Cours d'écoles ouvertes le samedi : « Tout le monde y trouve son compte, parents et enfants ! »

Reportage

Mise à jour le 28/08/2024

Deux enfants jouent aux raquettes avec leur mère dans la cour de l'école
Crédit photo : Laurent Bourgogne, Ville de Paris

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Familles, habitants du quartier, passants… Les cours d’écoles ouvertes le samedi invitent chacun à s’amuser, à se cultiver ou à profiter d’un cadre frais et ombragé. Visite d'un espace en plein air, dans la cour de l'école Daniel Cordier (Paris Centre), où les notes de musique se mêlent aux rires des enfants dans un accord parfait.
Les premières mesures du trio à cordes retentissent dans la charmante cour ombragée. Dans ce cadre paisible et rafraîchissant, résidents du quartier, parents, enfants, mélomanes et promeneurs curieux savourent des œuvres de Bach interprétées par l’orchestre de chambre de Paris.
En semaine, la cour de l’école Daniel Cordier (Paris Centre) résonne des rires et des jeux des élèves. Chaque samedi, elle ouvre ses portes aux familles pour des activités culturelles ou associatives. L'espace, doté de structures de jeux en bois et d’un mini-amphithéâtre permettant de faire la classe en plein air, offre une multitude d’opportunités pour les petits.
Le sol perméable est parsemé de plantations. Des matériaux naturels comme la terre et les copeaux de bois, des coins calmes pour se ressourcer ou jouer en groupe, et d’autres pour s’isoler, composent cet espace. Élèves et enseignants ont collaboré pour réaménager l’ancienne cour goudronnée en îlot de fraîcheur, il y a un peu plus d’un an.
Une transformation inscrite au cœur du concept de « Ville du quart d’heure ».
Un trio d'instruments à corde de l'orchestre de chambre de Paris joue dans la cour de l'école Cordier
Les musiciens de l'orchestre de chambre de Paris
Credit Laurent Bourgogne, Ville de Paris
Des spectateurs assis applaudissent les musiciens du trio à cordes
Le trio à cordes sous les acclamations du public de la cour
Credit Laurent Bourgogne, Ville de Paris
Deux enfants jouent en haut d'une cabane en bois pendant le concert
Du haut de la cabane, une vue imprenable sur le concert
Credit Laurent Bourgogne, Ville de Paris
Vue sur la cour ou des adultes assis côtoient des enfants qui jouent
Petits et grands se retrouvent dans une ambiance festive
Credit Laurent Bourgogne, Ville de Paris

Des jeux à disposition

Pendant le concert, les parents puisent dans une malle remplie de jouets à l'entrée de la cour : ballons, raquettes, volants… Testé dans le cadre du budget participatif des écoles, ce concept a fait ses preuves. Une quarantaine d'autres cours ouvertes le samedi mettent également à disposition des familles des jeux de société et des livres, multipliant ainsi les activités récréatives disponibles.
Dans l’espace réservé aux jeux, la petite Élisabeth s’exerce à faire du vélo sous le regard attentif de sa maman, Myriam, habitante du quartier. Celle-ci a créé un parcours en zigzag avec des plots entre lesquels sa fille circule. « Nous venons presque chaque semaine, et aujourd’hui particulièrement pour le concert, une expérience nouvelle pour moi dans cette cour », partage-t-elle. « Je propose souvent à d'autres parents de nous retrouver dans cet endroit si agréable. »
Certains samedis, la cour accueille plus de 100 personnes. En dehors des concerts et des animations, on y vient pour lire, se détendre, et profiter d'une tranquillité semblable à celle d'un petit parc.
« C’est une superbe initiative, un vrai plus. Tout le monde y trouve son compte, parents et enfants. Maintenant que je sais que de telles activités existent, je reviendrai souvent », confie Pierre Vettraino, habitant du quartier.

Une cohabitation naturelle entre l'art et les jeunes

Pour les musiciens professionnels, jouer dans une école, entourés d'enfants, est une expérience enrichissante. La cohabitation entre l'art et les jeunes générations se fait naturellement, dans cet espace partagé. « Aller à la rencontre du public nous tient à cœur. Ici, en petite formation, nous travaillons différemment », souffle Claire Parruite, altiste dans l’orchestre de chambre de Paris.
« Le contact avec le public est privilégié dans ce cadre calme et agréable. Nous rencontrons des spectateurs que nous ne voyons pas en salle, et échangeons avec eux. Peut-être que certains enfants ont entendu aujourd’hui les variations Goldberg pour la première fois, une musique qui fait beaucoup de bien. »
« Écouter la musique tout en entendant les enfants jouer en arrière-plan est un plaisir, c’est une très belle idée ! » ajoute Olivier Delaby, habitant du 2e arrondissement. Pendant que les musiciens interprètent leur partition, des liens se tissent entre les générations !