Journées de l’archéologie : Paris et ses mystères enfouis
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Mise à jour le 18/06/2020
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Crise sanitaire oblige, les Journées européennes de l’archéologie se sont déroulées du 19 au 21 juin 2020 dans une version allégée et numérique, grâce à l’opération #Archeorama. Visites virtuelles, reconstitutions 3D, webdoc ou dessins animés… Le voile se lève en ligne sur les mystères enfouis de la capitale, que vous pouvez aussi découvrir grâce à la carte archéologique et interactive de Paris.
Pas de journées traditionnelles cette année, contexte sanitaire oblige. Mais une foule d’activités numériques à découvrir en ligne sur le site des Journées européennes de l’archéologie. Grâce à l’opération #Archéorama coordonnée par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), des sites archéologiques pourront être découverts via des visites virtuelles ou des reconstitutions en 3D, le public pourra rencontrer des archéologues en live sur Facebook, suivre le quotidien de chercheurs sur twitter, écouter des podcasts, voir des films, des expositions virtuelles…
Les plus jeunes pourront également s’initier à la thématique de manière ludique grâce à l’événement « Past and curious, animer le passé », une série de 8 dessins animés d'archéologie de 3 à 5 minutes réalisée par des jeunes chercheurs et des professionnels de l'audiovisuel. Vous êtes un mordu d’archéologie et incollable sur le sujet, ou du moins vous pensez l’être ? Frottez-vous au quizz proposé pour l’occasion ! Qui sait, vous y apprendrez peut-être (sûrement) quelque chose. Et si vous n’y connaissez rien, cliquez quand même, c’est une mine d’infos passionnantes.
Une carte interactive pour remonter les siècles
Ludique, didactique, fascinante et facile d’utilisation, la carte archéologique interactive de Paris répertorie plus de 2000 opérations archéologiques réalisées depuis le XIXe siècle. Elle permet de visualiser notamment les constructions de la ville antique, d’afficher les résultats des recherches par périodes ou par thématiques, offrant ainsi une nouvelle façon de découvrir le territoire parisien. Mieux : on peut même taper une adresse précise et découvrir les opérations menées dans son quartier.
Depuis peu, il est désormais possible de visualiser les structures archéologiques et les restitutions archéologiques des vestiges retrouvés de grands monuments de la ville antique (voies, forum, théâtre). De même, le groupe de couches « restitutions archéologiques » a pour but une visualisation didactique de la ville antique : ses limites, les axes majeurs, les nécropoles, son évolution entre le Haut Empire et la fin de l’Antiquité. Enfin, on peut visualiser les différentes enceintes qui ont marqué les limites de la ville, depuis l’enceinte romaine jusqu’à l’enceinte des Fermiers généraux (fin XVIIIe).
Une crypte bientôt mise à jour sous l’église des Billettes ?
Rue des Archives (4e), l’église luthérienne des Billettes fait partie intégrante du charme et du faste patrimonial du cœur de Paris. Or cet édifice du milieu du XVIIIe siècle a un sol instable qui nécessite des travaux de réfection. L’équipe archéologique de la Ville de Paris doit intervenir pour des travaux d’archéologie préventive, qui a pour vocation de préserver et d'étudier les éléments significatifs du patrimoine archéologique dans le cadre de travaux d'aménagement. Selon les premiers éléments de l’étude, il est ainsi fort probable que les sous-sols de l’église cachent une crypte.
Le chantier, qui doit débuter le 22 juin, permettrait de mettre à jour cette crypte et de reconstituer ses volumes d’origine. « On sait qu’il y avait un espace voûté sous la nef grâce aux archives qui mentionnent des caves, détaille Julien Avinain, chef du pôle archéologie à la Ville de Paris. En outre, lorsqu’on visite les niveaux de caves encore accessibles aujourd’hui de part et d’autre de l’édifice, on observe nettement les anciens passages qui desservaient des espaces sous la nef. Ces passages ont été grossièrement bouchés lors de la destruction des voûtes. C’est d’ailleurs très certainement la présence de ces espaces mal comblés qui ont provoqué des désordres sur le sol actuel. »
Des découvertes fréquentes à Paris… et dans toute la France
La loi sur l’archéologie préventive oblige à une surveillance des parcelles détruites lors d’aménagements, en particulier dans les secteurs historiques. « Les découvertes sont donc fréquentes à travers toute la France ! », s’enthousiasme Julien Avinain. A Paris, des travaux aux abords des églises ont permis de mettre à jour de nombreuses sépultures, datant pour certaines de l’Antiquité ou de l’époque des Mérovingiens, comme à Saint-Germain-des-Prés (6e) ou à Saint-Germain-de-Charonne (20e).
L’année dernière, une opération rue de la Montagne Sainte-Geneviève sur un projet de réaménagement d’un hôtel « a par ailleurs montré que même sur une toute petite surface (15 m2 fouillés), on pouvait retirer des informations nouvelles, en l’occurrence la présence d’un lieu d’inhumation inconnu jusque-là », note le chercheur. De quoi alimenter tous les fantasmes des archéologues avertis ou en herbe… et créer de nouvelles vocations ?
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