Le canoë-kayak, une histoire de position et de pagaie

Le saviez-vous ?
Mise à jour le 22/07/2024
Illustration de canoë kayak slalom
Grand Nord, cravate et eau vive : bienvenue dans le monde du canoë-kayak ! Avec notre série « 24 Sports Chrono », vous saurez tout – ou presque – sur les disciplines des Jeux olympiques et paralympiques. À vos marques !

Canoë ou kayak ? Sprint ou slalom ?

Il n’y a pas à choisir : les épreuves pour le programme olympique, c’est tout cela à la fois ! Il existe deux disciplines différentes : le canoë-kayak sprint et le canoë-kayak slalom, avec à chaque fois des épreuves en canoë ou en kayak, selon les spécialités de chacun.
Sur le kayak, l’athlète est en position assise et utilise une pagaie double. Sur le canoë, l’athlète est agenouillé dans l’embarcation et utilise une pagaie simple.
La course de canoë-kayak sprint se fait en ligne sur huit couloirs, l’objectif étant de franchir la ligne en premier. Les épreuves se disputent sur des distances de 200 mètres, 500 mètres et 1 000 mètres.
La compétition de canoë-kayak slalom est une course chronométrée sur un parcours de type rivière comportant jusqu’à 25 portes à franchir, évidemment en tentant de ne pas les toucher ou de ne pas en manquer une.
Pour les Jeux de Paris 2024, un nouveau format de compétition de slalom fait ses débuts avec des épreuves de kayak cross pour hommes et femmes. Quatre athlètes s’élanceront ensemble d’une rampe de départ et devront descendre un parcours délimité par dix portes.
Vous aimez ?
« 24 Sports Chrono », c’est un sport à découvrir chaque lundi jusqu’au 22 juillet.
Vous pouvez découvrir tous les autres sports dans notre grand format dédié.

Des embarcations originaires du Canada

C’est vieux comme le monde ! Utiliser les voies d’eau comme moyens de déplacement humains, dans des embarcations dirigées à la pagaie, remonte à la nuit des temps. Mais la paternité du canoë est à attribuer aux Indiens du Canada, qui le construisaient en écorce de bouleau. Le canoë servait surtout au transport des marchandises et des personnes. Le moyen de propulsion était une pagaie simple ou une perche s’appuyant sur le fond du cours d’eau.
Le kayak a été mis au point par les peuples autochtones du Grand Nord qui avaient besoin d’embarcations rapides et aptes à affronter la grosse mer. Ils utilisaient le kayak quotidiennement pour la chasse, la pêche et le transport des familles. Plus petit, le kayak était manié à la pagaie double, en position assise dans le bateau.
Dès la découverte du Canada par Jacques Cartier en 1535, des canoës indiens ont été importés en Europe.

Qui sont nos champions et championnes ?

C’est certain : ils y vont ! Ces huit champions et championnes sont qualifiés et seront à suivre pendant les Jeux.
  • Canoë femmes : Eugénie Dorange
  • Canoë hommes : Adrien Bart et Loïc Leonard
  • Kayak femmes : Manon Hostens et Vanina Paoletti
  • Kayak hommes : Maxime Beaumont
  • Kayak cross femmes : Angèle Hug
  • Kayak cross hommes : Boris Neveu

Le canoë-kayak peut mener loin

Tony Estanguet avec la flamme Olympique
Avec ce dernier épisode de notre série « 24 Sports Chrono », on assume le clin d’œil à Tony Estanguet, notre champion français de canoë-kayak devenu… président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Eh oui ! C’est bien lui le big boss de tout ce qui va arriver dès le 26 juillet dans notre capitale en fête.
Et quel champion ! Il est le seul athlète français à avoir gagné trois médailles d’or en individuel dans trois Olympiades différentes (Sydney en 2000, Athènes en 2004 et Londres en 2012). Il est également triple champion du monde (2006, 2009 et 2010).
C’est où ? C’est quand ?
Les épreuves auront lieu du 6 au 10 août au stade nautique de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne).

Parlez-vous le canoë-kayak ?

Comme dans tous les sports, il existe un vocabulaire dédié au canoë-kayak. On a relevé quelques mots ou expressions parfois déroutantes.
  • Col de cygne : il s’agit d’un mouvement du poignet pour faire tourner la pagaie d’environ 90 degrés et permettre une poussée latérale pour rectifier la trajectoire. C’est super pratique, car avec cette technique, on peut aller droit en ne pagayant que d’un côté.
  • Cravate : ne nous demandez pas pourquoi ! Cela désigne un bateau coincé sur un obstacle en son centre et poussé par le courant. Pour aller plus loin, quand le kayak est coincé par les deux pointes, on parle de double cravate. Logique, non ?
  • Esquimautage : c’est une action très utile en cas de chavirage. Elle consiste à se remettre à l’endroit avec un mouvement du bassin synchronisé à l’appui de sa pagaie dans l’eau sans sortir de son bateau. Bon, cela demande quand même un entraînement intensif !
  • Marmite : c’est un mouvement d’eau vertical créé à la limite du courant et du contre-courant. On parle aussi de tourbillon ou de spirale.

Pourquoi il faut vous mettre à la pagaie ?

Pour tonifier les muscles des bras, des épaules, des dorsaux et des pectoraux, c’est le sport idéal. Les abdominaux et les obliques sont aussi fortement mis à contribution, surtout si vous avez la bonne position pour ramer, c’est-à-dire le buste légèrement fléchi vers l’avant.
Pour vous initier, direction le 19e arrondissement de Paris ! Le club de canoë-kayak de la Ville de Paris propose des initiations sur les eaux de l’Ourcq. La base, aménagée dans les anciens entrepôts des Magasins généraux, est ouverte aux enfants comme aux adultes. Les séances durent quarante-cinq minutes. Il faut être habitant de Paris. Et bonne nouvelle : c’est gratuit !
Tout près de Paris (accessible en RER A), au-delà des compétitions qui y sont prévues, le stade d’eau vive de l’île de loisirs de Vaires-Torcy (Seine-et-Marne) est ouvert à tous les Franciliens. Il est possible d’y pratiquer l’aviron, le catamaran, le stand-up paddle, le windsurf ou l’optimist, le rafting, l’hydrospeed et, bien sûr, le canoë-kayak.
Un bon entraînement avant de vous lancer sur les nombreuses rivières de France, parce que pour voir du pays, c’est assurément l’un des modes de transport les plus agréables !