Découvrez les œuvres inédites de 6 artistes soutenus par Paris
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Mise à jour le 14/11/2024
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Découvrez les œuvres inédites de 6 artistes soutenus par Paris : Paul Heintz, Elsa Sahal, Liv Schulman, Chloé Quenum, Prosper Legault et Mounir Ayache. Ces oeuvres sont exposées dans "Des grains de sable" du 12 octobre au 14 décembre au Carré de Baudouin.
Pendant cinq ans, la Ville de Paris et le Crédit Municipal de Paris (CMP) ont mis en place un dispositif de soutien à la création artistique à destination des artistes plasticiens dans le domaine des arts visuels.
À travers ce dispositif, le CMP a dédié pour chacune des éditions près de 1 % du montant du chiffre d’affaires de ses ventes aux enchères au financement de la production. La Ville de Paris s’est chargée de la diffusion par la production d'expositions d’œuvres originales des artistes lauréats.
Le Prix a évolué pour sa 5ème édition. Il se compose désormais de trois catégories : artistes non représentés en galerie, artistes représentés en France, artistes représentés en France et à l’international. Pour chacune des trois catégories, deux artistes ont été sélectionnés. La présidence du jury a été confiée à Céline Poulin, directrice du FRAC Île-de-France.
Les lauréats sont cette année Mounir Ayache, Paul Heintz, Prosper Legault, Chloé Quenum, Elsa Sahal et Liv Schulman.
Ils exposeront leurs oeuvres dans une exposition intitulée "Des grains de sable" qui se déroulera au Carré de Baudouin, du 12 octobre au 14 décembre.
Présentation des lauréats 2024
Paul Heintz, Obstructions
L’œuvre Obstructions est née d’une recherche autour d’archives consistant à identifier différentes actions de grèves par l’obstruction depuis la fin du XIXe siècle. Prenant comme point de départ cette « grève du zèle », Paul Heintz fait intervenir un groupe d’ouvriers et de danseurs dans une usine à l’arrêt pour créer une chorégraphie.
La danse devient alors une réflexion militante autour de la notion des corps au travail. L’artiste questionne l’injonction à la performance et la course à la vitesse dans le monde du travail d’aujourd’hui. L’œuvre prend la forme d’une vidéo, mais aussi d’une installation qui plonge le spectateur dans cette usine qui fonctionne au ralenti.
Elsa Sahal, Bonbon Moustache
Le projet d’Elsa Sahal consiste en une série de sculptures en terre et en verre réalisées en collaboration avec des maîtres-verriers. Elle souhaite en effet renouveler sa pratique en confrontant son matériau de prédilection, la terre, au verre-matière qui l’intéresse tout particulièrement pour sa transparence, sa liquidité, son côté visqueux.
Les sculptures présentées sont des vases en céramique anthropomorphes à l’intérieur desquels Elsa a arrangé des bouquets de fleurs-seins et de fleurs-sexes. Bonbon moustache se réfère à l’expression créole qui désigne le sexe féminin.
Liv Schulman, Un Círculo que se fue rodando/La chica con el chicle en el zapato
L’installation Un Círculo que se fue rodando/La chica con el chicle en el zapato intègre dans son dispositif un film présentant une quarantaine de personnages qui circulent dans les rues de Buenos Aires avec des t-shirts sur lesquels sont inscrits des slogans. Progressivement, les personnages s’interpellent et débattent sur différents sujets : crises économiques, problèmes psychiatriques, méthodes contraceptives…
En parallèle, le spectateur découvre que les slogans floqués sur les tee-shirts, qui peuvent avoir l’air naïf au premier abord, vont prendre une autre dimension en faisant écho aux préoccupations et aux déclarations des protagonistes du film.
Chloé Quenum, Maison d’éternité
Maison d’éternité est une installation qui explore le thème du rêve, des images et représentations ainsi que la notion de circulation des formes et objets à travers les époques et les cultures. Chloé Quenum reprend et décline l’ancêtre de l’oreiller, l’appui-tête.
Ce témoin silencieux de nos nuits passées, présent sur tous les continents depuis l’Antiquité, adopte différentes formes et matériaux. Sur ce sol onirique déployé par l’artiste, on y retrouve des objets en résine dans lesquels sont emprisonnés des bijoux en or ou en bronze. Lesdits objets côtoient des briques, dont certaines portent l’empreinte de végétaux, qui rappellent les scènes et hiéroglyphes ornant les Maisons de l’Éternité, nom donné aux tombes dans l’Égypte antique. L’artiste suggère que nos rêves sont de précieux trésors qui nous relient à notre histoire et à notre humanité. L’installation permet d’ancrer l’objet dans un rapport à l’héritage et à la transmission.
Prosper Legault, Souvenirs de Paris
Prosper Legault travaille principalement avec les objets et les matériaux qui sont à sa disposition, comme autant de mots qui formeraient le vocabulaire d’une langue. Il erre dans la ville, comme on erre dans les textes, l’écriture ou dans les méandres de notre propre pensée. La déambulation urbaine compose sa matière première, il assemble les mots comme on assemble les objets. Par ces jeux d’allers-retours, les lettres deviennent des objets et les mots des sculptures.
