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L’universitaire et ancien athlète Éric Monnin présentait à des élèves parisiens et de Seine-Saint-Denis la flamme olympique des Jeux de Tokyo les 28 et 30 juin. Un objet symbolique des valeurs de l’olympisme, qu'il a eu l'honneur de recevoir en mai dernier, à Athènes. Entretien avec celui qui a reçu la médaille Pierre de Coubertin en 2012.
Ancien athlète de haut niveau, membre de l’équipe de
France junior de judo dans les années 1980, Éric Monnin est vice-président de
l'Université de Franche-Comté délégué à l’olympisme et directeur du Centre d'études et de recherches olympiques universitaires
(CEROU).
Il a aussi le privilège de porter la torche olympique des
Jeux de Tokyo – qui débutent le 23 juillet prochain – même si le relais
auquel il devait participer en Grèce n’a
pas pu avoir lieu du fait de la pandémie de Covid-19.
C’est cet objet symbole de l’olympisme qu’il présentait le
28 juin dernier dans deux écoles du 14e et du 15e arrondissement, avant de se rendre le 30 juin dans des établissements scolaires de
Seine–Saint-Denis. À la rencontre de la « génération 2024 », selon les mots d'Éric Monnin, qui va vivre les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Dans quelles circonstances avez-vous reçu la flamme olympique pour les Jeux de Tokyo ?
Éric Monnin : J’ai été invité par le comité olympique hellénique à être l’un
des relayeurs de la flamme olympique des Jeux de Tokyo. Ils m’ont choisi car je
suis le seul Français à avoir reçu la médaille Pierre de Coubertin, en 2012,
lors des Jeux de Londres. Il y a 10 000 relayeurs de la torche dans le monde.
Mais, du fait de la pandémie de Covid-19, mon relais, qui
devait être organisé en mars 2020, n’a pas pu avoir lieu. J'ai finalement
reçu la torche en mai 2021 à Athènes. Tenir cette torche est d’abord un honneur.
La flamme olympique mesure 71 cm de haut et ne pèse que 1,2 kilo pour que les personnes en situation de handicap puissent la porter sans difficulté.
vice-président de l'Université de Franche-Comté délégué à l’olympisme
Depuis
que je l’ai reçue, je me suis fixé comme objectif de la faire vivre et de la
partager avec le plus grand nombre de jeunes possible. Je l’ai d’abord montrée
dans ma région, en Franche-Comté. Puis,
le 28 juin, j’ai rencontré plus de 500 élèves dans le 14e et le 15e arrondissement, et des jeunes de Seine–Saint-Denis le 30 juin.
Comment a été fabriquée la flamme olympique des Jeux de Tokyo ?
C’est d’abord un objet de haute technologie : elle a
été fabriquée avec de l’aluminium issu du recyclage de bâtiments provisoires
construits après la catastrophe de Fukushima. Le bout de la flamme représente
le cerisier japonais sakura, et se compose de 5 pétales. Elle mesure 71 cm de
haut et ne pèse que 1,2 kilo pour que les personnes en situation de handicap
puissent la porter sans difficulté.
Quels messages souhaitez-vous faire passer aux jeunes que vous rencontrez ?
La
flamme olympique est un formidable outil éducatif. C’est une ambassadrice des
valeurs de l’olympisme : partage, unité et tolérance. Cela permet de
travailler avec la nouvelle génération, la génération des Jeux de 2024, sur les
valeurs de l’olympisme. Car l’olympisme n’est pas seulement synonyme d’excellence :
c’est aussi le respect et la tolérance des autres.
Je souhaite leur faire comprendre que les Jeux servent d’abord
à rassembler des gens du monde entier dans la paix et dans une atmosphère d’écoute
mutuelle.
Quelles sont les réactions des élèves ?
Il y a d’abord une forme d’émerveillement devant l’objet et
sa beauté. Et de nombreuses interrogations chez les jeunes. Je leur explique
notamment que je n’ai pas le droit de l’allumer ni d’organiser mon propre
relais avec cette flamme.
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