La petite ceinture d'hier à aujourd'hui
Focus
Mise à jour le 07/11/2018
Sommaire
Histoire et perspectives de la petite ceinture parisienne.
La petite ceinture d'hier
La création
Le projet de petite ceinture naît durant la deuxième moitié du XIXe siècle alors que le réseau de chemin de fer est en plein développement.
Dans le parc des Buttes-Chaumont, en 1912 :
Trois raisons principales sont avancées pour expliquer la création de la petite ceinture :
La première est d’ordre technique et commercial : tous les transports de marchandises passant par Paris subissent des ruptures de charges. Les transits entre les gares des différentes compagnies de chemin de fer sont assurés par de lourds charrois à traction animale. Lent, archaïque et coûteux, ce double transbordement n’est plus adapté à l’évolution de la société industrielle. La nécessité d’une liaison ferroviaire à l’intérieur même de Paris entre les gares parisiennes s’impose.
La seconde tient davantage aux raisons militaires stratégiques de défense de Paris. En effet, à cette époque, la capitale vient de se doter de nouvelles fortifications. La nouvelle enceinte nécessite une infrastructure ad hoc de soutien logistique indispensable à la ville en cas de siège. Seule une liaison circulaire fermée longeant l’enceinte peut satisfaire cette exigence.
Enfin, la dernière raison, plus conjoncturelle, fait partie du programme de redressement économique de la France. Le chantier de la petite Ceinture est inscrit sur la liste de travaux nationaux lancés pour endiguer le chômage.
Hormis ces trois raisons commerciale, stratégique et conjoncturelle, la ligne répond à un besoin réel de desserte de zones industrielles et de quartiers en pleine évolution.
Les travaux
Le chemin de Rive Droite (15km)
Les travaux du chemin de Rive Droite commencent en décembre 1851. La ligne s’ouvre au trafic de marchandises en deux temps : en décembre 1852, de la gare des Batignolles (gare ouverte en 1844) à la Chapelle et, en mars 1854, de la Chapelle à Ivry.
Initialement dédiée aux marchandises, elle assure un service de voyageurs à partir de 1862. La ligne traverse des terrains agricoles et ne rencontre la ville qu’aux croisements avec les faubourgs sur les passages à niveau.
A partir de 1886, les passages à niveau seront supprimés et remplacés par des tunnels ou des ouvrages d’art. La plate-forme est ainsi abaissée de 6 à 7 mètres entre l’avenue de Clichy et la rue des Poissonniers et le tunnel de Saint-Ouen est réalisé. A l’inverse, de la gare de Charonne à la rue de Charenton, la plate-forme est relevée jusqu’à une hauteur de 5 mètres.
Carte de la petite Ceinture ferroviaire en 1921
La ligne d’Auteuil (8km)
Contrairement au chemin de Rive Droite qui assure un trafic entre gares, la ligne d’Auteuil s’adresse dès sa conception aux voyageurs.
Elle part de l’actuel Pont Cardinet, dessert les communes de Neuilly, Passy et Auteuil et permet une liaison vers le bois de Boulogne.
Construite dans des quartiers destinés à être lotis, elle est réalisée comme une ligne urbaine sans intersection avec les voies publiques, et mise en service en mai 1854.
Le chemin de Rive Gauche (10km)
En juin 1861, l’Etat déclare d’utilité publique la construction du chemin de Rive Gauche. La ligne relie le sud d’Auteuil à Ivry en desservant des quartiers résidentiels et industriels en pleine transformation. Elle est utilisée à la fois pour le transport de voyageurs et le trafic de marchandises, en lien avec les sites de Grenelle, Vaugirard et Glacière.
Ce chemin de Rive Gauche est mis en service en février 1867, en même temps que l’embranchement Grenelle - Champ-de-Mars, réalisé pour l’Exposition Universelle de 1867.
Enfin, en mars 1869, le raccordement entre la ceinture de Rive Droite (Clichy) et la ligne d’Auteuil (Courcelles) est mis en service. Longue de 32 km, la boucle est fermée.
