La flamme olympique est à Paris : « Ce relais humain, c’est vraiment beau. »

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Mise à jour le 14/07/2024
Transmission du relais de la flamme place du colonel Fabien.
C’était un rendez-vous avec l’histoire. Ce 14 juillet, jour de fête nationale, la flamme olympique est arrivée à Paris à l'occasion du traditionnel défilé sur les Champs-Elysées. Revivez ces moments en photos !
2 jours à Paris.
La flamme olympique est arrivée à Paris ce dimanche 14 juillet, après un périple commencé le 16 avril dernier à Olympie, en Grèce. Elle parcourt la capitale pendant 2 jours, dans des lieux emblématiques, relayée par 540 relayeurs, dont de nombreux Parisiens. Elle repartira le 15 juillet au soir parcourir le reste de la France, avant de revenir pour la cérémonie d'ouverture le 26 juillet.

Le relais en photos, des Champs-Elysées à la Grande Mosquée

Notre-Dame, le Bataclan, Bastille, canal Saint-Martin

C'est escortée par l'excellence de l'équitation française, les cavaliers du Cadre Noir de Saumur, que la flamme a fait son entrée dans Paris à l'occasion du défilé du 14 juillet. Portée par leur écuyer en chef, le colonel et ancien médaillé d’or aux Jeux de Rio Thibaut Vallette, elle a ensuite été confiée à une vingtaine d’élèves de 3e de Saint-Denis.
Sur les Champs-Élysées, un premier relayeur de renom l'y attendait pour débuter son périple parisien de deux jours : Thierry Henry, sélectionneur de l'équipe de France olympique pour Paris 2024. Qu'on soit collégien de banlieue, Parisien lambda ou ancien champion du monde de football, l'émotion reste la même, et Titi souriait comme un gosse.

« C’est historique d’être ici ! »

Devant le Petit Palais, Bagus, originaire d’Indonésie, n’aurait lui raté cela pour rien au monde. « Je suis étudiant à Londres en ce moment et j’étais à Barcelone en vacances. Mais j’ai fait un détour par Paris, spécialement pour le 14 juillet. Je voulais voir le défilé et la flamme. Et j’ai vraiment bien profité. C’est historique d’être ici ! »
Confortablement installés sur un banc, Patrick et Béatrice attendent aussi. « On est très impatients, on voulait vraiment se mettre dans l’ambiance parce qu’on est passionné par les Jeux ! Et voir la flamme pour nous ça veut dire : ça y est, ça commence ! »
Un peu plus loin, Valérie une Française qui vit aux États-Unis, est elle aussi revenue spécialement. « Je ne la verrai qu’une seule fois dans ma vie, cette flamme, alors je voulais venir profiter de l’ambiance ! »
À son passage sur l'avenue Winston Churchill, dans un cadre spectaculaire, la foule se masse pour assister à cet instant solennel : « Il y a à la fois des gens qui clament et d’autres qui se taisent, c’est vraiment une vive émotion », réagit Valérie.
« Je suis ravie et je suis fière de ma ville. J’ai hâte d’assister aux épreuves maintenant. J’ai pris des billets pour des lieux que j’adore, le Grand Palais, le pont Alexandre III ou Roland-Garros. J’ai très envie d’être impressionnée, de me sentir motivée et à la fois toute petite devant ses athlètes extraordinaires. »
Accompagnée des chants du groupe D.I.V.A, un quatuor de chanteuses lyriques, la flamme a ensuite pénétré dans le Petit Palais, sous les applaudissements d'une foule joyeuse et emballée.

Des performances artistiques au passage de la flamme

Un peu plus loin, au Panthéon, Karim et sa femme sont venus en voisins : « D’abord pour voir la flamme, mais aussi pour voir le spectacle ! » Le chorégraphe Yoann Bourgeois y était invité à imaginer une performance d'une dizaine de danseurs sur une scène circulaire en mouvement. « C’était très sympa ! La musique était vraiment très belle, et elle accompagnait l'arrivée de la flamme ! C’était très émouvant, d'autant qu'elle était portée par le jeune homme qui a sauvé des gens lors de l’attentat de l’hyper casher, en 2015 »
Longuement applaudi, Lassana Bathily relayait la flamme avec Claudine Laslaz, infirmière anesthésiste à l’AP-HP, elle aussi acclamée par la foule devant le monument où reposent les grands hommes et les grandes femmes de la nation française.

Ce relais humain, cette disparité, c’est vraiment beau. Il y a une ambiance de fête et dans le climat politique actuel, c’est important de se reconnecter tous ensemble.

William et son amie Clara
passage de la flamme au Panthéon
William et son amie Clara sont eux aussi exaltés : ils viennent de reconnaître le 3e relayeur du Panthéon : « C’est Lang Lang, un pianiste de renommée mondiale ! » Les deux jeunes gens ne cachent pas leur émotion et saluent « ce relais humain, cette disparité, c’est vraiment beau. Il y a une ambiance de fête et dans le climat politique actuel, c’est important de se reconnecter tous ensemble. »
À Notre-Dame, le public est venu en masse sur le parvis pour voir passer la flamme. Mais aussi et surtout pour assister à une performance haute en couleur. Car bientôt arrivent l’orchestre et les gymnastes des Pompiers de Paris, venus célébrer le passage de la flamme devant un monument emblématique de Paris. Silence dans la foule : la musique s’élève et les gymnastes évoluent en rythme en saluant le passage des relayeurs, dont Timothée Bernardeau, pompier paraplégique de la brigade des Sapeurs Pompiers de Paris. L'émotion est palpable dans le public.
Autre moment de grâce à Bastille. Rayane Hechmi, jeune pianiste de 17 ans, porte la flamme jusqu’à la Colonne de Juillet. Là, des danseuses de l’Opéra de Paris apparaissent et se lancent sur la place en reprenant un extrait du Lac des Cygnes. Ld tout conclu par un magnifique porté de la flamme. La foule, qui retenait son souffle, applaudit et en redemande. Mais la flamme olympique a encore du chemin à parcourir d'ici le 26 juillet

Concert à l'Hôtel de Ville, veillée de la flamme