Le parc de Bagatelle, un écrin botanique à chaque saison
Focus
Mise à jour le 17/03/2022
Sommaire
Situé dans le bois de Boulogne, le parc de Bagatelle, un des 4 sites du Jardin botanique de Paris, est un jardin clos dans lequel s'épanouissent des millions de fleurs bichonnées par les jardiniers en toute saison. En plus de la roseraie du parc, dont la réputation n'est plus à faire, bien d'autres espèces sont à découvrir.
Au printemps, des millions de bulbes en fleur
Sur les 24 hectares que compte le parc de Bagatelle, près de 8 hectares de bulbes parfument et colorent pelouses, sous-bois ou décorations florales. La collection est unique à Paris et compte 160 variétés. Les bulbes sur pelouse se reproduisent naturellement. Mais les jardiniers en replantent près de 30 000 chaque année pour assurer la continuité du spectacle.
Dès le mois de février, les perce-neiges apparaissent, suivis par les crocus qui pointent leur couleur mauve, tandis que les narcisses font valoir leur couleur jaune. Viennent ensuite des nivéoles, aussi appelées « Claudinettes », des tulipes, des jacinthes, des aulx et des scilles. Le spectacle va bon train jusqu’en juin.
L’été, des milliers de roses
Dès le premier week-end de juin, la rose entre en scène. Pendant deux jours de nombreuses animations ainsi que des démonstrations de taille par les jardiniers et les fleuristes de la Ville sont proposées autour de la roseraie du jardin. Dotée de plus de 1200 variétés de roses, la roseraie est l'une des plus importantes et des plus anciennes de France. On la doit au conservateur du bois de Boulogne, Jean-Claude-Nicolas Forestier (1861-1930) qui est chargé par la Ville en 1905 de réhabiliter le jardin et y fait planter cette roseraie dont la renommée deviendra mondiale. Deux ans plus tard, il crée le Concours international de roses nouvelles, premier du genre. Depuis, chaque année, traditionnellement le troisième jeudi du mois de juin, il récompense les nouvelles variétés de rosiers.
Des dizaines de clématites et une multitude de compositions d'annuelles
Un mur des rosiers grimpants et des clématites variées se déploie dans le jardin des présentateurs. Ce jardin est nommé ainsi, car il fut imaginé par Jean - Claude-Nicolas Forestier dès 1905 pour offrir aux horticulteurs un lieu de présentation de leur production, en échange de laquelle ils laissaient leur collection au jardin.
À ne pas manquer, la clématite Armandii, qui prend ses aises tous les ans sur le cyprès gris poussant de l’autre côté du mur, ainsi que le Rosa banksiae, un rosier chinois au port pleureur qui offre des centaines de petites roses jaunes. Un enchantement. L’été, la riche palette de plantes annuelles, proposée par le centre horticole de Rungis, permet d’imaginer de merveilleuses compositions : sauges, tabacs, pélargoniums ornent les plates-bandes le long du chemin de buis et sous les tonnelles gorgées de glycines ou de bignones.
Un jardin méditerranéen
La tempête de 1999 porte un coup au jardin de Bagatelle : 300 arbres sont déracinés. En 2000, les jardiniers décident de réaliser un jardin d’ambiance méditerranéenne. Des plantes typiques de la végétation du sud y ont été rassemblées : buis des Baléares, bruyères arbustives, arbres de Judée, troène méditerranéen et chênes verts. L'ambiance est très différente du reste de Bagatelle. Ici, l’esprit est plus libre comme d’ailleurs le travail des jardiniers qui, d’année en année, façonnent en fonction de leur acclimatation les différents massifs de ce coin. Sans aucun doute, on dirait le Sud.
L’automne, des centaines d’asters
De mi-septembre à mi-novembre, à nouveau dans le jardin des présentateurs, la collection d'asters prend la vedette : une collection de 130 variétés, constituée il y a un siècle et agrémentée depuis. À l’extrémité du jardin, on peut admirer la maison du chef jardinier derrière laquelle se trouve un potager. Elle a été construite en 1873 avec les écuries et le Trianon.
