Le futur Mémorial national des victimes de l'esclavage sera érigé au Trocadéro

Le 27 avril 2018, à l'occasion du 170^e anniversaire de la signature du décret d'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, le président de la République s'était engagé à faire ériger à Paris un mémorial rendant hommage aux victimes de l'esclavage. L'objectif était d'honorer leur mémoire et de célébrer leur accès à la citoyenneté et à la liberté. Mais encore fallait-il trouver le lieu adéquat pour dresser ce monument.

À l'issue d'une concertation, il a été décidé que les jardins du Trocadéro (16^e) seraient mis à disposition pour y créer un « jardin mémoriel ». Non seulement c'est sur ce site qu'a été proclamée et signée la Déclaration des droits de l'Homme en 1948, mais c'est également là que se trouve le musée de l'Homme, devenu depuis 2017 un haut lieu d'éducation contre le racisme.

L'État, en collaboration avec la Ville de Paris, va lancer une procédure de mise en concurrence permettant à des artistes et paysagistes de transmettre des propositions mettant en valeur près de 200 000 noms d'esclaves affranchis en 1848 en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion et en Martinique.

Cette œuvre architecturale, rendant hommage à la mémoire des quatre millions d'esclaves des anciennes colonies françaises et, de façon plus globale, à la mémoire des millions de victimes de la traite et de l'esclavage dans le monde, devrait également avoir une portée pédagogique : pour renforcer le message de médiation et de conscientisation, il est envisagé de prolonger la démarche sous une forme numérique.

Une attention particulière sera portée à la jeunesse, afin de rendre accessible cette approche mémorielle aux futurs citoyens, qu'ils soient dans l'Hexagone ou dans les Outre-mer.

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