Doriane Kaufmann, roulez jeunesse !
Reportage
Mise à jour le 04/01/2023
Sommaire
50 athlètes sont soutenus par la Ville de Paris dans la perspective des Jeux de 2024. Jeune espoir du cyclisme, Doriane Kaufmann poursuit son évolution avec une préparation exigeante. Nous l'avons rencontrée.
C’est sur « sa » piste d’entraînement que se tiendra l’épreuve de cyclisme des Jeux de Paris 2024. À savoir le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines (78), sorti de terre en 2014 et fleuron de la fédération française de cyclisme (FFC). Doriane Kaufmann, 18 ans, s’y entraîne tous les lundis soirs.
Alors, forcément, les Jeux auront une saveur particulière pour celle qui vient de Beaumont-sur-Oise (95). « Ce sera un peu comme à la maison », abonde la cycliste du Sprinteur Club Féminin.
Le vélo, un sport de famille
D’ailleurs, le vélo, chez Doriane, c’est une histoire de famille. « Toute petite, je regardais déjà les courses sur le bord de la route. J’avais un tonton qui faisait du vélo. C’est comme ça que j’ai commencé à 7 ans. Chez moi, il y a plus de moutons que d’habitants. C’est la campagne, on est loin des villes. C’est plus facile pour pédaler que lorsqu’il y a des feux rouges. »
De ses débuts en compétition, en 2013, jusqu’à son titre de vice-championne d’Europe dans la catégorie junior et celui de championne de France de la poursuite individuelle en 2022 se passent huit années de travail sans relâche. « C’est un sport ingrat. Je m’entraîne six jours par semaine, jusqu’à 15 heures en tout. Encore hier, je suis allée rouler pendant trois heures, il faisait -1 °C dehors. À la fin, quand on a une médaille autour du cou ou un maillot, on peut que se dire qu’on n’a pas fait ça pour rien. »
Un équilibre entre la puissance, le physique et la mécanique
Entre-temps, elle fait son baptême de piste avec son père. « C’était le plus beau jour de ma vie ! » lâche la cycliste. Depuis, elle se spécialise en sprint sur piste, tout en continuant les compétitions de route, la saison arrivant une fois les températures remontées. « À chaque fois que je suis sur la piste, je la sens, j’ai l’impression que c’est une amie. Dans ma famille, on m’a toujours dit que j’avais un physique pour la piste. La sensation de vitesse, on peut jouer, gagner de la vitesse, en perdre. »
Sélectionnée parmi les 50 athlètes en Jeux, Doriane sait qu'elle doit progresser pour avoir son ticket pour la compétition de 2024. « Je fais partie de ceux, qui, s’ils évoluent, peuvent y penser. Mais il y a encore du cheminement. Les filles qui ont fait les derniers Jeux olympiques, elles sont numéro 1 et le restent encore. »
L’étudiante en lettres modernes se focalise sur sa participation aux championnats du monde, en automne prochain. Pour avoir des médailles autour du cou, il faut atteindre un équilibre, « tout aligner sur une même ligne pour réussir ».
« Il faut se forger un physique. Ça passe par de la perte de poids, de la musculation. Le rapport poids-puissance est déterminant. Si le poids est trop lourd, même si l’on est puissant, on avancera moins vite. Le mental compte énormément. Tout comme la mécanique. » Doriane et son équipe continuent de perfectionner son équation pour envisager les sélections à Paris 2024.
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