Commerces et bureaux, la nuit, on éteint la lumière !

Actualité

Mise à jour le 18/11/2022

Panneau publicitaire lumineux
Depuis ce mardi 1er novembre, bureaux et commerces parisiens doivent éteindre leurs lumières en fin de journée. L'extinction des supports publicitaires lumineux ou numériques votée en Conseil de Paris devrait suivre au 1er décembre. Ces mesures répondent aux objectifs de sobriété énergétique, mais aussi de transition écologique.
Depuis ce 1er novembre, la publicité lumineuse dans les vitrines des commerces, ainsi que les lumières dans les bureaux doivent être éteintes dès leur fermeture. C'est ce que la Ville a demandé aux acteurs économiques de la capitale lors d'une grande conférence le 19 octobre dernier, au cours de laquelle ses grands objectifs en termes de sobriété économique ont été présentés.
Les panneaux publicitaires lumineux sous la responsabilité de la municipalité seront éteints à compter du 1er décembre. Leur dépense énergétique apparaît aujourd’hui superflue, dans un contexte de tension et de hausse des prix de l’énergie. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du plan de sobriété de Paris et contribue à la lutte contre la pollution lumineuse.

Tous les dispositifs publicitaires concernés

L’extinction de 23h45 à 6h du matin, dès le 1er décembre 2022, de l’éclairage des :
  • Panneaux publicitaires numériques situés sur la voie publique,
  • Panneaux informatifs de la Ville nécessitant un affichage électrique ou électronique, à l’exception des panneaux d’affichage destinés à l’information liée aux services publics, à l’information relative à la sécurité routière, et à l’information relative à l’accès aux droits,
  • Panneaux publicitaires rétro-éclairés,
  • Panneaux publicitaires déroulants.
L’extinction de 1h à 6h du matin, également à compter du 1er décembre de l’éclairage des :
  • Mâts porte-affiches et colonnes porte-affiches, dites colonnes Morris ;
  • Panneaux publicitaires rétro éclairés situés sur les kiosques de presse ;
  • Abris voyageurs dans le cadre des horaires de service des lignes.

Sont aussi concernés

  • Les écrans numériques à vocation publicitaire dans les locaux d’activités économiques ou d’activités associatives, ou sur une façade extérieure de ceux-ci, lorsque ces écrans sont visibles depuis l’extérieur de ces locaux.
  • Les enseignes lumineuses et vitrines de locaux d’activités économiques ou d’activités associatives, dès lors que ces organisations cessent leur activité journalière et que ces locaux ne sont plus occupés.
À savoir
Au niveau national, depuis le 7 octobre 2022 et par décret gouvernemental, les publicités lumineuses sont interdites entre 1 h et 6 h du matin dans toutes les villes de France, à l'exception de celles installées dans les aéroports, gares, stations de métro ou de bus. L'obligation d'extinction des publicités lumineuses supportées par le mobilier urbain entrera en vigueur le 1er juin 2023.

Un impact énergétique et écologique

Dans une fiche de synthèse d'évaluation environnementale publiée en 2020, l'Ademe estime qu’un écran publicitaire numérique émet 245 kilos d’équivalent CO2 par année d’utilisation, en prenant en compte toutes les étapes de son cycle de vie estimé à dix ans. Le rapport précise également « qu’au bout de dix ans d’utilisation, chaque panneau aura consommé 20 477 kWh », ce qui équivaut à la consommation énergétique de quatre foyers français.
L'éclairage nocturne massif a crû de 84 % ces vingt dernières années. Les scientifiques et les associations environnementales alertent depuis des décennies sur les impacts de cette pollution lumineuse, qui a aussi des impacts massifs sur la biodiversité nocturne. L’éclairage inadapté et inutile perturbe les cycles de reproduction, fragmente les couloirs de migrations et bouleverse les cycles physiologiques de la flore.
Avec son nouveau contrat d’éclairage public, Paris avait déjà pris la mesure du problème en prévoyant le remplacement de 44 000 luminaires et une baisse des consommations de 60 % sera atteinte en 2030 par rapport à 2004.