L’architecte Gabriel Davioud, proche du baron Haussmann, a conçu des fontaines, des jardins… et même des bancs publics !

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 18/12/2024

Le jardin du Luxembourg, la fontaine de l'Observatoire.
Bancs, lampadaires, fontaines, parcs et jardins, théâtres… Gabriel Davioud a marqué le paysage parisien. Plongée dans ses réalisations parfois insolites.
Son nom ne vous dit peut-être rien, mais l’architecte Gabriel Davioud (1824-1881) a contribué, par la multiplicité de ses réalisations, à redessiner les espaces verts de la capitale. Le bois de Boulogne (16e), les Buttes-Chaumont (19e) et le parc Montsouris (14e) en témoignent encore aujourd’hui. Son travail a aussi transformé des rues parisiennes : la fontaine Saint-Michel (5e) ou celle du jardin des Grands-Explorateurs (6e) font partie de ses créations.

Il a été membre de l’équipe de rêve des architectes d’Adolphe Alphand

TACHELAT (daprès) Monsieur Davioud, architecte, mort à Paris le 6 avril 1881
Gabriel Davioud fait partie d’une équipe extraordinaire qui a changé le paysage de Paris. Son talent d’architecte et de paysagiste s’est révélé au service des promenades et plantations, qu’il intègre dès sa création en 1855. À sa tête, Adolphe Alphand, l’un des architectes en chef du préfet Haussmann.
Ce service s’occupe notamment du mobilier urbain. Avec Alphand et Davioud, le végétal devient un élément majeur de la ville. Ensemble, ils mènent une politique centralisée pour planter des milliers d’arbres à Paris. La capitale se dote alors d’établissements horticoles – qui cultivent des arbres, les entretiennent et les plantent – et d’une armée de jardiniers.

Le bois de Boulogne a été son laboratoire

Le kiosque de l'Empereur, au Bois de Boulogne.
Il commence son travail au bois de Boulogne, qui devient vite son laboratoire, en dessinant les différents éléments de décoration de sa promenade. Il se spécialise notamment dans la conception de grilles et de lampadaires. Sans oublier les pavillons d’entrée du bois de Boulogne, le kiosque de l’Empereur sur l’île du Lac inférieur ou encore la grande volière du Jardin d’acclimatation (16e).

Les parcs et les jardins de la capitale lui doivent beaucoup

Lac Daumesnil
Le jardin du Pré Catelan dans le bois de Boulogne, le square des Batignolles (17e), les jardins des Champs-Élysées (8e), la rotonde et la grotte artificielle du lac Daumesnil au bois de Vincennes (12e)… L’héritage de Gabriel Davioud dans les parcs et les jardins parisiens est considérable. C’est aussi lui qui a bâti le temple de Sibylle, sur les hauteurs du parc des Buttes-Chaumont, en 1866, un ouvrage inspiré par le temple de Vesta à Tivoli (Italie). Et de multiples fontaines de la capitale : la fontaine Saint-Michel (5e) et celle du jardin des Grands-Explorateurs (6e).

Son mobilier est entré dans le paysage parisien

Gabriel Davioud est aussi un maître du design. Il a dessiné tout le mobilier du bois de Boulogne, qui va devenir progressivement le mobilier de la ville : les bancs, les lampadaires, les grilles d’arbres, le « corset-tuteur » pour protéger les arbres, la colonne Morris appelée aussi colonne affiche, les kiosques…

Il a même dessiné un urinoir public !

Une vespasienne, 3 stalles, chaussée du Maine. Paris (14e arr.). 1875. Photographie de Charles Marville (1813-1879). Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
Qui s’en souvient ? Gabriel Davioud, véritable touche-à-tout du mobilier urbain, a même redessiné… les urinoirs publics ! Avec un nouveau toit et le remplacement de la maçonnerie par une structure de fonte et de verre, plus légère.

Il a réalisé deux théâtres voisins…

Théatre de la Ville
La place du Châtelet (Paris Centre) doit presque tout à Davioud : l’architecte y a non seulement dessiné le Théâtre du Châtelet, construit entre 1860 et 1862, mais aussi le Théâtre lyrique, devenu le Théâtre de la Ville-Sarah-Bernhardt.

… et même un palais disparu !

Visuel du Palais du Trocadéro conçu par Gabriel Davioud
Il a marqué l’histoire de la colline de Chaillot (16e). De tendance éclectique, d’inspirations mauresque et néo-byzantine, le palais de Chaillot a été construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1878. Il survivra près de soixante ans à l’événement, et sera détruit en 1935 en vue de l’Exposition universelle de 1937.
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