Budget Participatif : de l’idée au projet, co-construisons !

Focus

Mise à jour le 23/05/2018

Entre la phase de dépôt des projets en janvier et le vote de septembre, les porteurs de projets du Budget Participatif sont invités par la ville à des ateliers de co-construction, afin de transformer leurs idées en projets réalisables. Retour sur l'un de ces ateliers, en direct de la Halle civique.

À quoi sert la co-construction ?

Près de 2 000 projets déposés au Budget Participatif ! Et après ? En ce moment et jusqu’à la sélection en juillet des projets soumis au vote de septembre, les projets sont étudiés par les services de la ville : d'abord pour vérifier s'ils répondent aux critères d'éligibilité au Budget Participatif et dans un deuxième temps pour détecter d'éventuels obstacles techniques à leur réalisation.

Certains projets se ressemblent ou se complètent : la ville peut alors décider de les fusionner afin de construire un projet commun. Pour le rédiger, les porteurs de projets sont conviés à un atelier avec les services de la ville. C’est cette nouvelle proposition qui poursuivra son chemin jusqu’au vote… et au-delà s’il le remporte ! Cette démarche, appelée co-construction, a un sens : celui de transformer des idées proposées par les Parisiennes et les Parisiens en projet précis et surtout réalisable s’il est voté.

Des idées pour le climat

Début mai, des porteurs de projets ont participé à l’une de ces co-constructions. Le thème en était le climat, plus précisément la lutte contre les effets du réchauffement climatique. Autour de la table, se trouvaient donc réunis les porteurs de projets et les services techniques de la ville. Alors, possible ou pas possible de repeindre les rues parisiennes en blanc pour plus de fraîcheur, comme le propose le déposant de cette proposition ? "Possible, explique la direction de la voirie, mais la signalisation doit rester visible et on ne peut pas peindre toutes les rues de Paris en blanc. Nous proposons d’abord de l’expérimenter sur une voie piétonne".
Et verdir le périphérique ? "Son terre-plein central", précise la déposante de cette idée. "Cela a déjà été fait sur une portion des bas-côtés dans le cadre du budget participatif, répond la direction de la voirie. C’est pourquoi il serait cohérent de prolonger ce premier essai. La végétalisation du terre-plein central, comme vous le proposez, est plus délicat techniquement". La proposition est intégrée avec cette nuance dans le projet co-construit.
Quant aux radeaux végétalisés pour purifier les cours d’eau parisiens, sa déposante, qui a remporté le vote l’année dernière avec un projet identique sur le canal Saint-Martin, a souhaité le redéposer cette année dans tous les arrondissements comportant un lac ou cours d’eau, Seine comprise. "La Seine n’est pas gérée par la ville de Paris, indique le service de la voirie, contrairement aux canaux. Nous ne pouvons donc y concrétiser un projet du Budget Participatif, strictement parisien. En revanche, sur le canal de l’Ourcq ou le lac des Buttes-Chaumont, pas de problème". Le projet né de cet atelier est désormais en ligne sur le site du Budget Participatif.
La Halle Civique

Cet atelier s’est déroulé à la Halle Civique, nouveau lieu dédié à l’ensemble des acteurs de la participation citoyenne et de l’innovation démocratique à Paris. La Halle Civique est un espace collaboratif porté par un collectif d’associations, d’entreprises, d’entrepreneurs sociaux et d’institutions, avec le soutien de la Ville de Paris. Sa mission est de renforcer le pouvoir des citoyen.ne.s. Situé au sein de l’ancienne Maison de l’Air, sous le belvédère de Belleville, il réunit sur 650 m2 des espaces de travail collaboratif et de débat, un café citoyen, des bureaux, des salles de réunion, l’accès à 45 000 m2 d’espace vert et l’une des plus belles vues sur Paris.

Les chiffres-clés du Budget Participatif

  • Une édition par an ;
  • 612 projets votés depuis 2014 ;
  • 124 projets livrés, soit plus de 700 réalisations (au 1er mai 2018) ;
  • 5 % du budget d’investissement de la ville, soit près de 1/ 2 milliard d’euros sur la mandature ;
  • 100 millions d’euros par an, dont 30 réservés à la réalisation de projets dans les quartiers populaires, et, depuis 2016, 10 millions dédiés aux écoles et aux collèges.