Comment réagir face à un jeune animal sauvage isolé ?

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 30/04/2021

Sommaire

Au retour des beaux jours, il n’est pas rare de se retrouver face à un jeune animal esseulé dans les bois ou parcs parisiens. On vous explique comment vous comporter face à une telle rencontre.
Intrépides et poussés par le soleil de printemps, les jeunes animaux nés à la fin de l’hiver n’hésitent pas à partir à l’aventure, parfois en s’éloignant un peu trop du giron familial.
On peut ainsi se retrouver face à un jeune oiseau sorti du nid et incapable de voler, rencontrer dans les bois un renardeau égaré ou un jeune hérisson qu’on croirait perdu. La plupart du temps leurs parents ne sont pas loin et s’occupent toujours d’eux, il n’est donc pas nécessaire de les prendre en charge, au risque de réellement les séparer de leur famille.
Renard roux blessé installé dans un carton avant d'être conduit à un refuge
Chaque année, des animaux sauvages sont récupérés et amenés en refuges. Or, si le geste part d’une bonne intention, il n’est pas toujours le bienvenu. Un juvénile sans parents n’a pas forcément besoin d’aide, il est au contraire en phase d’émancipation.

Que faire face à l'animal ?

On vous donne quelques clés pour bien différencier un animal en détresse d’un animal bien portant et qui n’a pas besoin d’aide.
Tout d’abord, prenez quelques minutes pour l’observer de loin, car en vous rapprochant vous risqueriez de faire peur aux parents qui se trouveraient à proximité. Si le jeune est alerte, non blessé, qu’il est en mesure de se déplacer ou que ses parents sont en vue il n’y a pas de raisons de l’approcher.
S’il est clairement en situation de danger (sur la route ou trop proche par exemple), vous pouvez les déplacer légèrement, le plus proche de leur nid ou de l’endroit où vous les avez trouvés.

Le cas particulier des oiseaux

Il faut différencier d’une part l’oisillon très jeune tombé du nid et, d’autre part, le jeune oiseau qui ne sait pas encore voler mais qui commence à prendre son indépendance :
  • Dans le premier cas, l’oisillon est souvent sans plumes, les yeux fermés ou peu réactif. Il est alors en danger : si le nid est visible et à portée de main remettez l’animal dedans ; contrairement à une croyance répandue, l’odeur de l’homme n’empêche pas ses parents de s’occuper de lui. Sinon, réchauffez-le (25/30°C, vous pouvez confectionner une bouillotte avec des bouteilles chaudes entourées de tissus), et amenez-le auprès d’un refuge pour faune sauvage.
  • Dans le second cas, le jeune oiseau ne sait pas encore voler mais commence à explorer son environnement, ses parents continuent de s’en occuper, même au sol, et il sera bientôt indépendant ; par conséquent, il ne faut pas le déplacer.
A l’inverse, si l’animal vous semble blessé, affaibli, froid, peu réactif, ou si vous découvrez à proximité l’un de ses parents qui est mort, prenez-le en charge et amenez-le à un refuge pour faune sauvage proche de chez vous. Ne lui parlez pas, les manipulations sont déjà suffisamment stressantes pour lui et pourraient aggraver son état. Évitez également de le nourrir lors d’interventions courtes, plusieurs aliments sont toxiques pour la faune sauvage.
Schéma décrivant le processus pour identifier si un animal a besoin d'aide
Pour plus de conseils et d’informations pratiques sur la prise en charge d’un animal sauvage en détresse à Paris, consultez le site internet de l’association Faune Alfort ou de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO).
Pour en savoir plus
Pour plus de conseils et d’informations pratiques sur la prise en charge d’un animal sauvage en détresse à Paris, consultez le site internet de l’association Faune Alfort ou de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO).
En cas d'impossibilité à acheminer vous même un animal en détresse vers un centre de soin, la LPO coordonne un réseau de bénévoles transporteurs joignables au 01 53 58 58 35