L'aide aux victimes

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Mise à jour le 25/11/2024

Un agent de la mairie aide une usagère
Aux côtés des services de l’État, la Ville de Paris agit auprès des victimes d’infractions pénales et d’accidents collectifs. La politique publique de l’aide aux victimes engage de nombreux acteurs sur le territoire parisien : justice, Ville de Paris, préfecture de police, préfecture de région Ile-de-France, barreau, associations d’aide aux victimes, APHP, éducation nationale etc.

Le schéma départemental d'aide aux victimes

Afin de mieux coordonner les actions de ces différents acteurs, la Ville de Paris et le parquet de Paris ont élaboré un schéma départemental de l’aide aux victimes d’infractions pénales. Ce schéma a été signé en 2016 avec pour objectifs d’améliorer l’accueil, l’orientation et la prise en charge des victimes d’infractions pénales. Ce document cadré concerne en particulier les femmes victimes de violences, les personnes âgées, les personnes LGBTQI+ et les victimes mineures. La Ville de Paris (DPMP) et le parquet de Paris ont co-financé un poste de chargé de mission pour la mise en œuvre et l’animation de ce schéma depuis 2017.
Parmi les préconisations du schéma figurent la mise en place de la Mesure d’Accompagnement Protégé pour les enfants exposés aux violences conjugales (2018), le protocole féminicide (2020), la réalisation d’un guide pratique pour les professionnels susceptibles d’agir auprès des victimes d’infractions pénales (2022), l’expérimentation de la prise de plainte pour agressions sexuelles aux urgences hospitalières (2018), l’accompagnement physique des victimes âgées de plus 75 ans dans leurs démarches administratives et médicales (2021).
Animés par les dix coordonnateurs de contrats de prévention et de sécurité d’arrondissements (DPMP), le schéma propose la mise en place de Réseaux d’Aide aux Victimes dans les arrondissements pour renforcer l'interconnaissance des professionnels et développer des projets qui visent à améliorer la prise en charge des femmes victimes de violences, des personnes âgées et des victimes LGBTQI+ au niveau local.

Le soutien aux associations d'aide aux victimes

La ville de Paris apporte son soutien aux associations d’aide aux victimes généralistes et victimes d’attentats et d’accidents collectifs.En 2024, 6 associations ont été subventionnées par la Ville à hauteur de 250 000 € (Paris Aide aux Victimes, Association Française des Victimes du Terrorisme, La Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs, l’Association pour la Défense des Familles et de l’Individu (ADFI), les associations de victimes des attentats du 13 novembre 2015 : 13onze15 : Fraternité et vérité et Life for Paris : 13 novembre 2015).

Les intervenants sociaux en commissariats

Les intervenants sociaux en commissariat (ISC) sont des travailleurs sociaux implantés dans les commissariats parisiens dont la mission est d’accueillir le public (auteur ou victime, majeur et mineur) en vue d’une première évaluation sociale afin d'organiser la prise en charge de l'usager par les services de droit commun.
Celle-ci peut conduire à :
  • Une orientation vers les structures de droit commun adaptées aux besoins identifiés (ex : services sociaux de proximité, association d’aide aux victimes…).
  • Un signalement (ex : information préoccupante pour les mineurs en danger.)
  • Une information de l'usager sur ses droits et les procédures.
Leurs postes se situent au carrefour de l’action sociale, la lutte contre les violences faites aux femmes, l’accès aux droits, la protection de l’enfance et la prévention de la récidive. Ils permettent aux services de police, quotidiennement confrontés à des situations qui dépassent le seul cadre policier ou pénal, de se concentrer pleinement sur le travail judiciaire et de terrain en direction du public.
14 ISC sont actuellement en poste (Paris centre,5è, 6è, 8è,10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 15e, 16e, 17e,18e, 19e et 20e). En 2024 (janvier-octobre), les ISC ont reçu environ 1400 usagers, réalisés plus de 1980 entretiens et procédé à 1921 orientations vers les partenaires dédiés (services sociaux, associations, services de la Justice, de la police, etc…).