L'essoufflement du trafic de marchandises et l'accroissement du trafic voyageurs
Le trafic de marchandises sur la petite ceinture croît d’abord fortement (en 1877, 780 000 tonnes sont transportées), mais il s’essouffle rapidement.
Les compagnies de chemin de fer décident de décharger Paris du trafic de marchandises.
Dès 1852, la gare de Viroflay est reliée aux gares Montparnasse et Saint-Lazare. C’est la première atteinte portée à la petite Ceinture, tout juste naissante.
En 1863, la liaison entre Villeneuve Saint-Georges et Juvisy, et en 1877, la jonction des gares d’Argenteuil et Ermont constituent les premiers maillons de la deuxième et grande Ceinture qui se substitue à la petite Ceinture dès 1886.
A l’inverse, le trafic de voyageurs croît considérablement.
Notamment sur la ligne d’Auteuil où se superposent les trains en provenance de Saint-Lazare et les trains circulaires. En 1889, environ 20 trains circulent par heure dans chaque sens et 30 millions de voyageurs sont transportés.
En juin 1897, en vue de l’Exposition Universelle de 1900, la liaison entre Courcelles Ceinture et le Champ-de-Mars est déclarée d’utilité publique. La première section double la ligne d’Auteuil, la tranchée de deux voies est portée à quatre voies. Deux stations sont créées dans la partie nouvelle : Boulainvilliers et quai de Passy.
En 1900, plus de 39 millions de voyageurs sont transportés par la petite Ceinture. La gare des Gobelins est ouverte en 1903 pour le trafic de charbon et de sucre.
Gare de Ménilmontant, au début du XXe siècle :
Le déclin
Avec le début du siècle commence la réalisation du métropolitain. La ligne de métro n°6 est mise en service en 1903-1906.
Le nombre de voyageurs de la petite Ceinture diminue de manière spectaculaire (39 millions en 1900, 14 millions en 1913 et 7 millions en 1927).
En juillet 1934, alors que le métro a atteint sa pleine maturité et que les derniers tramways cèdent la place aux autobus, le service voyageurs est supprimé sur la petite ceinture, exception faite de la ligne d’Auteuil. La ligne d’autobus petite Ceinture est ouverte cette même année. La petite ceinture reste alors ouverte pour quelques trains de marchandises inter-réseaux et locaux.
Le viaduc d’Auteuil est endommagé au cours de la deuxième Guerre Mondiale. En 1960, il est démoli, remplacé par le pont du Garigliano et le boulevard Exelmans au bénéfice de la circulation générale. La continuité du tracé de la petite Ceinture est alors interrompue.
Démolition du viaduc d’Auteuil en 1960 :
A la fin des années 1970, le trafic de marchandises chute avec la disparition des abattoirs de Vaugirard, de la gare aux bestiaux de la Villette et le déménagement des usines Citroën.
La ligne d’Auteuil ferme en janvier 1985 mais elle est partiellement réutilisée sur trois kilomètres entre Pereire-Levallois et Henri-Martin pour le RER C, mis en service en 1988.
Enfin, après la fin du trafic voyageur en 1934, c’est en 1993 qu’est stoppée l’exploitation commerciale de la petite Ceinture sur ses tronçons sud et est. Elle reste utilisée au Nord.
La petite ceinture dans les années 2000
Qui ne s’est jamais demandé quel avenir était réservé à la petite ceinture, cet axe ferroviaire historique qui fait le tour de Paris et qui a pris depuis des décennies des airs de friche urbaine?
Balade virtuelle sur la petite Ceinture
Une infrastructure ferroviaire
La petite Ceinture est originellement une infrastructure de transport, première ligne ferroviaire reliant les différents réseaux nationaux entre eux, mais aussi première ligne de rocade utilisée par les voyageurs pour relier les différents faubourgs parisiens.
Véritable préfiguration du métro, la petite Ceinture a perdu son importance pour le transport de voyageurs avec l’éclosion de ce concurrent plus moderne et plus confortable. Après la fin de l’activité voyageurs en 1934, puis la lente érosion du trafic marchandises, c’est en 1993 qu’est stoppée toute exploitation commerciale de la petite Ceinture sur ses sections sud et est.