Avec Souvenirs de Paris, Prosper Legault propose un assemblage monumental d’anciennes enseignes parisiennes et de néons. Tous les éléments qui composent cette sculpture ont passé des années dans les rues de la capitale à éclairer les habitant·e·s : les pharmacies ou encore les sandwicheries deviennent oniriques et extraordinaires si on les regarde autrement. L’ensemble crée un paysage et convoque l’esthétique des clichés touristiques de façon humoristique.
Mounir Ayache, L’odyssée d’Hassan al-Wazzan
Le projet L’odyssée d’Hassan al-Wazzan de Mounir Ayache prolonge ses recherches développées à la Villa Médicis et combine un jeu vidéo et quatre dioramas. Le jeu, diffusé sur un mur d’écran, permet d’explorer des dioramas représentant des scènes imaginées par l’artiste.
Cette approche plonge les visiteurs dans le voyage initiatique de Hassan al-Wazzan (c. 1494- c. 1555), dit « Léon l’Africain », célèbre pour sa « Cosmographia de Affrica » de 1526, qui décrit l’Afrique subsaharienne et du Nord. Lors du sac de Rome au XVIe siècle, cet ambassadeur découvre une porte spatio-temporelle, le téléportant au XXVIe siècle.
Réappropriant le format diorama associé à l’époque coloniale, Mounir Ayache offre une perspective critique et imaginative sur les identités méditerranéennes. L’installation lie passé, présent et futur, explorant les échanges entre l’Europe et la région méditerranéenne ainsi que les enjeux géopolitiques et écologiques futurs.
A propos de l'exposition
L’exposition "Des grains de sable" réunit les artistes plasticiens Mounir Ayache, Paul Heintz, Prosper Legault, Chloé Quenum, Elsa Sahal, Liv Schulman autour des imaginaires de l’évasion et du mélange. Les œuvres questionnent la notion de paradoxe et reflètent les contradictions du monde contemporain. L'exposition est visible au Carré de Baudouin (20e), centre culturel qui valorise la création contemporaine sous toutes ses formes.
Une série d’événements est proposée en collaboration avec les artistes dans le cadre de l’exposition « Des grains de sable ». Ces rencontres seront l’occasion d’évoquer leurs démarches, leurs recherches et leurs processus de création.
Du 12 octobre au 14 décembre
Réservation obligatoire : www.pavilloncarredebaudouin.fr
Réservation obligatoire : www.pavilloncarredebaudouin.fr
Du mardi au samedi de 11h à 18h
Le jeudi de 11h à 20h30
Carré de Baudouin | 121 rue de Ménilmontant | 75020 Paris
+33 1 58 53 55 40 | [carredebaudouin puis paris.fr après le signe @]pneerqronhqbhva@cnevf.se[carredebaudouin puis paris.fr après le signe @]
Métros : ligne 2, Ménilmontant | ligne 3-3 bis, Gambetta | ligne 11, Jourdain
Bus : lignes 26-96, Pyrénées-Ménilmontant | ligne 60 arrêt Borrego
En savoir plus
Cette exposition a bénéficié du soutien de : ¡Viva Villa! et du Comité Professionnel des Galeries d’Art (CPGA).
Des œuvres d’art à emprunter !
L'exposition proposera également la première artothèque éphémère du Fonds d’art contemporain – Paris Collections au Carré de Baudouin.
Les artistes : Martine Aballéa, Pierre Ardouvin, Virginie Barré, Pauline Bastard, Cécile Beau, Neil Beloufa, Guillaume Bresson, Viriya Chotpanyavisut, Marc Desgrandchamps, David Douard, Claudia Larcher, Maude Maris, Chloé Poizat, Jérôme Poret et Massinissa Selmani.
Depuis 2020, la Ville développe le programme Jeunes Collectionneurs. Des collégiens sont acteurs d’une commission dédiée du Fonds d’art contemporain-Paris Collections en présentant et défendant des œuvres d’art. Les œuvres ainsi acquises sont ensuite déposées pour une durée limitée dans les collèges partenaires et sont empruntées gratuitement par les familles d’élèves.
Pour la première fois, la Ville élargit cette expérience de prêt d’œuvres d’art gratuit à un plus large public dans le cadre d’une artothèque éphémère au Carré de Baudoin. Les 16 œuvres proposées ont été acquises en 2021 et 2022 avec la complicité des collèges Evariste Galois (13e), La Grange aux Belles (10e) et Robert Doisneau (20e).
Pour la première fois, la Ville élargit cette expérience de prêt d’œuvres d’art gratuit à un plus large public dans le cadre d’une artothèque éphémère au Carré de Baudoin. Les 16 œuvres proposées ont été acquises en 2021 et 2022 avec la complicité des collèges Evariste Galois (13e), La Grange aux Belles (10e) et Robert Doisneau (20e).
Les prêts et retours ont lieu lors de créneaux horaires dédiés le jeudi soir de 17h30 à 19h30 à partir du 24 octobre et jusqu'au 21 novembre (date de la dernière cession d'emprunt) à l'accueil du Carré de Baudouin. Retour des œuvres possible jusqu'au 12 décembre.
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