La Petite ceinture et ses promenades écologiques
Focus
Mise à jour le 29/07/2024
Sommaire
La petite ceinture poursuit ses réaménagements. Tous sont pensés pour préserver une faune et une flore qui y ont repris leurs droits. On fait le tour de ces lieux de promenade atypiques.
D'ici fin 2026, 4 kilomètres supplémentaires seront ouverts sur la petite ceinture. Cela représente 7,6 hectares en plus, favorables à la nature et la biodiversité. En attendant il est déjà possible de profiter des tronçons déjà ouverts. Suivez-nous, On vous fait découvrir une promenade qui démarre à l’est de Paris dans le 12e, et fait le tour par le sud, jusqu'au 20e.
Un site à respecter
Depuis 2006 où la Ville de Paris et la SNCF se sont engagées à réhabiliter progressivement la petite ceinture et à ouvrir ses espaces à la promenade, son tracé est devenu un corridor écologique, sur lequel une végétation sauvage et des espèces animales ont pu se développer.
C'est aujourd'hui un véritable écrin pour la biodiversité. Sentiers nature, promenades plantées, infrastructures sportives, lieux culturels et même jardins partagés y ont vu le jour. Le tout animé par des associations, des habitants, voire des écoles des quartiers.
Les promeneurs sont invités à fouler ce territoire fragile, avec le plus grand respect et la plus grande attention.
À noter : les chiens y sont interdits, même tenus en laisse (contrevenants verbalisés).
C'est aujourd'hui un véritable écrin pour la biodiversité. Sentiers nature, promenades plantées, infrastructures sportives, lieux culturels et même jardins partagés y ont vu le jour. Le tout animé par des associations, des habitants, voire des écoles des quartiers.
Les promeneurs sont invités à fouler ce territoire fragile, avec le plus grand respect et la plus grande attention.
À noter : les chiens y sont interdits, même tenus en laisse (contrevenants verbalisés).
12e : de la rue de Charenton à l'avenue de Saint-Mandé (1,67 km)
C'est le plus long tronçon ouvert à la promenade. Il s’inscrit dans un ensemble de promenades vertes, le square Charles Peguy, la Promenade plantée, et crée un nouveau lien avec le bois de Vincennes.
Ce secteur a été aménagé de manière à accueillir un jardin partagé et un sentier nature long de 200 mètres. Il aborde la diversité biologique à travers trois stations : prairie, taillis (ou boisement en formation) et boisement. Grâce à sa signalétique, le parcours propose de découvrir les plantes et les animaux caractéristiques de ces types de milieux. Le jardin partagé est, lui, constitué de deux parcelles mises à la disposition de l’association Graine de partage qui y développe notamment des actions pédagogiques avec les écoles. Des mobiliers (plateforme, banquette, table…) ont été réalisés lors d’ateliers de co-construction.
Le plus biodiversité : environ 170 espèces floristiques (dont 117 régionales) et 70 espèces animales ont été observées sur ce tronçon.
13e : entre la place de Rungis et la rue du Moulin-de-la-Pointe (0,5 km)
Cet aménagement facilite l’accès au tramway T3. Un espace de détente, avec une pelouse, a été réalisé. La faune et la flore typiques des friches industrielles ont été préservées, ce qui renforce le couloir écologique. Une prairie sèche et des massifs arbustifs ont été créés. Des inventaires floristiques et faunistiques ont par ailleurs été réalisés en amont et ont largement influencé le projet. Le mélange de graines pour l’habitat de prairie sèche a ainsi été créé selon la composition floristique du milieu présent avant les travaux. Les espèces exotiques envahissantes du talus ont aussi été remplacées par des espèces régionales.
À noter : un itinéraire de randonnée du 13e au 15e empruntant les tronçons de la petite ceinture et l’espace public a été créé. La création d’un « fil d’Ariane » guide les personnes malvoyantes et leur permet de se déplacer plus facilement. Le sol de la place est repris en pentes douces pour le confort des personnes à mobilité réduite.
Le plus biodiversité : une Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique a été créée. Elle accueille notamment le criquet à ailes bleues, espèce cible protégée.