SNCF Réseau est propriétaire de la petite Ceinture qui est . Il est inscrit au Réseau ferré national (RFN), à l’exception d’un tronçon à l’ouest, entre Auteuil et la Muette dans le 16e arrondissement, aménagé depuis 2007 en sentier nature ; et de la section du 17e arrondissement comprise entre la rue Alphonse-de-Neuville et le pont Cardinet, dite Tranchée Pereire. Les gares de la petite Ceinture, quant à elles, sont propriété de la SNCF, de la Ville de Paris ou de propriétaires privés (souvent les occupants).
Gares et patrimoine ferroviaire :
Son utilisation ferroviaire actuelle est limitée.
Sa partie Ouest est aujourd’hui empruntée par le R.E.R. C entre l’avenue Henri-Martin et la porte de Clichy.
Sa partie nord entre les faisceaux de la gare du Nord et de la gare de l’Est est affectée à des convoies techniques ou de marchandises.
La section entre les faisceaux Saint-Lazare et Nord, empruntée pour des échanges de matériels jusqu’au milieu des années 2000, connaît une interruption temporaire en raison de l’opération d’aménagement Clichy – Batignolles.
Pour le reste, soit 23 km, la petite Ceinture n’est plus ouverte à la circulation ferroviaire et son accès au public est interdit.
Dans le 19e arrondissement
Un espace de nature en ville
Une végétation sauvage spontanée a pu se développer par endroits, et des espèces animales réinvestir les lieux, grâce à l'absence de trafic ferroviaire et à la relative préservation de l’emprise de la fréquentation humaine. Cela a contribué à la création du paysage «naturel» de la petite Ceinture en la transformant sur certaines sections en un véritable réservoir de flore et de faune en milieu urbain.
Depuis la rue des Plantes dans le 14e arrondissement
Cette richesse, largement mise en avant par les experts, fait de la petite Ceinture un élément important de la Trame Verte et Bleue parisienne : la configuration linéaire de la petite Ceinture et la proximité avec les bois, les grands parcs, la Seine, les canaux et les faisceaux ferrés favorisent la propagation des espèces faunistiques et floristiques au sein d’un réseau écologique vaste qui met en relation les espaces de nature de Paris avec ceux de la métropole dans un continuum écologique. Le Plan Biodiversité de Paris identifie ainsi la petite Ceinture comme une continuité écologique à préserver et renforcer.
Un lieu singulier du paysage urbain
Le paysage de la petite ceinture est le résultat d’une rencontre riche entre espace ferroviaire et espace urbain. La petite Ceinture ne se fond que rarement dans la ville. Son statut particulier, son inaccessibilité, son profil presque toujours en dénivelé par rapport à la ville ainsi que la mise à distance ménagée par les contraintes réglementaires font que la limite entre l’univers ferroviaire et l’univers urbain est toujours bien reconnaissable, mais que s’établit une relation singulière entre ces espaces.
Dans le 14e arrondissement
La petite ceinture étant aujourd’hui inaccessible, cette relation est, avant tout, une relation visuelle, conséquence d’une part du profil de la ligne et, d’autre part, de la configuration de ses abords. Qu’il s’agisse de l’effet belvédère offert par les tronçons en viaduc ou de l’intimité des parties en tranchée, son profil détermine sa relation à la ville et façonne des situations urbaines très variées et souvent inattendues.
Le paysage de la petite Ceinture et de ses abords, loin d’être figé et immobile, évolue dans le temps au rythme des mutations du tissu urbain qui l’entoure. Un nouveau paysage et de nouvelles limites se redessinent ainsi actuellement à Paris Rive Gauche, Batignolles, Paris Nord Est, ou encore Ourcq/Jaurès et Gare de Rungis.
Une multiplicité d'usages
Après l’arrêt de la circulation ferroviaire, la petite ceinture est restée longtemps sinon abandonnée, du moins sans usage.
Au fil du temps, diverses utilisations s’y sont développées, d’abord de manière spontanée puis de manière de plus en plus structurée.