L’hiver, des arbres et des arbres dont 8 remarquables
Le parc de Bagatelle comporte pas moins de 8 arbres classés « remarquables ». Le parc abrite notamment le platane le plus haut de Paris (45 mètres). Le plus vieil arbre est un if commun, probablement planté en 1772. On y contemple aussi des platanes plantés entre 1842 et 1847 et le plus vieil araucaria de Paris, planté en 1907. Le parc abrite également quelques chênes qui appartenaient déjà à l’ancienne forêt royale. Et même s'il n'a que 140 ans, le hêtre pleureur balançant délicatement ses branches vers le bassin des Nymphéas, émaillé de lotus et de nénuphars, est une splendeur.
Des dizaines de rochers et de grottes
En se promenant dans le parc, on pourra se perdre au milieu des rochers, traverser des grottes, être surpris par le chant de quelques cascades et flâner le long du cours d'eau qui, tranquillement, serpente entre les arbres et les fabriques d’inspiration extrême-orientale, le tout constituant un cadre apparemment naturel et sauvage. Ces installations sont le fruit de l’imagination de Thomas Blaikie (1751-1838), paysagiste écossais associé à la réalisation du jardin par l’architecte François-Joseph Bélanger (1744-1818), qui lui conféra un style anglo-chinois très en vogue à cette époque.
À savoir : l'accès du jardin est payant à certaines périodes. Consultez les tarifs.
Aux origines, un pari royal
Le jardin était celui d’un « château », une « bagatelle » comparée à d’autres propriétés qui existaient alors de ce côté-là de la forêt. Il naît d'un pari fou entre Marie-Antoinette et son beau-frère, le comte d’Artois (futur Charles X) : faire émerger un lieu de villégiature en 2 mois. Confié à l’architecte François-Joseph Bélanger, celui-ci en dessine les plans en une nuit et c'est plus de neuf cents ouvriers qui vont travailler à sa réalisation. Le pavillon privé, appelé « folie » et destiné aux plaisirs et divertissements, surgit bien de terre en soixante-quatre jours. C’était en 1777.
En 1835, le domaine est vendu à Lord Seymour marquis d’Herford (1800-1870) qui fait rehausser le château et doubler la surface des jardins (24 hectares). Le parc est redessiné « à l’anglaise » par le paysagiste Louis-Sulpice Varé (1803-1883). Héritier de Lord Seymour, Sir Richard Wallace (1818-1890) qui dote Paris des fameuses fontaines portant son nom, fait construire sur le côté de la cour une demeure baptisée Trianon.
La Ville rachète le tout en 1905 et confie sa réhabilitation au conservateur du bois de Boulogne, Jean- Claude-Nicolas Forestier (1861-1930).
Aujourd’hui plus de 30 jardiniers assurent la pérennité des collections horticoles et botaniques et travaillent à préserver la beauté de ce jardin.
En 1835, le domaine est vendu à Lord Seymour marquis d’Herford (1800-1870) qui fait rehausser le château et doubler la surface des jardins (24 hectares). Le parc est redessiné « à l’anglaise » par le paysagiste Louis-Sulpice Varé (1803-1883). Héritier de Lord Seymour, Sir Richard Wallace (1818-1890) qui dote Paris des fameuses fontaines portant son nom, fait construire sur le côté de la cour une demeure baptisée Trianon.
La Ville rachète le tout en 1905 et confie sa réhabilitation au conservateur du bois de Boulogne, Jean- Claude-Nicolas Forestier (1861-1930).
Aujourd’hui plus de 30 jardiniers assurent la pérennité des collections horticoles et botaniques et travaillent à préserver la beauté de ce jardin.
Parc de Bagatelle
Route de Sèvres à Neuilly
75016 Paris
Complément d'adresse
Accès à la Grille d'Honneur par l'allée de Longchamp
Accès à la Grille de Sèvres par la route de Sèvres-à-Neuilly
Bus
43 ou 93, arrêt Place-de-Bagatelle
244, arrêt Bagatelle-Pré-Catelan
Métro
Pont de Neuilly, ligne 1
Velib
Station 28001, face au 4 boulevard richard wallace
Station 22007, 35
Station 21503, 13/15 rue ledru rollin
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