La Course des cafés a vu s'affronter 200 serveuses et serveurs dans le cœur historique de Paris
Le saviez-vous ?
Mise à jour le 27/03/2024
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Slalomer entre les tables et servir des commandes en un temps record sans renverser son plateau, c’est du sport. Des compétences que les serveuses et serveurs de Paris ont pu étaler à l’aube des Jeux olympiques et paralympiques, ce dimanche 24 mars. Retour sur la renaissance d'une épreuve acrobatique et ludique !
Inventée au
début du XXe siècle, la populaire course des garçons de café renaît
à Paris sous une nouvelle appellation : la course des cafés. Et à nouvelle
époque, nouveaux objectifs. L’idée de ce grand retour, après douze ans d’absence, est en effet de valoriser le sport, l’eau de Paris et l’excellence du
service à la française à quelques mois des Jeux olympiques et paralympiques.
L’épreuve est organisée par la Ville de Paris et Eau de Paris, en partenariat avec l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) Paris Île-de-France et le Groupement des hôtelleries & restaurations de France (GHR) Paris Île-de-France.
200 serveuses et serveurs dans les starting-blocks
La compétition est ouverte aux femmes et aux hommes, professionnel(le)s, apprenti(e)s et stagiaires, qui peuvent s’inscrire jusqu’au 20 mars sur le site d’Eau de Paris. Le nombre de participants est fixé, pour cette année, à 200.
Le dimanche 24 mars, sur le parvis de l’Hôtel de Ville, les coureuses et coureurs se sont élancés sur un parcours de 2 kilomètres en plein cœur du Paris historique et commerçant. L’itinéraire en boucle a traversé une partie du Marais.
La courses des apprenti(e)s et stagiaires ont commencé vers 10h30, et celle des pros, vers 11h15.
Pour gagner : établir le meilleur temps en gardant son plateau – composé d’un verre d’eau, d’un café et d’un croissant – intact, sans rien renverser ni… rien manger. À l’arrivée, des juges ont contrôlé les niveaux des contenants et l’intégrité du plateau.
Découvrez la liste des gagnants sur le site d'Eau de Paris !
« Har’eau » sur le plastique !
L’eau de Paris, c’est la matière première de tous les cafés parisiens, rappelle le président de la régie publique Eau de Paris, co-organisateur de la course, qui souligne aussi son prix de « 0,4 centime le litre ». La régie lutte aussi contre les bouteilles en plastique et rejoint ainsi l’objectif municipal de « Ville zéro plastique à usage unique ». Eau de Paris a aussi engagé avec les restaurateurs le dispositif « Ici je choisis l’eau de Paris », une initiative qui permet aux personnes qui le souhaitent de faire remplir leur gourde gratuitement dans plus de 1 000 commerces.
Une course en condition de service
Malgré son nom, les participants ne sont pas autorisés à courir, afin de respecter les conditions du service. Il leur faudra donc user d’un pas alerte.
Tous seront habillés pour l’occasion selon les codes traditionnels, avec un haut blanc, un bas noir et un tablier qui leur sera fourni. Le plateau rond est aussi règlementaire.
Une course née à Paris en 1914…
L’historien Laurent Bihl, auteur d’Une histoire populaire des bistrots, a daté à 1 914 la première apparition de la course des garçons de café à Paris. Elle avait pour objectif de mettre en lumière les cafés ou restaurants dans lesquels les garçons travaillaient.
Historiquement, le nom « course des garçons de café » appartient à L’Auvergnat de Paris, un hebdomadaire fondé le 14 juillet 1882, qui existe encore aujourd’hui. Il faisait office de sponsor officiel. Lors de la crise de l’entre-deux-guerres, le journal s’est affiché comme le fervent défenseur des petits commerçants et il est devenu, avec le temps, un organe de la presse professionnelle pour les cafés, hôtels et restaurants.
La course, faute de budget, avait été arrêtée il y a onze ans.
… et qui a fait le tour du monde
Très populaire, cet événement a traversé les continents et on la retrouve dans plus de cinquante pays, de Washington à Bruxelles, de Londres à Berlin et de Buenos Aires à Tokyo… Elle est aussi organisée en province dans beaucoup de villes françaises.
La course a été adaptée au musée des Arts forains
En 2012, dans l’éventualité que Paris accueille les Jeux olympiques, le créateur du musée des Arts forains, Jean Paul Favand, espérait voir ce sport municipal à l’affiche ! Il en a imaginé une adaptation pour son musée.
Ce jeu, inspiré des derbys anglais des années 1930, a été créé en 2007 par la firme anglaise Elton Games, en remplaçant les chevaux de la course mécanique par des garçons de café à lire ici.
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