Deuxièmes Olympiades pour le skate, pratique très… ollie ollie !

Le saviez-vous ?
Mise à jour le 12/02/2024
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Bitume, ollie et piscines vides : bienvenue dans le monde du skate ! Avec notre série « 24 Sports Chrono », vous saurez tout – ou presque – sur les disciplines des Jeux olympiques et paralympiques. À vos marques !

La barre des 100 points

Comme lors des Jeux de Tokyo 2021, qui ont vu l’apparition de la discipline dans le programme olympique, il y aura deux épreuves de skate sur la place de la Concorde (8e) pour les Jeux de Paris 2024 : une compétition de street et une autre de park. Dans la forme, elles sont identiques, avec deux manches bien distinctes : les qualifications suivies de la finale. Dans le fond, c’est un peu différent.
Les sessions de street se déroulent dans un décor reprenant le mobilier urbain (bancs, escaliers, rails…). Les athlètes ont deux runs (passages, en VF) de 45 secondes chacun pour réaliser le meilleur enchaînement de figures possible. Chaque run est noté sur 100 et le meilleur score des deux est retenu. Enfin, les skateurs doivent effectuer cinq tricks (figures) uniques, notés de 0 à 100 également. Les deux meilleurs sont conservés pour établir la note.
Les épreuves de park, elles, se déroulent dans un environnement varié, comprenant des courbes et des bowls (à l’origine, des piscines vidées) propices à la prise de vitesse et aux figures aériennes. Les athlètes ont trois runs de 45 secondes pour se rapprocher le plus des 100 points. Le meilleur des trois passages est retenu pour déterminer le classement final.
Qualités requises pour être un champion : équilibre, créativité, maîtrise parfaite de la gravité et bravoure.

De l’écume au bitume

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L’histoire du skate est étroitement liée à celle de son cousin des mers : le surf. Tout commence en Californie, dans les années 1950. À cette époque, le surf se développe à vitesse grand V sur les plages de la côte ouest. En parallèle, des équivalents terrestres voient timidement le jour, mais restent assez expérimentaux. La planche est lourde, les trucks (les axes sur lesquels sont fixées les roues) rigides et les roues… en métal.
Il faut attendre les années 1970 pour que la discipline se démocratise (enfin), grâce à quelques coups de pouce du destin. En 1973, déjà, deux Californiens inventent les roues en plastique qui permettent alors aux planches de rouler sur n’importe quelle surface. En 1975, une sécheresse dans la région de Los Angeles pousse ensuite les habitants à vider leurs piscines, offrant ainsi des terrains de jeu inédits aux skateurs. Enfin, en 1978, un certain Alan Gelfand invente une figure mythique : le ollie. Ça y est, le skate moderne est né.

Tout le monde ollie !

Le ollie est une figure consistant à faire décoller sa planche. Elle a été inventée par un certain Alan « Ollie » Gelfand en 1978. Pour la réaliser, il faut taper l’arrière de la planche avec son pied arrière, gratter l’avant avec l’autre pied et lever les genoux pour que le skate décolle du sol. Vous avez compris la manip ?

Des champions français attendus

Pour connaître officiellement les noms des skateurs et skateuses de la délégation française, il faudra encore patienter jusqu’au 24 juin 2024. C’est la date de la publication du classement mondial olympique de skateboard.
Mais bon, il faudra probablement compter sur la présence – sous réserve qu’ils ne se blessent pas – d’Aurélien Giraud (champion du monde et actuel 3e mondial), Vincent Milou (champion d’Europe) ou encore Joseph Garbaccio (8 fois champion de France et… YouTubeur à succès).
Où et quand ?
Les épreuves se dérouleront au Concorde Park les 27 et 28 juillet pour le street. Et les 6 et 7 août pour le park.

Vous parlez le skate ?

Si le ollie est aussi important dans l’histoire du skate, c’est qu’il est devenu la base de (presque) toutes les figures que l’on connaît aujourd’hui. Petite sélection faite de flips, de pops et de chiffres.
  • Kickflip : premier dérivé du ollie ; au lieu de gratter vers l’avant, on fait partir son pied vers l’intérieur pour que la planche effectue une vrille complète
  • Heelflip : c’est le même principe que la figure précédente, sauf que l’on gratte la planche avec le talon, d’où la présence du mot heel (talon) dans le nom
  • Pop shove-it : pour cette figure, la planche effectue une rotation à 180° sur un axe vertical sous les pieds du skateur
  • 360 flip : c’est l’une des figures les plus difficiles à maîtriser. La raison ? C’est une savante combinaison entre un pop shove-it 360° (double rotation verticale de la planche, donc) et un kickflip. Vous suivez ?

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C’est bon pour la santé !

Parce que c’est un sport qui peut se pratiquer (vraiment) partout. Pour s’entraîner, pas besoin forcément d’un skatepark : un peu de bitume et quelques marches suffisent.
Parce que c’est une discipline complète. Des chevilles à la nuque, en passant par les abdominaux, le skate fait travailler tout le corps.
Parce qu’être un skateur, c’est avant tout être libre comme l’air. Libre de s’habiller comme on veut, de skater avec qui on veut et où on veut.

Où en faire ?

Du Trocadéro (16e) à la place de la République (11e), la capitale est bien dotée en matière de spots et de skateparks. Petite sélection.

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