.
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