Quand d'anciens bains-douches se transforment en résidence étudiante
Actualité
Mise à jour le 16/01/2020
Hier, au 34, rue Castagnary (15e), on venait se doucher. Aujourd'hui, on viendra y vivre et y étudier. Lauréat de l'appel à projets Réinventer Paris, Bains-Douches & Co a imaginé à l'arrière du bâtiment historique un programme de logements en colocation et un espace de coworking dans la partie conservée des anciens bains-douches.
Depuis la place du Général-Monclar, le contraste entre le bâtiment historique des années 1930 et l'immeuble à ossature bois de 8 étages, flambant neuf, éveille la curiosité. Véritable monument de quartier avec son architecture art déco en brique typique de l'époque, l'édifice qui abritait auparavant les bains-douches Castagnary a été préservé et rénové par Axitis, maître d'ouvrage et Red architectes, maître d'oeuvre. Seul un nouvel immeuble a été construit en arrière-plan suite à la démolition de l'ancienne structure accolée aux bains-douches.
Conçu pour être un ensemble destiné à la jeunesse, ce nouvel espace de vie est dédiée à la colocation étudiante et abrite 17 logements pour 56 chambres (5 par appartement) soit 1400 m² de logements, ainsi que 350 m² d'espace de coworking. Swiss Life, propriétaire final de l'opération, louera chaque chambre séparément à un loyer modéré.
Une construction durable et écologique
Les principes de développement durable ont été appliqués à la construction de ce nouveau lieu de vie. D'abord, l'orientation principale du bâtiment, au sud, permet d'exploiter les apports solaires dans une logique bioclimatique. Ont été aussi réalisés des balcons filants et une façade végétalisée sur la façade principale, préservant les logements de la chaleur l'été et du froid l'hiver.
Enfin, l’ensemble de la superstructure, réalisée intégralement en ossature bois massif à partir du rez-de-chaussée, permet un bilan carbone réduit de moitié par rapport à une construction béton traditionnelle. L’ossature verticale est composée de voiles en panneaux bois contrecollés et d’un ensemble poteau poutres rayonnant. Les planchers sont aussi réalisés en panneaux bois contrecollés.
Un espace de verdure
Le travail de l’équipe de maîtrise d’oeuvre a également porté sur la maîtrise des questions d’acoustique, de sécurité incendie, de façade et d’étanchéité afin que toutes ces problématiques soient bien intégrées au projet.
Entre l'immeuble moderne et le bâtiment ancien, les architectes ont même pris soin d'ajouter un espace de verdure. L'arrière du bâtiment historique, aujourd'hui muni d'une façade vitrée sur toute sa hauteur, peut ainsi en bénéficier.
Un peu d'histoire
Les bains-douches de la rue Castagnary ont ouvert en 1932, dans le quartier de Saint-Lambert. Y vivait une population ouvrière dans des habitations bon marché, dont certaines dépourvues de salle de bain. Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale que seront prévus des espaces d’hygiène dans les futures habitations bon marché, ainsi que des bains-douches publics à proximité des logements sociaux déjà existant et ne disposant pas d’installations sanitaires.
La construction de l’édifice est confiée à l’architecte Gaston Lefol qui livre un bel exemple de l’architecture art déco des édifices municipaux des années 1930. Il est cependant conçu avec un plan original en forme de flèche à l’angle de deux rues. Les 56 cabines, 28 pour les femmes au rez-de-chaussée et autant pour les hommes à l’étage, occupent l’espace à l’arrière du bâtiment. La fréquentation des lieux sera optimale jusqu’àprès la Seconde Guerre mondiale. L’établissement ferme ses portes 2011 et un collectif d’artistes, La Main, occupe les locaux jusqu’en 2017.
La construction de l’édifice est confiée à l’architecte Gaston Lefol qui livre un bel exemple de l’architecture art déco des édifices municipaux des années 1930. Il est cependant conçu avec un plan original en forme de flèche à l’angle de deux rues. Les 56 cabines, 28 pour les femmes au rez-de-chaussée et autant pour les hommes à l’étage, occupent l’espace à l’arrière du bâtiment. La fréquentation des lieux sera optimale jusqu’àprès la Seconde Guerre mondiale. L’établissement ferme ses portes 2011 et un collectif d’artistes, La Main, occupe les locaux jusqu’en 2017.
Votre avis nous intéresse !
Ces informations vous ont-elles été utiles ?
Attention : nous ne pouvons pas vous répondre par ce biais (n'incluez pas d'information personnelle).