Bientôt ouverts
Promenade Bercy-Charenton (12e) 10 000 m². En travaux de fin 2023 à début 2025
Promenade Brassens (15e) : une première phase inclura un tronçon jusqu’à la rue Brançion (11 400 m²) et le tunnel (2750 m²). En travaux en 2025 et 2026.
Promenade Thionville (19e) : 7280 m². En travaux en 2025 et 2026.
Promenade Brassens (15e) : une première phase inclura un tronçon jusqu’à la rue Brançion (11 400 m²) et le tunnel (2750 m²). En travaux en 2025 et 2026.
Promenade Thionville (19e) : 7280 m². En travaux en 2025 et 2026.
14e : de la rue Didot à l’avenue du Général-Leclerc (0,75 km)
La configuration de cette promenade en tranchée procure le sentiment d’être hors de la ville, au milieu d’une nature omniprésente qui s’est développée spontanément sur l’ensemble des talus. Sur ce tronçon qui ne dispose que d’une seule voie ferrée, pour permettre le passage d’un vélo rail (utilisé régulièrement par l’association d’insertion qui assure l’entretien du site), le mulch, matériau plus souple issu du broyat, a été retenu pour permettre un cheminement au milieu des rails existants et donc la déambulation.
Cette séquence s’inscrit dans la continuité de la promenade Jane et Paulette Nordal (Broussais).
Le plus biodiversité : 131 espèces floristiques régionales ont été recensées sur ce tronçon dont 101 sont régionales. Environ 110 espèces animales sont aussi présentes.
À découvrir : avenue du Général-Leclerc : la gare de Montrouge-ceinture - Poinçon Métamorphosé en un espace contemporain regroupant une programmation culturelle et sociale, un café, un restaurant, des expositions, des événements et une terrasse donnant sur la petite ceinture (sur une surface de 400 m² et de 250 m² de terrasse).
15e : du 101 rue Olivier-de-Serres à la place Balard (1,5 km)
Un aménagement paysager réalisé dès 2013 préserve le patrimoine ferroviaire et met en valeur la biodiversité singulière. Il réunit des habitats naturels variés tels que le boisement, la prairie, la friche, la lisière forestière, la végétation pionnière des ballasts et des murs. Chacun de ces milieux accueille des espèces animales différentes : 220 espèces de plantes et d’animaux y vivent ou s’y promènent, entre le parc André-Citroën et le parc Georges-Brassens. Dans les endroits plus ouverts comme les lisières, les prairies ou le ballast, des hyménoptères, des papillons de jour et des coléoptères viennent butiner.
Le plus biodiversité : Dans les talus boisés, 21 espèces d’oiseaux, parmi lesquels le gobe-mouche gris (Muscicapa striata) menacé, viennent faire leur nid.
16e : du boulevard de Beauséjour à la porte d'Auteuil (1,43 km)
Son aménagement en promenade a fait l’objet de chantiers d’insertion, spécialisés dans la préservation de la biodiversité. En marge du projet d’aménagement du site de la gare d’Auteuil qui regroupe logements et équipements culturels, la promenade de la petite ceinture a été prolongée jusqu’à la porte d’Auteuil et jusqu’au boulevard Suchet (0,23 km, soit 3798 m²). Le pignon du restaurant de la gare d’Auteuil a été végétalisé. Prairie et fourrés, bosquets ponctués de clairières et de zones aquifères, murs et talus calcaires sont autant d’habitats pour une multitude d’êtres vivants insoupçonnés.
Pour guider le promeneur néophyte, un parcours ponctué de six étapes nature présente le lieu à travers ses stations écologiques les plus représentatives. Les plantations d’arbres et d’arbustes ont été réalisées dans la continuité des strates arborées et arbustives naturelles du site. Les plantes herbacées - plantes à fleurs sauvages, graminées rustiques… - ont été choisies dans la continuité de la biodiversité du sentier nature en tenant compte de leur exposition et du piétinement. Deux associations d’habitants ont manifesté en 2019 leur souhait d’y créer un jardin partagé, l’un au niveau de la Muette (association Les Jardins de Camille) et l’autre de l’ancienne gare d’Auteuil (association Horizon Verdure).
Le plus biodiversité : dès 2003, ce ne sont pas moins de 217 espèces végétales qui étaient recensées sur ce sentier. De nombreuses espèces animales sont également présentes.