Jardin partagé rue de Coulmiers, dans le 14e arrondissement
Aujourd’hui, un nombre important d’activités utilise le patrimoine bâti, l’infrastructure elle-même, ses surlargeurs ainsi que quelques espaces interstitiels entre l’emprise ferroviaire et le bâti limitrophe : en plus des multiples usages spontanés ou illicites, notamment graffiti, promenades ou habitat précaire, R.F.F. a signé plus d’une centaine de conventions d’occupations temporaires, de tous types (jardins, activités commerciales, ateliers d’artistes …).
Usages de la petite Ceinture
En 2006, la Ville de Paris et Réseau ferré de France (aujourd’hui SNCF Réseau), s’engagent conjointement sur les vocations et le devenir de la petite Ceinture par la signature d’un protocole cadre. La possibilité d’une réutilisation ferroviaire y est inscrite, ainsi que les principes d’aménagements locaux, permanents ou temporaires, sur les emprises dont l’accès est autorisé.
La mise en œuvre de ce protocole s’est traduite par différentes actions et aménagements locaux :
Entre 2007 et 2013, les aménagements de plusieurs linéaires pour l’ouverture au public sont réalisés : des sentiers nature sont ouverts dans les 12ème et 16ème arrondissements, ainsi qu’une nouvelle promenade dans le 15ème arrondissement ; des jardins partagés sont créés dans les 14ème et 18ème arrondissements. Réseau Ferré de France décide également d’assurer une partie de l’entretien de la Petite dans le cadre de chantiers d’insertion. Ce dispositif innovant d’un point de vue social – il permet à des personnes éloignées de l’emploi de réintégrer le monde du travail en bénéficiant d’une formation – assure en outre une prise en compte soigneuse des enjeux écologiques.
Il a également facilité la réalisation d’opérations d’aménagement urbain mixtes sur les surlargeurs des emprises : gare de Rungis dans le 13e, secteur Ourcq Jaurès dans le 19e, etc.
La petite ceinture dans les années 2010
En avril 2015, un nouvel accord entre la Ville de Paris et SNCF marque un nouvel acte de cette reconquête, avec la décision d’ouvrir le plus grand nombre de tronçons possible.
Pour conduire cette ouverture de grande envergure, un important travail programmatique a été mené sur plus de six mois, s’appuyant sur les expertises ferroviaires, urbaines, paysagères et sur le dialogue mené avec les habitants et les mairies d’arrondissement. Il se traduit par la réalisation d’un Plan programme qui cadre les principes et les grandes étapes des aménagements et usages futurs de la petite ceinture.
C’est l’occasion d’interroger le devenir de la petite ceinture, en vue de sa mise en valeur en tant qu’espace structurant du paysage, aux qualités écologiques nombreuses et aux potentiels multiples. Le site de la petite Ceinture est porteur d’enjeux essentiels, qui nécessitent de solliciter l’avis des Parisiens et de l’ensemble des acteurs concernés sur le devenir de la petite Ceinture, de ses fonctions et usages, avec le souci de préserver au maximum ce lieu de respiration précieux et la qualité de vie des habitants.
Aussi, avant l’élaboration de tout projet précis, Réseau Ferré de France et la Ville de Paris ont organisé une concertation à destination des habitants de Paris et de la métropole, mais aussi de tous les acteurs concernés ou intéressés, pour imaginer quelles pourraient être les vocations futures de la petite Ceinture et de ses emprises.
Ce processus de concertation doit permettre à terme de faire profiter les Parisiens et la métropole de cet espace aux potentiels multiples en dessinant de grandes orientations pour son devenir, et sortir ainsi d’un statu quo actuel peu bénéfique. Mené en début d’année 2013, sur la base d'une étude menée par l’Apur (Diagnostic prospectif / Evolutions), il constitue une première phase de concertation et sera suivi, au fur et à mesure de l’avancement des réflexions, par d’autres.
En s’appuyant sur la richesse des avis et des propositions exprimés lors de la concertation, la Ville de Paris et R.F.F. ont fait le choix de proroger jusqu'en juin 2015 le protocole signé en 2006 et de poursuivre le débat sur le devenir des emprises de la petite Ceinture. Une étude a été lancée pour apprécier les services éco systémiques rendus par la petite Ceinture (rôle thermo régulateur, corridor biologique pour la biodiversité) et avancer le cas échéant des préconisations pour les renforcer.
