La médiathèque James-Baldwin séduit ses premiers lecteurs

« On a démarré sur les chapeaux de roues : le public est au rendez-vous ! » À l’entrée de la médiathèque James-Baldwin (19^e), les lecteurs sont de plus en plus nombreux depuis son ouverture, le 19 juillet dernier. C’est ce que constate avec enthousiasme Dorothée Charrier, responsable du pôle action culturelle et communication de cette nouvelle structure, installée tout près de la place des Fêtes (19^e).

La médiathèque forme un ensemble commun avec sa voisine, la Maison des réfugiés. « Il manquait une médiathèque dans le 19^e pour compléter l’offre constituée par les cinq bibliothèques existantes dans l’arrondissement. Et il n’y avait qu’une petite bibliothèque à la place des Fêtes… » précise Dorothée Charrier.

Issu d’un ancien lycée hôtelier désaffecté, occupé par des réfugiés et par un collectif d’associations, le bâtiment a fait l’objet de travaux de réhabilitation.

Nichées à cinq minutes à pied de la place des Fêtes, la médiathèque et la Maison des réfugiés ne passent pas inaperçues avec leur élégante enveloppe en bois. Les 2 800 mètres carrés de la médiathèque offrent des espaces sur quatre niveaux aux lecteurs.

Un toit-terrasse, qui devrait être ouvert prochainement pour des animations, complète le bâtiment. « On aimerait y organiser des heures du conte, des petits ateliers, et pourquoi pas y délocaliser le club de lecture ou y programmer des spectacles pour tout type de public », détaille Dorothée Charrier.

Les spécificités de James-Baldwin ? Un fonds éclectique, alliant les thématiques de l’écologie, de l’exil et des migrations, du sexe et des genres, en mettant l’accent sur le féminisme et les représentations LGBTQIA+.

Autre particularité : la médiathèque est l’un des cinq pôles sourds présents dans les bibliothèques parisiennes, avec une équipe formée à la langue des signes française (LSF), un fonds spécifique et des animations en LSF, comme les heures du conte.

« J’attendais cette ouverture avec impatience, explique Isabelle, qui habite tout près. Le lien avec la Maison des réfugiés m’intéresse beaucoup, ainsi que le fonds sur le féminisme. » Avec un vœu : que les abords de la médiathèque soient davantage végétalisés. La plantation en 2025 d’un jardin potager, à l’arrière du bâtiment, devrait donc plaire à Isabelle.

Située en face d’un collège, la médiathèque attire déjà de nombreux jeunes lecteurs. Des liens pédagogiques ont été créés, avec l’acquisition par les collégiens du collège Guillaume-Budé (19^e) d’une sélection de mangas à destination de toutes et de tous.

Un vaste secteur jeunesse attend d’ailleurs les lecteurs en herbe au 3^e étage de James-Baldwin. Avec des innovations pour les plus jeunes : des kamishibaï sont également en prêt à la médiathèque, avec les butaï, petits théâtres de bois d’inspiration japonaise, qui permettent de lire des histoires et de développer l’imagination des enfants.

Au rayon musique, un fonds de vinyles devrait ravir les mélomanes. Le prêt d’instruments de musique sera prochainement possible à James-Baldwin. Autre ouverture à venir : celle de l’espace numérique, doté d’une dizaine d’ordinateurs.

Près de 300 jeux de société ainsi que des jeux vidéo seront aussi proposés au rez-de-chaussée du bâtiment. Un programme alléchant pour les prochains mois !

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