8 mars: la place des femmes dans la culture
Actualité
Mise à jour le 09/03/2018
Attention, cet article n'a pas été mis à jour depuis le 09/03/2018, il est possible que son contenu soit obsolète.
Sommaire
La Ville de Paris se mobilise au quotidien dans la lutte pour les droits des femmes. Pour cette édition 2018, la Ville a choisi de consacrer cette Journée internationale de lutte pour les droits des femmes à la place des femmes dans la culture. À cette occasion, la Ville de Paris lance un plan d’actions en faveur de l’égalité dans le monde de la culture.
Chaque année, la Ville de Paris célèbre la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Parce que l’échelon municipal est pertinent pour sensibiliser et agir, pour l’édition du 8 mars 2018, la Ville souhaite mettre en évidence les profondes inégalités qui demeurent dans le secteur culturel en lançant un plan d’actions en faveur de l’égalité dans la culture.
Les choses avancent, mais très lentement. Les femmes sont majoritaires dans les études culturelles et artistiques (6 étudiantes sur 10), dans le public des théâtres, des musées et de tous les autres lieux culturels, chez les lecteur·trice·s et les praticien·ne·s amateur·e·s de la culture. Et pourtant, elles sont toujours nettement minoritaires dans les directions (2 sur 10), chez les chef·fe·s d’orchestre et surtout parmi les artistes soutenu·e·s et programmé·e·s.
La Ville de Paris souhaite mettre en évidence ces phénomènes et mieux les comprendre. Ainsi, tout au long du mois de mars, de nombreuses rencontres et initiatives parisiennes seront l’opportunité de s’informer, de débattre et de partager pour construire ensemble, bien au-delà du 8 mars, des objectifs en faveur de l’égalité femmes-hommes dans les politiques culturelles.
La Ville lance un plan d’actions en faveur de l’égalité dans le monde de la culture
Ce plan se déclinera autour de quatre grands axes, qui ont vocation à être développés avec l’ensemble des équipements culturels de la Ville de Paris. Ce plan qui trace les grandes lignes de l’action municipale sera enrichi et déployé jusqu’en 2020:
Lutter contre les stéréotypes à travers l’éducation et l’enseignement artistique
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Définition d’un programme de sensibilisation à destination du public parisien dans les conservatoires avec la mise en place d’ateliers de découverte de disciplines et d’instruments ; et dans les bibliothèques à travers la publication systématique de bibliographies jeunesse non stéréotypées et l’acquisition de livres jeunesse non stéréotypés.
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Réalisation d’un plan de formation spécifique à destination du personnel de la Ville sur la lutte contre les stéréotypes.
Garantir l’égalité professionnelle, salariale et l’accès aux postes de direction
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Accompagnement des candidatures féminines dans les concours de la fonction publique permettant l’accès à des postes de direction.
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Poursuite de la politique de nomination paritaire des directions des équipements culturels.
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Candidatures d’équipements culturels municipaux à la labellisation « Égalité » auprès de l’AFNOR.
Valoriser et promouvoir la création artistique féminine
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Développement de la dénomination féminine des équipements culturels.
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Collaboration avec les opérateurs culturels (musées, théâtres, salles de concerts, orchestres) à travers les conventions d’objectifs afin d’intégrer la place des femmes artistes et la diffusion de leurs œuvres comme priorité.
Réaliser des statistiques sexuées pour rendre visible les inégalités et élaborer un diagnostic sur les inégalités observées sur le territoire parisien
Les temps forts
Jeudi 8 mars, de 9h à 16h45 – Maison des Métallos – 96 rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris
« Les femmes et la culture, quelle place, quels outils pour sensibiliser et favoriser égalité et émancipation ? »
Trois tables rondes permettront aux différent·e·s intervenant·e·s de croiser les disciplines artistiques pour mettre en évidence les logiques qui leur sont communes. L’enjeu de ces échanges est de dégager des expériences vertueuses et de se donner ensemble des objectifs pour faire avancer ces questions, dans le cadre des politiques culturelles et en faveur de l’égalité femmes/hommes de la municipalité.
Des « pastilles artistiques » par la Compagnie Aziadé et l’association des Actrices et Acteurs de France Associés ponctueront la journée.