Ancienne gare de la rue Claude-Decaen, 12e arrondissement
Les discussions entamées depuis plusieurs mois avec les partenaires incontournables que sont l’Etat, la Région Ile-de-France et le STIF (autorité organisatrice des transports en Ile-de-France) vont également continuer pour définir les principes et le cadre de l’évolution de la petite Ceinture, en cohérence avec les documents de planification régionale tel que le Schéma directeur régional d’Ile-de-France (SDRIF) ou le Schéma régional de cohérence écologique (S.R.C.E.).
La concertation engagée en 2013
Mené en début d’année 2013, ce processus de concertation, s’appuyant sur la volonté partagée de R.F.F. et de la Ville de Paris de sortir d’un statu quo actuel peu bénéfique, doit permettre à terme de faire profiter les Parisiens et la métropole de cet espace aux potentiels multiples en dessinant de grandes orientations pour son devenir. Il constitue une première phase de concertation et sera suivi, au fur et à mesure de l’avancement des réflexions, par d’autres.
Afin de toucher des publics variés et le plus grand nombre de participants, les formes de débat et de contribution ont été diversifiées :
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La plateforme La petite ceinture J’enParle®, permettant le dialogue en ligne autour des sujets soumis à la concertation aujourd'hui fermée, a reçu 23 000 visites et 2 435 contributions entre le 27 décembre 2012 et le 14 février 2013.
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Des visites (15 au total) ont été organisées pour découvrir différents secteurs de la petite Ceinture dans les 12e, 14e, 19e et 20e arrondissements de Paris. Elles ont permis à 400 personnes (habitants, élus, institutionnels, presse) de découvrir les lieux, accompagnés par R.F.F. et la Ville de Paris.
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5 réunions publiques d’information dans les 2e, 15e, 17e, 18e et 19e arrondissements de Paris ont accueilli environ 350 personnes qui ont pu poser des questions et échanger autour des enjeux de la concertation.
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5 réunions-ateliers dans les 12e, 13e, 14e, 18e et 20e arrondissements de Paris ont rassemblé environ 650 personnes autour de questionnements spécifiques, permettant ainsi de faire émerger des pistes de propositions pour le devenir de la petite ceinture.
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Une réunion publique de synthèse de la concertation a accueilli environ 350 personnes en Mairie du 4e arrondissement. Après la présentation d’une synthèse des échanges et des avis émis pendant la concertation, les participants ont questionné les élus qui se sont prononcé sur les contributions issus des débats.
Un séminaire regroupant des chercheurs, des professionnels, des associations et des institutionnels, avait pour objectif d’écouter et d’organiser des échanges entre experts et acteurs pour approfondir les enjeux du devenir de la Petite ceinture. Trois tables rondes qui ont rassemblé au total 200 personnes, ont porté sur:
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«La vocation ferroviaire de la petite Ceinture et son évolution pour le transport»
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«Services écologiques, cadre de vie et usages»
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«Le potentiel urbain de la petite Ceinture»
Les débats ont été passionnés et l'imaginaire collectif a bien fonctionné. Vous trouverez ici les comptes rendus des réunions publiques menées pendant cette concertation, les présentations projetées à cette occasion, une synthèse du séminaire, ainsi qu’un bilan de la concertation.
De cette première phase de concertation, il ressort que les participants se sont manifestés en majorité contre la construction sur la petite Ceinture, notamment sur les surlargeurs, et ont interprété le potentiel urbain (l’un des trois principaux sujets de débat avec la vocation ferroviaire de la PC d’une part, et la nature, les espaces verts et les déplacements doux d’autre part) comme un potentiel social et de respiration dans la ville.
D’autres sujets ont été développés comme la gouvernance des décisions et de la gestion à venir de la petite Ceinture, ainsi que la place du citoyen et des associations pour la valorisation de la petite Ceinture.
