La Ville plante des micro-forêts à croissance rapide

Actualité

Mise à jour le 22/12/2020

Arbuste planté dans le cadre d'une foret urbaine Miyawaki

Sommaire

La Ville de Paris prévoit de planter 170 000 nouveaux arbres d’ici 2026. Un objectif ambitieux mais nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique et développer la biodiversité. Pour y parvenir, elle s’appuie notamment sur la plantation de forêts urbaines à croissance rapide via la méthode Miyawaki.
Coincée entre un immeuble d’habitation, des voies de chemin de fer et le boulevard périphérique, une parcelle en friche du 17e arrondissement a récemment été réinvestie.
Pendant deux jours, accompagnés par l’association Boomforest, volontaires et habitants du quartier ont œuvré pour le retour de la nature en ville. Objectif : une forêt dans trois ans.
Reportage et explications en vidéo :

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Vidéo Youtube

La méthode Miyawaki

Initiée en 2018 à la porte de Montreuil, la plantation de mini forêts à croissance rapide tend à se développer dans l’espace public parisien. Elle s'appuie sur la méthode Miyawaki.
Cette méthode de plantation innovante vise à implanter une végétation naturelle sur des sols urbains ou dégradés par l’industrialisation. Mise au point par le botaniste japonais Akira Miyawaki, elle consiste à planter densément des essences d’arbres natives de la région. Cette densité est doublement bénéfique pour leur développement. Sous terre, elle crée une forte synergie racinaire entre les arbres ; à l’air libre, elle suscite une compétition vertueuse pour l’accès à la lumière.
Résultat, une forêt autonome et haute de plusieurs mètres en 3 ans seulement. Inspirée par l’écosystème naturel des forêts primaires, cette technique de plantation génère une biodiversité 100 fois supérieure à celle d’une replantation traditionnelle. Autre avantage, elle peut être mise en œuvre sur de petites surfaces (places, friches urbaines, talus du périphérique, etc.) et permet de créer des corridors écologiques urbains.

170 000 nouveaux arbres d'ici 2026

Si l’objectif de planter 170 000 nouveaux arbres d’ici 2026 peut sembler ambitieux, il est d’autant plus assumé qu’il apparait comme une réponse indispensable au dérèglement climatique et à la crise de la biodiversité, tout en améliorant le cadre de vie. Seul un retour massif de la nature permettra de rafraichir la ville et de rendre plus supportables les épisodes caniculaires, de favoriser une biodiversité vitale pour tous.
Pour atteindre son objectif, Paris accroit les actions de végétalisation sur l’espace public. Au programme : débitumage, extension des parcs et jardins, déploiement de bosquets capteurs de Co2 et plantations de forêts urbaines « Miyawaki » dans les friches et le long du périphérique.