En 2025, Paris célèbre Bizet, l’un des plus grands compositeurs français

Bizet est né au 28, rue de la Tour-d’Auvergne (9^e), dans une famille de musiciens. Une plaque commémorative lui rendant hommage orne la façade de l’immeuble. Une autre est posée au 22, rue de Douai (9^e), où il a habité de 1869 à sa mort en 1875.

Il intègre le Conservatoire de Paris (Paris Centre) à l’âge de 9 ans, où il étudie le piano avec des maîtres tels que Charles Gounod et Fromental Halévy. Six mois après son entrée au Conservatoire, le jeune Bizet, musicien qualifié de « subtil et raffiné », gagne un premier prix de solfège puis un premier prix de piano ! En 1852, il intègre la classe d’orgue. À tout juste 18 ans, le virtuose se tourne vers la composition et écrit Symphonie en ut majeur.

En 1857, le Prix de Rome couronne les études de cet élève brillant, pour sa cantate Clovis et Clotilde.

Sa première œuvre pour la scène, l’opérette en un acte Le Docteur Miracle, est représentée aux Bouffes‑Parisiens (Paris Centre) en 1857. Puis l'opéra-bouffe Don Procopio se joue sur la même scène.

Après la guerre de 1870, il devient chef des chœurs à l’Opéra de Paris, puis chef de chant à l’Opéra-Comique (Paris Centre).

Ses premiers opéras, Les Pêcheurs de perles (1863) et La Jolie Fille de Perth (1866), ne connaissent pas le succès. Djamileh échoue également à l’Opéra-Comique en 1872, tout comme la musique de scène qu’il écrit pour L’Arlésienne d’Alphonse Daudet, créée au Vaudeville – une salle de spectacle aujourd’hui disparue. Mais enfin, en 1872, la Suite triomphe aux Concerts Pasdeloup !

Encouragé par cette réussite, Bizet se lance dans la composition de Carmen, interrompue par l’écriture d’un grand opéra d’après Corneille, Don Rodrigue, qui reste inachevé en raison de l’incendie, en 1873, de l’Opéra Le Peletier (qui devint l’Opéra Garnier) où il devait être joué.

Carmen est créé à l’Opéra-Comique le 3 mars 1875 d’après une nouvelle de Prosper Mérimée. Cet opéra met en scène une jeune bohémienne à l’âme fougueuse, qui séduit les hommes et provoque des bagarres. Aujourd’hui mondialement connue, notamment grâce à son air « L’amour est un oiseau rebelle », cette œuvre en quatre actes a d’abord rencontré l’incompréhension de certains critiques et d’une grande partie du public.

A l’étranger, des musiciens comme Wagner, Brahms et Tchaïkovski s'enthousiasment sur l'œuvre et c'est grâce à cet engouement que Carmen est de nouveau représenté à Paris, en 1883, où il triomphe pendant de longues années !

L'œuvre de Bizet rencontre enfin le succès tant attendu… mais il n'est plus là pour en profiter. Le 3 juin 1875, à l’âge de 36 ans, il succombe à une crise cardiaque, trois mois jour pour jour après l’échec de la première de Carmen.

Il repose au cimetière du Père-Lachaise (20^e). Sa tombe est située dans la division 68.

Le conservatoire Georges-Bizet est situé 3, place Carmen (20^e). C’est un établissement public d’enseignement artistique de la Ville de Paris qui propose un apprentissage de la danse, de la musique et du théâtre. Il accueille plus de 1 300 élèves.

Dans le cadre de l’Art d’être ensemble et de l’Art pour grandir, les professeurs du conservatoire interviennent dans 40 écoles et 7 collèges du 20^e pour participer à l’éducation artistique et culturelle de plus de 3 000 enfants.

Bizet pianiste, Bizet et la musique romantique, Bizet et le voyage immobile, Bizet vu par la danse, Bizet et les femmes… Ce sont toutes ces thématiques qui seront abordées cette année à l’occasion du festival Bizet 2025. Paris, la ville qui l’a vu grandir et dans laquelle il a pu développer son talent, va de nouveau faire rayonner les œuvres du compositeur.

Les compositeurs, les chorégraphes et les acteurs de la scène parisienne sont mobilisés pour cette programmation qui comprend une version scénique de Carmen, des récitals à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (Paris Centre) et dans les conservatoires ainsi que de nombreux projets pédagogiques.

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