Sur cette base, les principes suivants ont fait convergence :
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réversibilité des aménagements et conservation de la continuité du linéaire de l’infrastructure afin de ne pas hypothéquer l’avenir
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préservation du caractère unique de la PC et valorisation du patrimoine de la ligne
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mixité des usages dans les grandes largeurs du linéaire
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sauvegarde et mise en valeur de la biodiversité
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besoin de nature et d’espaces ouverts au public.
De nouvelles étapes pour la concertation
En 2015, la proposition "reconquête de la petite Ceinture" a rassemblé 73 idées dans le cadre du budget participatif. Elle a recueilli 11 575 votes et est arrivée en 4e position sur les 8 projets parisiens lauréats. Budget : 7,5 millions d'euros.
Début 2017, 38 propositions étaient en cours d’étude, en expérimentation ou réalisées. Les 35 autres propositions seront étudiées, expérimentées et mises en œuvre dans le processus de la fabrique collective et par les services de la Ville.
Toujours en 2017, une Fabrique collective de la petite ceinture a vu le jour : elle permet d’ouvrir ces lieux à la participation et aux initiatives des usagers, avec l’accompagnement de trois équipes de professionnels. 9 stations ont été ouvertes au public les 1er et 2 avril dans le cadre de cette Fabrique.
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"A quai", programmation in situ sur la petite ceinture4,41 Mo
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"Une station nommée désir" : restitution du 19e arrondissement1,88 Mo
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Rapport sur la concertation dans le 12e arrondissement (format pdf) labs.paris.fr
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Rapport sur la petite Ceinture dans le 14e arrondissement (format pdf) labs.paris.fr
Qui assure la gestion écologique de la petite Ceinture ?
Depuis 2006, des ateliers et chantiers d’insertion sont en place sur la petite Ceinture. Il s’agit un outil social innovant au service de l’emploi.
Quatre associations sont responsables de ces ateliers et chantiers d’insertion : Espaces, Interface Formation, Halage et Etudes et Chantiers Ile-de-France qui se partagent le périmètre de la petite Ceinture dans les 9 arrondissements concernés.
Missions principales : nettoyage des sites, gestion écologique des espaces verts, gestion du petit patrimoine ferroviaire, accueil et animation des sites ouverts.
Au total, les 4 associations accueillent chaque année une quarantaine de salariés en insertion. Leur activité est coordonnée par l’association Chantiers Ecole Ile-de-France, notamment à travers le collectif Cultivons la Ville qui développe des projets d’insertion dans le domaine de l’agriculture urbaine.
Documents à télécharger
Concertation
Les documents de la concertation :
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Synthèse du diagnostic, présentée par l’APUR lors des réunions d’arrondissement (format pdf : 35,4 Mo)
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Comptes rendus des réunions /ateliers dans les arrondissements :
2e arrondissement (format pdf : 588 Ko),
12e arrondissement (format pdf : 721,1 Ko),
13e arrondissement (format pdf : 722,8 Ko),
14e arrondissement (format pdf : 731,8 Ko),
15e arrondissement (format pdf : 570,2 Ko),
17e arrondissement (format pdf : 765,5 Ko),
18e arrondissement 1ère réunion (format pdf : 609,9 Ko)
18e arrondissement, 2ème réunion (format pdf : 735,6 Ko),
19e arrondissement (format pdf : 560,5 Ko),
20e arrondissement (format pdf : 772,3 Ko).