Jeudi 8 mars, à partir de 15h30 – Place de la République
Grève des femmes et rassemblement à l’appel du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), des associations et des syndicats.
Jeudi 8 mars à 18h30 – Auditorium de l’Hôtel de Ville
Projection-débat du documentaire « Anne Morgan, une Américaine sur le front », organisée dans le cadre du cycle « Centième anniversaire de l’entrée en guerre des États-Unis d’Amérique ».
Anne Morgan, fille du banquier américain JP Morgan, fit preuve d'un engagement impressionnant durant la Première Guerre mondiale. Bouleversée par la situation en France, elle s’installe en Picardie pour soulager les populations déplacées par le conflit. Entre 1917 et 1924, elles furent 350 Américaines à s'engager ainsi derrière elle. Fondant le Comité américain pour les régions dévastées, Anne Morgan est précurseure de l’action humanitaire. Organisant des campagnes de levée de fonds, elle souhaite également donner à ses actions une dimension sociale et éducative. Ce documentaire nous fait entrer dans la vie d’une femme au destin exceptionnel et nous permet de découvrir des images inédites sur ce que vécurent les civils à l'arrière du front.
Produit par Olivier Mille, Artline Films – Écrit par Benoit Gautier et réalisé par Sylvain Bergère.
Inscriptions : [memoireetmondecombattant puis paris.fr après le signe @]zrzbverrgzbaqrpbzonggnag@cnevf.se[memoireetmondecombattant puis paris.fr après le signe @]
Le 8 mars dans les bibliothèques municipales
C’est l'occasion pour les bibliothèques de la Ville de Paris de vous proposer des rencontres, des conférences, des débats, des projections et même une exposition en lien avec les droits des femmes. Voir le programme complet
Sélection d’événements dans les arrondissements
11e arrondissement
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8 mars de 14h à 21h30 : forum associatif, expositions, concert, performance, etc.Palais de la Femme - 94 rue de Charonne - 75011 Paris
14e arrondissement
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Mois de l’égalité femmes-hommes, du 26 février au 30 mars. « Le 8 mars c’est toute l’année ! »: expositions, reportage, animations, etc.Centre socioculturel Maurice Noguès - 1-7 avenue de la Porte de Vanves - 75014 Paris
20e arrondissement
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7e édition du forum Femmes en actions 2018 : plus d’une vingtaine d’associations des quartiers Belleville Amandiers Pelleport, en partenariat avec la mairie du 20e, vous invitent à faire avancer l’égalité femmes-hommes filles-garçons. Ateliers thématiques, débats, théâtre, projections…
Inauguration de la Place Monique Antoine, figure féministe
Samedi 10 mars 2018, à 11h15 , Hélène Bidard, adjointe à la Maire de Paris en charge de l’égalité femmes/hommes, inaugurera la place Monique Antoine, à l’intersection des rues Vieille du Temple et des Francs-Bourgeois.
Monique Antoine, née le 21 juillet 1933 à Paris, était une figure emblématique des combats féministes de la lutte pour le droit à l’avortement.
Après une licence en droit obtenue à Toulouse, elle déménage à Paris à la fin des années 50 et devient conseillère juridique dans une banque. Par la suite avocate, elle représente principalement les femmes violées et des prostituées. Lors du fameux procès de Bobigny en 1972, elle a notamment plaidé au côté de Gisèle Halimi en faveur d’une mineure jugée pour avoir avortée à la suite d’un viol. Elle s’est par ailleurs battue pour que les viols ne soient plus jugés en correctionnelle mais aux assises.
Après une licence en droit obtenue à Toulouse, elle déménage à Paris à la fin des années 50 et devient conseillère juridique dans une banque. Par la suite avocate, elle représente principalement les femmes violées et des prostituées. Lors du fameux procès de Bobigny en 1972, elle a notamment plaidé au côté de Gisèle Halimi en faveur d’une mineure jugée pour avoir avortée à la suite d’un viol. Elle s’est par ailleurs battue pour que les viols ne soient plus jugés en correctionnelle mais aux assises.
Elle a cofondé en 1973 le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC), dissout en 1975 après la dépénalisation de l’IVG. Ses convictions l’ont par ailleurs conduite à être emprisonnée plusieurs mois pour avoir hébergé des militants du Front de libération nationale (FLN) qui avaient refusé d’aller au combat.
Le programme complet
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