17e : de la rue de Saussure à la rue Alphonse-de-Neuville (0,7 km)
Tout comme le tronçon dans le 14e, la configuration de cette promenade en tranchée procure le sentiment d’être au milieu d’une nature omniprésente qui s’est implantée spontanément sur l’ensemble des talus. Un cheminement au milieu des rails existants permet de déambuler. L’accès se fait au travers de deux escaliers. Ces ouvrages déclinant une esthétique industrielle et fonctionnelle dans sa structure sont aussi des signaux permettant d’identifier les accès à la petite ceinture.
Le plus biodiversité : ce tronçon accueille 181 espèces faunistiques et floristiques.
18e : les jardins du Ruisseau, la REcyclerie et le Hasard Ludique
Les aménagements de la petite ceinture dans le 18e arrondissement se caractérisent par trois lieux dédiés à des projets associatifs :
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Les Jardins du Ruisseau, premier jardin partagé à s’être installé sur la petite ceinture dès juin 2004.
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Plus récente, la REcyclerie – gare Ornano – porte de Clignancourt, implantée au sein d’une ancienne gare de la petite ceinture réhabilitée en lieu de vie. Elle a pour ambition de sensibiliser le public aux valeurs écoresponsables, de manière ludique et positive. Outre son activité de café et de restauration, la REcyclerie propose de nombreux ateliers, conférences, expositions temporaires et un festival de cinéma en plein air sur les voies ferrées. On y trouve également une ferme urbaine.
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Le Hasard Ludique – gare de l’avenue de Saint-Ouen enfin, avec sa terrasse le long des voies. Il fait désormais partie des lieux emblématiques du quartier de la porte de Saint-Ouen grâce à une programmation musicale pointue et ouverte sur le monde.
19e : entre la rue de Thionville et le 2 bis, rue de l’Ourcq (0,230 km)
L'ensemble du parcours a été conçu comme un sentier respectant les espaces préexistants et le patrimoine architectural et végétal. Ce tronçon est un corridor écologique reconnu et identifié au Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) d’Île-de-France mais aussi dans les Chemins de la Nature. Il joue en effet un rôle important dans le cheminement de la diversité entre le parc des Buttes Chaumont en passant à proximité du parc de la Villette et les canaux. L’aménagement préserve donc au maximum la faune et la flore présentes sur le site. Des débroussaillages légers sont effectués par une association d’insertion dans l’objectif de favoriser le développement de la diversité d'habitats par une gestion différenciée.
Le plus biodiversité : par la forte présence d'habitats comme prairies, massifs arbustifs indigènes, arbres à cavités, plantes grimpantes… et par la sous-trame minérale représentée par le ballast et sa végétation de friche herbacée, ce site est un sanctuaire pour la reproduction de certaines espèces d'oiseaux, de reptiles et de micro mammifères. L’Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta), une fauvette forestière rare et le lézard des murailles y ont été observés.
À découvrir la Ferme du Rail 2 bis rue de l'Ourq avec son restaurant Le Passage à Niveau avec une cuisine pour tous, à base des produits de la Ferme et de producteurs de qualité, en terrasse au calme de la Petite Ceinture.
19e : entre la gare Rosa Parks et l'avenue de Flandres (0,590 km)
L’aménagement préserve au maximum la faune et la flore présentes sur la petite ceinture, aussi des débroussaillages légers sont effectués par une association d’insertion dans l’objectif de favoriser le développement de la diversité d'habitats par une gestion différenciée. Le tronçon Rosa Parks/Flandre forme un ensemble
écologique fort entre le jardin Cesária-Évora, la forêt linéaire et plus au sud
le parc des Buttes-Chaumont en passant à proximité du parc de la Villette et des canaux.
L'ensemble du parcours a été conçu comme un « sentier ferroviaire » circulant sur la plateforme ferroviaire, dans le respect des espaces préexistants et du patrimoine architectural et végétal.
Le plus biodiversité : Par la forte présence d'habitats d'intérêt parisien (prairies, massifs arbustifs indigènes, arbres à cavités, plantes grimpantes…) et par la sous trame minérale représentée par le ballast et sa végétation de friche herbacée, ce site est indéniable pour la reproduction de certaines espèces d'oiseaux, de reptiles et de micromammifères. L’Hypolaïs polyglotte (Hippolais polyglotta), une fauvette forestière rare, protégée sur l’ensemble du territoire et le Lézard des Murailles ont été observés sur le site.