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Synthèse de la concertation présentée le 14 février 2013 lors de la réunion de synthèse (format pdf : 835.5 Ko)
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Compte rendu de la réunion publique de synthèse du 14 février 2013 (format pdf : 745,9 Ko)
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Synthèse du séminaire du 14 février 2013 (format pdf : 1,7 Mo)
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Bilan de la concertation (format pdf : 1,3 Mo)
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Livre des contributions sur le site "La petite Ceinture, j'en parle" (format pdf : 13 Mo)
Etudes
Vous pouvez également consulter et/ou télécharger les documents ci-dessous :
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Etude prospective sur le devenir de la petite Ceinture, Apur, phase 1 : Diagnostic prospectif – Août 2011 (lien sur le site de l'Apur)
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Etude prospective sur le devenir de la petite Ceinture, Apur, phase 2 : Evolutions – Novembre 2012 (lien sur le site de l'Apur)
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Quel devenir pour la petite Ceinture ? – Phase 1 : Diagnostic. Note de 8 pages n°53. Apur, Janvier 2011 (lien sur le site de l'Apur)
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Inventaire des bâtiments, ouvrages, mobiliers – Apur, Octobre 1999 (format pdf : 14,6 Mo)
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Les gares de la petite Ceinture ferroviaire – Apur, Octobre 2002 (format pdf : 1,1 Mo)
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Plaquette de présentation de l’action des chantiers d’insertion – R.F.F, janvier 2013 (format pdf : 3,1 Mo)
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Projets références pour la petite Ceinture – Ville de Pairs / Apur, janvier 2013 (format pdf : 1,5 Mo)
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BODAINE S. et alii. Etude des conditions d’exploitation de la petite Ceinture dans l’est parisien, SYSTRA pour RFF, 2006.
Celle-ci est composée de deux parties téléchargeables :
Rapport Etape 1 (format pdf : 10,9 Mo)
Rapport Etape 2 (format pdf : 15,3 Mo)
Pour aller plus loin…
Une liste de références non exhaustive
Livres
BONNEFOY Laetitia, BOWIE Karen, DE ANDIA Béatrice, TEXIER Simon. Paris et ses chemins de fer. Délégation à l’action artistique de la Ville de Paris, Avril 2004. 286 p.
CARRIERE Bruno. La Saga de la petite Ceinture. La vie du rail, Novembre 2001. 287 p.
CHRISTIN Pierre, GOETZINGER Annie. La voyageuse de petite Ceinture. Editions Dargaud, Mars 1985. 64 p.
GUEZ Alain, LEMOINE Stéphane et PAYEN-APPENZELLER. petite Ceinture, Le livre Blanc. GEPC, Janvier 1996. 179 p. (consulter le livre au format numérique)
PITROU Pierre, REDA Jacques et TARDIEN Bernard. Le chemin de fer de la petite Ceinture, 1851-198. Pierre Fanlac Editeur, Janvier 1981. 127 p.
Chemins de fer de petite Ceinture et de grande Ceinture - Recueil de documents. Imprimerie Dupont, Janvier 1929. 217 p.
Revues
« La petite Ceinture de Paris ». Connaissance du rail. N°52. Janvier 1985. 50 p.
« La petite Ceinture de Paris ». La Vie du Rail. n° spécial. 1985.
Thèses, mémoires
BAJOLET Emilie. Fabriques du lieu, l’aventure sociale d’une friche urbaine en milieu urbain, le cas de la petite Ceinture de Paris. Mémoire de DEA en ethnologie, GTMS-EHESS. Juin 2002
Etudes
APUR, Petite Ceinture – Données générales, Septembre 1998.
APUR, La petite Ceinture en ville. Un site naturel en ville, Octobre 1999.
BALENSI J-P., BOURGIS N., MARTINET C. Etude sur la réutilisation de la petite Ceinture de Paris par un système ferroviaire léger - Rapport final. Systra. 01/02/1999.
Etude de faisabilité technique d’une desserte voyageurs sur la petite Ceinture ferroviaire dans l’est Parisien. Systra et SNCF. 01/10/2001.
Vidéos
BAKER Jacques. Les nouveaux voyageurs de la petite Ceinture. 1997. Documentaire de 53mn.
GODARD François. petite Ceinture, Petite campagne. Les Films du rond point. 1996. Documentaire de 45mn.
GODARD François. Un désir nommé tramway. 2000. Documentaire de 52mn.
MAOUS Amélie et PROST Richard. La belle aux voies dormantes. Zombi Productions. 2010. Documentaire de 52mn.
MARCIE Florent. La tribu du tunnel. 1995. Documentaire de 49mn.
Collectif. La petite Ceinture. Production IIIS. 1995. Docu-fiction de 17mn.
CAP Films. Les chantiers d’insertion de la petite Ceinture parisienne et ateliers vidéo. SNCF. Documentaire de 33mn.
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