La biodiversité vous entoure et se cache parfois sous vos yeux ! (2/2)

Le saviez-vous ?

Mise à jour le 21/05/2024

Vélo stationné devant un mur végétalisé
Dans Paris évoluent des espèces animales sauvages qui ne sont pas là par hasard. Elles profitent de milieux de vie spécifiques qui leur permettent d’accomplir la totalité ou une partie de leur cycle de vie. Et ces milieux sont sous nos yeux, sans qu'on imagine parfois qu'ils sont très utiles à la biodiversité. On vous explique.
Après notre article sur les espèces animales en ville, on vous propose de découvrir ces écosystèmes qui se cachent souvent sous nos yeux, mais qu'on identifie rarement comme tels. Ces milieux, dont on s'interroge parfois sur leur esthétique ou leur raison d'être, sont pourtant très utiles à la biodiversité parisienne.

Les plantes grimpantes comme le lierre

Le lierre, cette liane qui grimpe sur les murs et troncs d'arbres ou qui rampe à même le sol, est parfois mal aimé. À tort ! Elle est en effet d'un grand intérêt pour la faune. Son feuillage persistant et dense offre un abri toute l’année, contre les intempéries, le froid ou le soleil, à la faune sauvage parisienne en recherche de zones de repos, de protection et de lieux de nidification.
Ses fleurs qui apparaissent à la fin d’été, voire en automne, et ses fruits - qui donnent en hiver et au début du printemps - fournissent une alimentation tardive aux pollinisateurs et aux oiseaux. Un simple massif de lierre bien épais peut ainsi attirer de nombreuses espèces animales, même sur une petite surface. Des abeilles sauvages et des papillons viennent butiner les fleurs, des oiseaux comme le merle noir et le troglodyte mignon y établissent leur nid. Quant au moineau domestique, il y chasse des insectes.

En vidéo : balade à la découverte des plantes sauvages dans Paris

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Vidéo Youtube

Les arbres à cavités

Les vieux arbres qui présentent des cavités ont un rôle irremplaçable pour l’accueil de la faune sauvage.
Formées avec le temps, les cavités sur ces arbres servent de zones de refuge et de lieux de nidification pour de nombreuses espèces animales : chouettes hulottes, pics verts, pics noirs, mésanges, moineaux, grimpereaux des jardins, écureuils roux, chauves-souris, et invertébrés…
À cet égard, lire notre article sur le (rare) couple de pics noirs aperçu au bois de Boulogne en avril.
La pose de nichoirs sur les arbres (ou parfois sur des murs) permet de pallier le manque de vieux arbres à cavités.

Les grumes et souches d’arbres laissées sur place

Vous en avez peut être déjà vus dans les bois parisiens et vous vous êtes demandé pourquoi ce « laisser-aller ». Sauf que ce n'est pas sans raison si les bucherons de la Ville de Paris laissent parfois grume (tronc d'arbre abattu avec son écorce), souche ou bois morts au sol.
Ce bois en décomposition est un refuge pour la biodiversité. Il est particulièrement riche en invertébrés (insectes et leurs larves) et sert de support de vie pour de nombreuses espèces de champignons ; ces deux catégories d’êtres vivants participent à la décomposition du bois.
Le pic noir, le pic épeiche, le grimpereau des jardins, la mésange charbonnière, la mésange bleue ou le rouge-gorge recherchent le bois mort pour y chasser leurs proies et/ou s'abriter comme le font le campagnol, le crapaud, la grenouille ou le hérisson.

Les eaux courantes de la Seine

La Seine est un axe de déplacement et un milieu de vie pour de nombreuses espèces aquatiques.
Des amas de végétation que l'on peut voir flotter depuis la berge constituent des herbiers parfois denses qui participent à l’oxygénation de l’eau et servent de zone de refuge, de ponte et d’alimentation pour plusieurs espèces animales aquatiques.
Lire notre article sur la faune et la flore de la Seine.
On peut ainsi trouver dans la Seine différentes espèces de poissons tels des silures, brochets, anguilles… et même des crustacés !