À découvrir : La Gare-Jazz – gare du pont de Flandres. La gare abandonnée du pont de Flandres est devenue un bar-club musical « de concerts de jazz ». Le lieu est ouvert avec une programmation adaptée. Voir leur page Facebook.
20e : entre la rue des Couronnes et la rue de Ménilmontant (0,2 km)
Implantée au creux d’un vallon encaissé et délimitée par deux tunnels, cette promenade a été aménagée pour accueillir le public dans le respect du patrimoine existant. Une plateforme en bois de 56 mètres de long construite le long des rails, lors d’ateliers tenus avec les habitants, apporte au site un lieu d’accueil adapté pour les pique-niques ou simplement pour faire une pause. On y a conservé la végétation qui s'y est installée spontanément. Elle s'avère particulièrement riche écologiquement. Cette végétation a colonisé les talus, le ballast, les ponts et les murets, formant différentes strates végétales où se nichent de nombreuses espèces animales. Pour ne pas troubler le rythme biologique des animaux (nidification des oiseaux…), le site est fermé la nuit et l’entretien est adapté.
En complément, un jardin d’ombre a été conçu et réalisé avec les habitants et sera également entretenu par ces derniers grâce à une association.
Le plus biodiversité : d’après les inventaires réalisés au cours des dernières années, ce tronçon accueille une centaine d’espèces animales. Pour la flore, ce sont environ 140 espèces qui ont été recensées. Cette flore constitue des habitats favorables à la faune, comme des friches, des plantes grimpantes et des ronciers très recherchés par les espèces animales qui apprécient à la fois la nourriture qu’ils produisent mais aussi le refuge qu’ils offrent.
20e : entre le cours de Vincennes et la rue de Volga (3,5 hectares)
C’est un nouveau tronçon de la petite ceinture qui a ouvert le 20 juillet 2024 dans le 20e. Sa particularité ? Être relié à une ancienne friche ferroviaire de la SNCF, acquise par la Ville de Paris. C’est ici que prend forme le bois de Charonne, avec près de 3,5 hectares dédiés à la promenade.
Acquise par la Ville de Paris en 2022, cette ancienne friche ferroviaire reprend aujourd’hui vie avec 2 000 arbres en cours de plantation : un projet hors norme et un investissement majeur, dont une partie a été financée par le Budget Participatif. L’espace intègre un grand bosquet, des clairières et des grandes prairies où est disposé du mobilier pour se détendre.
Le site est relié au jardin de la Gare-de-Charonne (20e) et est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 20h30 et le week-end de 9h à 20h30.
Un peu d'histoire
La petite ceinture, patrimoine industriel qui transporta sur ses rails marchandises puis voyageurs, a été fermé au trafic de voyageurs en 1934, persistant néanmoins pour des trains de liaisons grandes lignes jusqu'en 1989. Et si vous êtes habitués de la ligne C entre les stations Avenue Henri Martin et Porte de Clichy, vous empruntez une ancienne section de la petite ceinture.
Les trains de fret ont été arrêtés en 1993. Cependant des échanges de matériels roulants avaient encore lieu dans la partie nord jusqu'en 2000 et des trains de découverte circulaient des années 60 à la fin 2003. On notera aussi des circulations de service de matériels lourds en janvier 2012 et avril 2019.
En 2006, la Ville de Paris et la SNCF se sont engagées à réhabiliter progressivement la petite ceinture et à ouvrir ses espaces à la promenade, tout en veillant à permettre la circulation ferroviaire et la réversibilité des lieux.
Toute l'histoire de la petite ceinture
Les trains de fret ont été arrêtés en 1993. Cependant des échanges de matériels roulants avaient encore lieu dans la partie nord jusqu'en 2000 et des trains de découverte circulaient des années 60 à la fin 2003. On notera aussi des circulations de service de matériels lourds en janvier 2012 et avril 2019.
En 2006, la Ville de Paris et la SNCF se sont engagées à réhabiliter progressivement la petite ceinture et à ouvrir ses espaces à la promenade, tout en veillant à permettre la circulation ferroviaire et la réversibilité des lieux.
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