Vitraux restaurés et murs nettoyés pour le temple de l'Oratoire du Louvre

Les restaurations entreprises à l'Oratoire du Louvre, situé 145, rue Saint-Honoré (Paris Centre), ont porté, entre 2023 et 2024, sur les vitraux de la nef et du chœur ainsi que sur les murs et les inscriptions de la sacristie (autrefois chapelle de la Vierge avant la Révolution).

Les restaurations des vitraux ont porté sur un total de 16 baies incluant deux verrières situées dans la sacristie. Chaque baie a fait l’objet d’un nettoyage approfondi in situ ainsi que de repiquages ponctuels dans les cas où les verres étaient brisés ou lacunaires.

Côté sacristie, les murs sans inscription, après avoir fait l’objet de renforts ponctuels, ont été décrassés et repeints, selon la teinte original (ivoire claire), redécouverte lors des études stratigraphiques. Les parties avec inscriptions ont été minutieusement nettoyées et complétées lorsque qu’elles présentaient des manques. La typographie et les couleurs d’origine ont été respectées. Certains noms ont été également rajoutés, pour enrichir la liste des pasteurs dont la mémoire est honorée aux tympans et sur les pilastres.

Le temple de l’Oratoire occupe une ancienne église pleine d’histoire ! Sa construction, entamée entre 1622 et 1630 par les architectes Clément II Métezeau et Jacques Lemercier, a pris son temps pour se dévoiler pleinement : il faudra attendre 1745, sous la direction de Pierre Caqué, pour la voir achevée. Avant la Révolution française, ces lieux appartenaient à la congrégation des Oratoriens et renfermaient une collection impressionnante d’œuvres d’art signées par les plus grands maîtres de l’époque.

Fermé et vidé de ses ornements en 1792 lors de la Révolution française, ce n’est que le 4 février 1811 que l’édifice est affecté au culte protestant par Napoléon 1^er.

L’architecture extérieure de l’ancien sanctuaire reste intacte après sa dévolution à la communauté protestante. L’intérieur, lui, évolue pour répondre aux besoins spécifiques de la liturgie. Parmi les transformations notables : la chapelle de la Vierge devient une sacristie et une salle d’instruction, tandis que des tribunes en bois sont ajoutées à mi-hauteur dans les chapelles latérales. Le mobilier, d’une grande sobriété, reflète cette volonté de recentrer l’attention des fidèles sur la parole du pasteur lors du culte dominical.

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