La MPAA ouvre ses portes : amateurs, oserez-vous ?
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Mise à jour le 03/10/2019
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Du 5 au 11 octobre, la Maison des pratiques artistiques amateurs (MPAA) organise ses portes ouvertes annuelles pour faire découvrir au public parisien et grand-parisien ses différents ateliers, spectacles et autres projets. Danse, musique, théâtre, genres hybrides, etc. À chaque amateur son style, quel que soit son âge et ses compétences. Un maître-mot : oser.
Ne vous y trompez pas : dans le sigle MPAA (prononcez MP2A), la lettre qui doit faire mouche est bel et bien la dernière. Depuis 2008 et l’ouverture du tout premier site à Saint-Germain (6e), la Maison des pratiques artistiques… et amateurs, donc, propose à tous les publics de s’adonner à différentes disciplines (danse, musique, théâtre, genres hybrides, etc.) au travers de tout un processus créatif. « L’idée est de se focaliser sur la notion de temps libre, de loisirs, de se rendre disponible pour la création artistique », détaille Sonia Leplat, directrice de la MPAA depuis 2017, qui insiste sur la notion d’ouverture : « Nous nous adressons à un public d’amateurs, exigeants ou pas, déjà initiés ou non. »
Etablissement culturel de la Ville de Paris, la MPAA met à la disposition des associations et des groupes amateurs ses 19 salles de travail et de répétition réparties sur ses cinq sites (La Canopée dans le 1er, Saint-Germain dans le 6e, Bréguet dans le 11e, Broussais dans le 14e et Saint-Blaise dans le 20e). En parallèle, elle organise des ateliers (en soirée, le week-end et pendant les vacances scolaires) destinés à tous les âges et animés par des professionnels, avec en ligne de mire la tenue d’un spectacle en fin de session. Pour exemple, le site de La Canopée propose du 1er octobre jusqu’au 23 novembre, date de la représentation, l’atelier « La Danse des éventails », ouvert dès 15 ans.
Oser franchir les portes (grandes) ouvertes
Et Sonia Leplat de citer également – entre autres ateliers – les offres accessibles en famille, « des ateliers à faire avec ses parents, ou avec ses enfants », des rendez-vous réguliers dont les intitulés finissent souvent par « vous » (« Chantez-vous ? », « Dansez-vous ? », etc.) ». « Nous avons par exemple mixé les genres, en proposant un atelier faisant se rencontrer une chorale et un karaoké. Lors du concert de fin d’année, les gens du public et les participants ont vraiment été surpris du résultat ! », s’enthousiasme la directrice, qui appelle tous les Parisiens et Grand-Parisiens à « oser franchir les portes de la MPAA ».
Pour inciter les démarches et faire tomber les barrières psychologiques que pourraient avoir des artistes en herbe (et qui parfois s'ignorent), l’établissement municipal organise ses « portes ouvertes » du 5 au 11 octobre. Sur quatre de ses sites (le site de Saint-Germain a ouvert les siennes début septembre), il invite les curieux et autres néophytes à découvrir les ateliers 2019-2020 et les spectacles programmés pour cette nouvelle saison, ainsi que ces projets participatifs.
Des projets urbains pour casser les frontières
Et s'il est un projet qui interpelle parmi d’autres, c’est celui qui met en lumière chaque année un territoire parisien ou grand-parisien. Cette année, c’est la danseuse et chorégraphe Julie Dossavi qui s’y est accolé, avec l’énergie communicative qui la caractérise. Son projet « Dansez-vous ? », qu’elle a déjà mis en scène dans d’autres villes, a investi les rues du 14e le samedi 28 septembre dernier. Toute la journée, l’événement a rassemblé les habitants et autres badauds autour de plusieurs performances dansantes et artistiques. De 11 heures à 17 heures, quelque 200 amateurs issus d’associations et de centres socioculturels ont proposé des spectacles en plein air sur huit sites de l’arrondissement.
Puis à 17 heures, au terme de plusieurs mois de travail et près de 80 heures de répétition, Julie a pris la tête d’une centaine de danseurs amateurs pour une « Grand Parade » chorégraphiée, direction le parvis de la mairie. « Ça a été un boulot énorme, mais quel succès ! Le public était au rendez-vous, ça dansait, ça souriait, la foule a suivi la parade dès le départ à la porte de Vanves jusqu’à la mairie », se réjouit la chorégraphe qui réside à Poitiers, visiblement émue par cette expérience parisienne.
J’adore travailler avec les amateurs. Il y a une simplicité, un lâcher-prise que n’a plus le pro.
Danseuse et chorégraphe
« Être amateur ne veut pas dire que tu fais les choses en dilettante », tient à préciser Julie, qui se dit bluffé par la concentration et le travail fourni par ses élèves. « J’adore travailler avec les amateurs. Il y a une simplicité, un lâcher-prise que n’a plus le pro. On leur donne du plaisir sans se prendre la tête, c’est magique ! » Les habitants du 14e ont pu s’en rendre compte lors de ce samedi festif. Ils n’ont d’ailleurs pas non plus manqué l’ultime rendez-vous que leur avait donné Julie Dossavi le soir dès 20 heures sur le parvis de la mairie, pour un grand bal… « dossavien », forcément : « Le public était là pour danser avec mes musiciens et mes danseuses, c’était incroyable ! »
En 2020, le 20e à l’honneur
Forte de ce succès, la MPAA donne d’ores et déjà rendez-vous pour la prochaine saison : après le 14e, ce sera au tour du 20e arrondissement d’avoir les faveurs des artistes amateurs en 2020. Pour un tout autre projet cette fois : au terme de sessions qui se dérouleront du 29 février au 26 septembre 2020, le projet « Frontière(s) » abordera les questions de « barrières physique, géographique – intra-muros vs banlieue –, psychologique, physiologique, etc. », énumère Sonia Leplat. Une manière de « recréer du lien social par le rassemblement dans l’espace public. Le projet sera lié à la parole, aux arts du récit, à la convivialité », poursuit la directrice, qui espère le même succès qu’avec « Dansez-vous ? ». Alors, oserez-vous ?
La MPAA en chiffres
• 5 sites au cœur de Paris.
• 19 salles de répétition à partir de 2€ l’heure.
• 40 ateliers de création à des tarifs abordables.
• 150 spectacles amateurs et/ou professionnels.
• 19 salles de répétition à partir de 2€ l’heure.
• 40 ateliers de création à des tarifs abordables.
• 150 spectacles amateurs et/ou professionnels.
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