Intelligence artificielle à la Ville de Paris : « Nous voyons l’IA comme un assistant »

Focus

Mise à jour le 22/01/2025

Deux personnes travaillant ensemble face à un ordinateur.
Une journée est consacrée à l’Intelligence artificielle (IA) le 25 janvier à l’Hôtel de Ville. Richard Malachez, adjoint à la responsable du service de la transformation et de l'intégration numériques de la Ville de Paris, nous dévoile les avancées de l’IA dans la collectivité parisienne.
Intelligence artificielle : deux mots et deux lettres (IA) sur lesquels la Ville de Paris travaille depuis le début 2024, à travers un cycle d’auditions et une conférence citoyenne. Car si l’IA est une aubaine pour améliorer la qualité du service public, elle peut aussi générer des craintes. À l’occasion de la journée sur l’IA organisée le 25 janvier par la Ville de Paris, nous faisons le point avec Richard Malachez, adjoint à la responsable du service de la transformation et de l’intégration numériques à la Ville de Paris.

Que représente actuellement l’IA à la Ville de Paris ?

On a déjà avancé sur plusieurs domaines, comme le traitement de données massives, avec la capacité de traiter une énorme collection d’images et d’identifier les panneaux qui étaient obsolètes. On a d’autres exemples de traitement de l’image pour détecter des trous ou des fissures dans les chaussées, ou pour analyser des photos de mobiliers dans l’espace public.
Le second grand domaine est l’usage des IA génératives, qui permettent d’utiliser un niveau de langage naturel [un langage ordinaire, par opposition au langage informatique] pour obtenir des informations, ou demander la production de synthèses ou d’analyse de documents.

Quels usages font les services publics parisiens de l’IA ?

On mène plusieurs expérimentations avec une IA qui permettra d’assister des agents dans une série de nouvelles taches. L’IA est alors un assistant pour, par exemple, faciliter la recherche dans des bases de données de la Ville, ou d’autres collectivités. Ou encore un aide pour faire une première qualification de demandes d’usagers par courrier ou par appel téléphonique, afin de simplifier la prise en charge par un agent.
Avec la direction de l’urbanisme, on travaille sur une IA qui pourrait renseigner les usagers sur le plan local d’urbanisme bioclimatique. Avant d’ouvrir ce service, on doit s’assurer de la qualité des réponses de l’IA. Cela permettrait de compléter les contenus du site Paris.fr par un assistant interactif capable de répondre à des questions de particuliers ou professionnels, et de faire des synthèses. On envisage une ouverture courant 2025.

Dans les usages à la Ville de Paris, l’IA n’a pas vocation à remplacer des personnes.

Richard Malachez
adjoint à la responsable du service de la transformation et de l'intégration numériques de la Ville de Paris

L’IA suscite à la fois des espoirs et des craintes. Comment concilier ces deux aspects ?

Dans la plupart des cas, le probabilisme ne suffit pas : en tant que service public, on ne peut pas de se contenter de fournir une réponse à l’usager qui ne soit pas sûre à 100 %. Nous voyons l’IA comme un assistant. À ce stade, dans les usages à la Ville de Paris, l’IA n’a pas vocation à remplacer des personnes.

Il faudra être attentif sur l’impact environnemental de l’IA et l’utiliser lorsqu’elle a un réel apport.

Richard Malachez
adjoint à la responsable du service de la transformation et de l'intégration numériques de la Ville de Paris
On travaille aussi sur un test des IA bureautiques, qui peuvent aider dans le travail au quotidien. Pour tous ces travaux, nous sommes vigilants à la maîtrise de la confidentialité des données.
Autre sujet : l’IA est très gourmande en données, donc consomme beaucoup d’énergie. Elle a donc un fort impact environnemental. Il faudra être attentif sur ce sujet pour nos projets et utiliser l’IA lorsqu’elle a un réel apport.
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