Les agents de propreté, nos vrais champions des Jeux de Paris 2024
Reportage
Mise à jour le 08/08/2024
Ces travailleurs de l’ombre, rarement dans la lumière, agissent au quotidien, jour et nuit, pour maintenir la propreté des rues parisiennes. Ils sont quelque 7 000 à couvrir la capitale pendant les Jeux. Nous avons suivi une équipe du matin sur les Champs-Élysées dans cette période particulièrement intense.
De véritables athlètes urbains. Aux aurores, tout au long de la journée ou dès la nuit venue, ils assurent la propreté des rues de la capitale ; ces agents sont les stars invisibles des Jeux de Paris 2024. Ce mercredi, au lever du jour, dès 6 heures, ils sont mobilisés sur les Champs-Élysées (8e), sur un parcours qu’ils connaissent bien,
afin de préparer le terrain avant l’arrivée quotidienne des touristes qui
dévaleront « la plus belle avenue du monde ».
Difficile de les rater, tout de jaune et de vert vêtus, répartis çà et là le long des pavés
élyséens. « Pour les Jeux, nos agents
commencent plus tôt, dès 5h30, pour pouvoir être sur les Champs-Élysées à 6 heures, "mécaniser" les trottoirs de l’avenue et nettoyer la rue et ses abords. Normalement, ils
commencent plus tard ! » explique Renaud Roy, chef d’exploitation des 7e et 8e arrondissements de la
direction de la Propreté et de l’Eau. Ses agents sillonneront l’avenue de haut en
bas jusqu’à 8 h 30 pour ce premier passage du jour. Des créneaux qui s'enchaîneront jusqu’à 1 heure du matin.
En cette période exceptionnelle, la mobilisation est plus
intense, et les horaires décalés par rapport au planning habituel : « Pendant les vacances, on
sait que les touristes arrivent un peu plus tard sur les Champs-Élysées. Avec l’ouverture
des sites, il y a un afflux de touristes plus important et ils arrivent plus
tôt », précise
Renaud Roy.
Leur mission se répartit en deux temps : les engins de
trottoir d'abord, puis un deuxième passage avec les agents et leurs balais. L’équipe est composée de trois conducteurs de
petits engins, cinq balayeurs et un conducteur de véhicule pour le matériel.
Ça nous rend fiers d’avoir les Jeux à Paris !
agent de propreté
Parmi eux, Miguel, un fidèle des Champs-Élysées, posté sur l’avenue depuis plus de trente ans : « On est habitués, on a eu la Coupe du monde de football 1998 par exemple. Là, il y a plus de
déchets les week-ends, mais ça se passe bien. » C’est notamment dans la
partie haute de l’avenue, où se trouvent les commerces de restauration rapide, que
les déchets sont plus importants : « Nos
équipes sont là jusqu’à 1 heure du matin, mais même en arrivant à
6 heures, on constate qu’il y a besoin de refaire un bon coup de propre », constate Renaud Roy.
Si les agents voient surtout défiler des touristes, ils tombent
parfois sur des athlètes. Miguel a même été sollicité pour une photo avec des
médaillés néerlandais : « Ça nous rend fiers d’avoir les Jeux à Paris ! » Et fiers d'y contribuer, aussi.
En tout, 7 000 agents, dont 5 000
éboueurs, sont mobilisés dans toute la capitale pour des missions de propreté. Ils assurent la collecte des
déchets ou la propreté des rues, mais ont également quelques missions
supplémentaires liées aux Jeux. Le travail est notamment accru autour des sites
olympiques, sur les zones de festivités des arrondissements et des lieux très
fréquentés. Le dispositif de tri a également été élargi autour des sites
de compétition.
Les touristes sont contents d’être là, et contents que ce soit propre !
chef d’exploitation des 7e et 8e arrondissements de la direction de la propreté et de l’eau
La mission de propreté travaille également avec des « teams olympiques », responsables des sites des Jeux et composés uniquement d’agents
volontaires. « Nos agents sont
contents de travailler dans une bonne ambiance festive. Nous sommes plus
nombreux. Globalement, ça se passe plutôt bien. Les touristes sont contents d’être
là, et contents que ce soit propre ! » assure Renaud Roy.
Vers 7 heures, la nuit a déjà cédé sa place au jour, mais les
nettoyeuses et camions-poubelles vrombissent encore. Peu de répit pour Renaud Roy et son équipe : « On sait faire, on
est habitués, sauf qu'actuellement, c’est tous les jours pendant les Jeux. Puis ce sera rebelote pour
les Jeux paralympiques ! »
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