Dans l'ambiance du Fnac Live

Près de 100 000 festivaliers attendus sur trois jours, 29 concerts et 400 professionnels mobilisés sur l’événement : production, sécurité, organisation, agents de la Ville de Paris… Un événement comme le Fnac Live Paris demande près d’une année de préparation. Et le public était au rendez-vous, mercredi 28 juin, pour la première soirée de ce festival co-organisé par la Fnac et la Ville de Paris. Au programme, Lujipeka, Adé, Hot Chip ou encore Beck et Warhaus. Nous y avons fait un tour quelques heures avant le début du show.

14 h : à quatre heures du début du premier concert — c’est le rappeur Lesram qui ouvrira le bal — dans la salle Saint-Jean de l’Hôtel de Ville, qui accueillait il y a quelques semaines encore l’exposition Capitale(s), c’est l’effervescence : les organisateurs et le service de presse vaquent aux derniers préparatifs, négocient avec les photographes les droits à l’image des artistes et scrutent de près le bulletin météo… Pas de nuage en vue pour cette première soirée !

15 h 30 : côté scènes, régisseurs, éclairagistes, ingénieurs du son avancent sur leurs installations. On entend les premières balances. Le salon des Arcades de l’Hôtel de Ville, qui accueille chaque soir deux concerts intimistes, est transformé. À partir de 19 h, dans l’obscurité, il prendra des couleurs inédites.

« Ça nous change du quotidien », lance Abdelmalek, responsable de la gestion de la salle du conseil mais aussi des salles de commission et de la bibliothèque, reconverties en espaces d’interviews pour les unes et espace de convivialité pour les artistes pour l’autre. « L’objectif est que tout se passe bien dans nos espaces ».

Dans la cour de l’Hôtel de Ville, les stands des partenaires — Rhum Don Papa, les Niçois, TCL, Green Shot, We are jolies, Tinnson — se montent petit à petit, les organisateurs installent également l’espace lounge pour les VIPs, tandis que sur le parvis les échoppes de hot dogs et de boissons prennent leur place.

Côté coulisses, les loges des artistes sont encore vides… Beaucoup d’entre eux ont profité de leur venue à Paris pour faire un tour dans la capitale.

Rob gère la tournée de Hot Chip. Le groupe de synthpop britannique a récemment rempli l’Olympia. « Le groupe est arrivé en bus de Londres ce matin et comme ils ne jouent qu’à 21 h, ils en profitent pour visiter la capitale et savourer la gastronomie française. Ils sont ravis de jouer ici. C’est une expérience incroyable : il y a trois jours ils étaient sur scène au festival de Glastonbury au milieu des champs et là ils jouent en plein centre-ville, devant un magnifique monument avec vue sur la Seine ! », confie-t-il.

17 h : côté rue de Lobau, les spectateurs qui ont pu obtenir des pass à la Fnac pour les concerts dans l’Hôtel de Ville viennent récupérer leurs badges. Côté avenue Victoria, les barrières de sécurité s’ouvrent et les premiers festivaliers peuvent prendre possession des lieux. Certains se ruent pour être au premier rang quand d’autres s’assoient tranquillement sur le parvis qui prend une nouvelle apparence.

Les agents de propreté de « la Fonctionnelle », unité dédiée au nettoyage des terrains exceptionnels, ont aussi pris leurs marques. « On sort de Solidays, on a l’habitude de ce genre d’événement », raconte Emmanuel, qui vient d’installer des corbeilles bi-flux et des bacs de verre. Il restera sur site avec ses collègues jusqu’à 1 h du matin.

18 h : jeune talent du rap, le français Lesram ouvre le show et met le feu ! Depuis le 4^e étage de l’immeuble situé en face de l’Hôtel de Ville, des agents de la police ont une vue plongeante sur la foule et sur la scène. Ils surveillent à l’aide de jumelles ce qui se passe dans le public. Ils peuvent faire intervenir leurs agents en civile répartis sur le parvis rapidement en cas de problème.

19 h : « Allez, Paris ! Du bruit ! Je veux tous vous voir sauter ! », lance le rappeur français Lijupeka. Ses fans sont surexcités, mais la foule compacte des premiers rangs reste en sécurité tandis que d’autres festivaliers — de tous âges, certains venus en famille — se tiennent plus en retrait pour regarder le spectacle dans son ensemble.

20 h : retour dans l’enceinte de l’Hôtel de Ville. On y croise quelques peoples venus en spectateurs comme Vincent Delerm ou Nadia Tereszkiewicz, mais aussi les premiers invités installés pour le concert dans le salon des Arcades. « J’ai une alerte pour ces deux artistes, Beck et Warhaus, et c’est comme ça que j’ai su qu’ils jouaient tous les deux ce soir en concert intimiste, confie une jeune femme. Je trouve ça super de les voir jouer dans ce cadre incroyable. »

Interrogé quelques minutes avant le début de la prestation du chanteur belge Warhaus, Philipp, ingénieur du son, nous confirme que le soundcheck s’est bien passé. « On avait déjà joué dans des lieux historiques comme des arènes anciennes mais jamais dans un lieu comme celui-ci ! »

Il fait chaud, le concert de Warhaus commence….

Pour la suite, rendez-vous ce soir et demain soir au Fnac Live Paris !