Toujours autant de (petits) commerces à Paris!
Actualité
Mise à jour le 29/03/2018
Sommaire
Si le nombre des commerces à Paris est resté stable sur la période 2014-2017 avec un total de 62.507 commerces et services commerciaux, de profonds changements ont été opérés dans les tendances de consommation.
Depuis 2000, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) mène une étude sur l’ensemble du tissu commercial parisien pour en identifier les caractéristiques et les principales dynamiques. Ce travail est conduit en partenariat avec la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP) et permet, dans un contexte de mutations économiques, sociales et technologiques, de disposer d’un diagnostic utile.
Avec 62.507 commerces et services commerciaux, chiffre stable depuis trois ans, Paris se classe ainsi parmi les villes les plus dynamiques à l’échelle européenne et mondiale.
Cependant des changements au sein de l’appareil commercial parisien se sont opérés:
-
Baisse du commerce de gros et de l'équipement à la personne.
-
Fortes progressions dans les secteurs des soins du corps ou de l’alimentaire spécialisé.
-
Chiffre en hausse dans la restauration: plus de 650 établissements ont été ouverts ces quatre dernières années,
-
De nouvelles tendances sont par ailleurs à l’œuvre, à l’image de l’essor des commerces bio, reflet d’une population à la recherche de nouveaux modes de consommation, axés sur les circuits courts, une agriculture raisonnée, le réemploi et le développement d’une économie alimentaire locale.
À nouveaux commerces, nouvelles tendances de consommation
Les gares sont ainsi des "nouveaux lieux de commerce" (+71% en 14 ans), tandis que les nouvelles Halles et le centre commercial de la Villette font grimper les chiffres. En revanche, ceux du Louvre des Antiquaires baissent, tout comme, en trompe-l'œil, ceux du marché Saint-Germain – qui compte moins de boutiques sur des surfaces plus étendues.
Parmi les secteurs en hausse, l'Apur note les soins du corps (ongleries, salons de beauté: +9%), les supermarchés (+9%) et les supérettes (+6%), l'alimentaire spécialisé (produits bio, chocolatiers, torréfacteurs), les cafés et restaurants (+5%) et particulièrement ceux dédiés à la restauration rapide (+11%) et aux cuisines du monde. Mais les brasseries traditionnelles reculent un peu.
Concernant les supérettes, "il y a actuellement une guerre des enseignes pour se prendre des parts de marchés", a remarqué Olivia Polski, adjointe à la Mairie de Paris, en charge du Commerce, mais pour le moment sans impact sur le commerce alimentaire, où reviennent les fromagers, les poissonniers, "le retour à une envie de consommation des bons produits préparés sur place".
Les activités en baisse sont le commerce de gros (-21%), la réparation automobile, les librairies (-6%), les marchands de journaux (-28%), les sex shops (-13%), les agences de voyage, les vidéos-clubs et le secteur de l'habillement (-6%). Une évolution qui s'explique en partie par la hausse du commerce en ligne.
Restent stables l'alimentaire traditionnel, l'hôtellerie, le meuble, la téléphonie et la vente de matériel informatique.
L'Apur note également que la clientèle du commerce parisien fait ses courses à pied et en prenant les transports en commun, ce qui "favorise le maintien des magasins de proximité".
Le soutien de la Ville de Paris aux commerces
Dans certains quartiers, la Ville de Paris entend poursuivre et renforcer son action en faveur des commerces de proximité. C’est l’objet de deux dispositifs créés en 2017 : le Contrat Paris Commerce, qui permettra à la SEMAEST de déployer son action de préemption et de redynamisation dans 12 nouveaux secteurs prioritaires et le GIE Paris Commerce, qui assure désormais la commercialisation de l’ensemble des 7.000 pieds d’immeubles des bailleurs sociaux Parisiens et constitue à ce titre une porte d’entrée unique pour les commerçants cherchant à s’installer.
La Ville a également programmé 2,5 millions d’euros d’investissement pour rénover des locaux situés dans les quartiers populaires, avec le nouveau Prix Coup de Pouce Commerce, dispositif ouvert aux commerçants indépendants.
Le soutien aux artisans s’illustre également par les "Prix du Goût d'entreprendre" qui récompensent chaque année des créateurs ou repreneurs de commerces de bouche.
Mis en place en 2017 le label Fabriqué à Paris fait aussi partie des actions de la Ville en faveur des commerces.
Votre avis nous intéresse !
Ces informations vous ont-elles été utiles ?
Attention : nous ne pouvons pas vous répondre par ce biais (n'incluez pas d'information personnelle).