La Zone à Trafic Limité dans le centre de Paris ne devrait pas impacter la fréquentation des commerces

Actualité

Mise à jour le 11/10/2024

Des touristes traversent la rue
L’Atelier parisienne d’urbanisme (Apur) vient de réaliser une étude sur les pratiques d’achat et de déplacement des consommateurs concernés par la Zone à Trafic Limité (ZTL) créée le 5 novembre 2024 dans le centre de Paris.
L’Atelier parisienne d’urbanisme (Apur) a mené une enquête sur les pratiques d’achat et de déplacement des clients au sein de la Zone à Trafic Limité (ZTL) au centre de Paris. Objectif, comprendre le mode de déplacement des clients des commerces dans ce périmètre : d’où viennent-ils ? à quelle fréquence s’y rendent-ils ? quel est le montant de leurs dépenses ? leurs paniers varient-ils en fonction de leur mode de transport ?
Pour ce faire, l’enquête a été effectuée sur un panel de plus de 6 600 clients de commerces du centre de Paris (5 182 individus) et du 17ᵉ arrondissement, au premier semestre 2024. Première indication : dans le centre de la capitale concerné par le dispositif, 55 % des clients sont parisiens (dont 18 % habitent le secteur), 22 % viennent de la petite couronne, 10 % de la grande couronne et 13 % de province ou de l’étranger.

Plus de 40 % des clients se déplacent à pied et 48 % en transports en commun

L’autre donnée majeure de l’étude, c’est la forte utilisation des transports en commun et de la marche par les clients des commerces de Paris pour venir faire leurs achats, et par conséquent, la faible utilisation de la voiture. Il y a même deux fois plus de clients qui se déplacent à vélo qu’en voiture !
L’étude de l’Apur démontre aussi que les Parisiens ont tendance à utiliser davantage les transports en commun le week-end qu’en semaine.

Seuls 3 % des clients se rendent dans le centre de Paris en voiture

Si deux tiers des Parisiens n’ont pas de voiture, seulement 3 % des clients venant faire leurs achats dans le centre de la capitale l’utilisent !
Parmi les 6 600 personnes interrogées, seuls 123 clients se sont rendus dans le centre de Paris en voiture pour faire des achats, et 26 % d’entre eux sont des Parisiens. Les autres clients qui ont choisi de prendre leur véhicule viennent, pour 60 % d’entre eux, du reste de l’Île-de-France.
On remarque que ce sont généralement des clients plus âgés qui utilisent la voiture. Et si vous vous demandez quelle est la part des clients venus en voiture la plus importante, il s’agit des 45-49 ans.

Des profils qui varient selon le lieu de résidence

Si les profils des clients et le nombre de leurs déplacements varient selon leur lieu de résidence, la majorité d’entre eux habite à Paris. Parmi les 5 182 clients interrogés à la sortie des commerces de Paris Centre, un peu plus de la moitié (55 %) sont des Parisiens et 18 % résident même dans le secteur. Un tiers sont franciliens et seulement 13 % sont des touristes ou des clients habitant hors d’Île-de-France.
Toujours selon l’Apur, la part de clients qui résident en petite couronne et qui viennent dans Paris Centre en transports en commun est plus nombreuse que celle des clients qui résident déjà dans Paris Centre. En revanche, ils sont aussi peu nombreux à s’être déplacés en voiture, seulement 3 %.
La clientèle de Paris Centre se caractérise par sa jeunesse. En effet, 43 % des clients interrogés durant cette enquête sont des jeunes de 15-29 ans. On remarque également que la clientèle interrogée se distingue par une forte proportion de cadres et d’étudiants.

Les objectifs de la zone à trafic limité

Avec la prochaine mise en place d’une zone à trafic limité (ZTL), la Ville souhaite favoriser les transports en commun, les mobilités douces et abaisser la pollution ainsi que le bruit. Ce dispositif a plusieurs objectifs :
  • réduire la circulation motorisée, améliorer la sécurité routière en réduisant le risque d’accident ;
  • réduire la pollution de l’air et le bruit ;
  • rééquilibrer l’espace public pour faciliter et fluidifier les déplacements des piétons, des usagers des transports en commun et des cyclistes ;
  • faciliter les déplacements des usagers qui se rendent et circulent dans la zone (résidents, visiteurs, personnes à mobilité réduite, artisans, commerçants, taxis, services publics, etc.) ;
  • améliorer le cadre de vie et valoriser le patrimoine historique parisien.
La France condamnée par l’Europe
Après plusieurs années d’avertissements, la France a été condamnée par la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect de la réglementation européenne sur la qualité de l’air. Le Conseil d’État a, quant à lui, été saisi par de multiples associations. Constatant que la France n’avait pas pris les mesures nécessaires pour faire respecter les seuils de pollution de l’air dans plusieurs zones urbaines, il a condamné l’État à payer des astreintes pendant trois années consécutives, en 2021, 2022 et 2023, allant de 5 à 10 millions d’euros.
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