Du grand orgue à sa célèbre cloche, le Sacré-Cœur joue une nouvelle partition
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Mise à jour le 16/04/2025

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Cent-cinquante ans après le début de sa construction, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre retrouve une seconde jeunesse avec des restaurations de premier plan : son spectaculaire orgue, sa cloche mythique de 18 tonnes (la plus grosse de France !) et son maître-autel.
Le chœur de la basilique va rayonner !
Des
opérations de nettoyage et de restauration sont entreprises sur le
maître-autel, l’ostensoir supporté par des anges, les pique-cierges, le ciborium,
c’est-à-dire la structure composée de colonnettes et d’une coupole qui coiffe
l’ensemble, ainsi que son environnement immédiat. Cet ensemble retrouvera tout son
rayonnement au printemps 2025, dans le chœur de la basilique du Sacré-Cœur (18e).
L’autel en marbre, édifié sous la direction
de l’architecte Lucien Magne (1849-1916) au début du XXe siècle, est orné de mosaïques et de
sculptures d’Hippolyte Lefèbvre (1863-1935), représentant les douze apôtres et
une crucifixion. Les restaurateurs
procèdent d’abord à un nettoyage soigneux avant de reprendre les joints, les
cassures et les manques, devenus inesthétiques avec le temps. Ils restituent
également les dorures disparues, avant d’appliquer une couche protectrice.
Ces traitements appropriés redonneront de la
lisibilité et de l’éclat à cet ensemble, et notamment aux anges argentés ou à
la couronne ornée de pierreries.
Un grand orgue en voie de restauration

Le grand orgue de la basilique du Sacré-Cœur (18e).
Credit
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Construit en 1898 par Aristide Cavaillé-Coll, confortablement installé dans un
buffet de style Renaissance, le grand orgue de la basilique est l’un des plus grands de
Paris, classé monument historique en 1981. Il est considéré comme l’un des plus remarquables en France, et même dans le monde.
Depuis le 10 mars dernier, la deuxième phase
du relevage partiel de l’orgue a débuté. Quarante ans après la dernière
restauration, l’instrument va bénéficier d’importants travaux qui vont lui
assurer sa conservation et une fiabilité pérenne. Le présent relevage porte sur :
-
la restauration complète de certains réservoirs, du récit et de la pédale ;
-
la remise en peau des gosiers non étanches ;
-
le remplacement des postages corrodés ;
-
la restauration des machines Barker ;
-
la restauration des moteurs pneumatiques des tuyaux postés ;
-
le nettoyage complet de la tuyauterie et l’accord général de l’instrument.
Ces travaux nécessitent un démontage de l’instrument afin de permettre son dépoussiérage. Une opération hors norme qui nécessitera au total vingt-quatre mois de travaux.
Comme la restauration du maître-autel, le grand orgue bénéficie du soutien des mécènes de la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris.
Une des plus grandes cloches de France restaurée et prête à sonner pour Pâques !
Commandée en 1888, la
cloche Françoise Marguerite du Sacré-Cœur de Jésus, dite « la Savoyarde »,
est la plus grosse cloche de volée de France. Elle a été coulée par
la Maison Paccard le 13 mai 1891. Ses caractéristiques techniques sont
impressionnantes : un diamètre de 3,03 mètres et un poids de 18 835 kilos, soit l’équivalent de près de trois éléphants !

La cloche « la Savoyarde », récemment restaurée.
Credit
Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Placée définitivement
dans le clocher de la basilique en 1907, la Savoyarde est classée au titre des monuments historiques le 18 juin 1999.
Compte tenu de leur
état, il a été décidé de réaliser une restauration complète des deux roues de
sonnerie de la cloche. En effet, il y a quelques années, les éléments en bois
constituant les roues étaient dans un état précaire et présentaient des
fentes, mais également des ruptures de certains assemblages. Les roues de sonnerie de la Savoyarde ont par
conséquent été déposées en vue de la restauration des parties en bois qui les
composent.
Seules quelques rares pièces ont pu être conservées en l’état. Les
éléments en acier ont également été restaurés en privilégiant leur conservation
ou en réalisant des copies si leur corrosion était trop importante.
Après la repose des
deux roues, des essais de sonnerie ont été effectués il y a quelques semaines
afin de permettre leur remise en volée pour les fêtes de Pâques !
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