Les dix plus belles piscines parisiennes
Focus
Mise à jour le 20/11/2023
Sommaire
Les bassins de la capitale sont l’occasion d’une plongée dans l’architecture et le patrimoine : Art déco, Art nouveau, formes contemporaines ou vue imprenable sur la Seine ou la tour Eiffel… à vous de choisir !
Comme pour beaucoup d'autres sports, c'est d'abord chez nos voisins britanniques et allemands que la natation connait son essor. Si la première école de nage est créée sur un bassin flottant sur la Seine à Paris par un certain Barthélemy Turquin à la fin du 18e siècle, il faut attendre la fin du 19e pour voir la création des premières piscines, avant un réel développement dans les années 1920 grâce à la tenue des Jeux olympiques de Paris en 1924. Un héritage toujours bien présent.
La Butte aux Cailles, un chef-d’œuvre d’Art nouveau
La piscine de
la Butte-aux-Cailles (13e) est classée Monument historique
depuis 1990. Ouverte en 1924, elle est l’œuvre de l’architecte Louis Bonnier,
ancien étudiant des Beaux-arts passionné par l’Art nouveau. Il conçoit sa
piscine toute en courbes, jouant avec la lumière et en utilisant des matériaux
modernes pour l’époque comme le béton armé ou la brique, pour la façade.
L’architecte a réalisé une sorte de « cathédrale » dédiée au sport,
avec sa voûte à quinze mètres du sol pavée de verre, et ses suspensions
lumineuses.
La piscine compte
trois bassins, un en intérieur et deux en extérieur, ainsi qu'un solarium.
Nager sur la Seine à Joséphine Baker
Faire
des brasses sur la Seine ? C’est possible depuis juillet 2006 à Joséphine Baker, l’unique piscine flottante de la capitale. Amarrée au port de la Gare, au pied de
la bibliothèque
François-Mitterrand, la piscine est
une structure en verre et acier imaginée par l'architecte Robert de Busni. Elle est maintenue à flot par vingt flotteurs
métalliques.
Joséphine Baker est la lointaine héritière de la piscine
Deligny, une piscine flottante amarrée sur la rive gauche de la Seine à Paris
(quai Anatole-France, dans le 7e arrondissement), qui coula le 8 juillet 1993.
La piscine Deligny en 1948
Vidéo Youtube
Pailleron et Pontoise, un plongeon dans l’Art déco
Pailleron
Autre bassin remarquable, classé monument historique en
1998 : la piscine de l’espace sportif Pailleron (19e). Bâtie en 1933 par l’architecte Lucien Pollet,
également auteur des piscines Pontoise et Molitor, elle a été totalement
rénovée en 2006, avec une charpente métallique et une verrière en courbe.
L’espace sportif comprend également une patinoire, qui a été aussi reconstruite
en 2006.
Pontoise
Construite
en 1934 également par Lucien Pollet, la piscine Pontoise rouvre en décembre 2023 après deux ans de travaux. Témoin de l’architecture de l’entre-deux-guerres, elle est également
classée depuis 1998 à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques
(ISMH). Pour l'anecdote, en 1936, le commandant Cousteau y dirigea ses premiers essais de plongée en scaphandre.
Château-Landon, la doyenne des bassins
C'est
la première piscine publique couverte et chauffée de Paris. Inaugurée en 1884, elle a été dessinée
par l’architecte Lucien-Dieudonné Bessières, sur une commande de la Société française de gymnastique nautique. La doyenne des bassins parisiens est actuellement en rénovation. Réouverture prévue au printemps 2025.
Les Amiraux, architecture et 7e art
Cette
piscine vous rappelle une scène de cinéma ? Ne cherchez plus ! La
piscine des Amiraux (18e) a servi de décor à une scène du Fabuleux Destin
d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet. Ce chef-d’œuvre d’architecture a été construit par Henri Sauvage (architecte également des magasins 2 et
3 de la Samaritaine) en 1927. Il a été magnifiquement restauré entre 2015 et
2017.
Emile-Anthoine, la voisine de la tour Eiffel
Et
si vous nagiez avec vue sur la tour Eiffel… dans une piscine municipale ?
Cette vue insolite, la piscine Emile-Anthoine vous la propose dans le 15e arrondissement. L’été, un solarium vous y
attend pour se détendre après le bain et profiter de cette vue
imprenable.
Thérèse et Jeanne Brulé : à la pointe de l'écologie
C’est
la piscine municipale la plus récente à Paris : avec ses deux bassins, un
pour la nage, l’autre pour l’apprentissage, la piscine Thérèse et Jeanne Brulé
(ex-Élisabeth) a accueilli ses premiers nageurs dans le 14e arrondissement en février 2020. Un équipement nautique qui multiplie les
dispositifs d’économie d’énergie : une
centrale de traitement d’air avec pompe à chaleur, des capteurs solaires
thermiques ainsi qu’un système de récupération de chaleur sur les eaux usées.
Marie-Marvingt, la contemporaine
Connaissez-vous Marie Marvingt (1875-1963) ? Cette
héroïne de la Grande Guerre et de la Seconde Guerre mondiale fut résistante,
pionnière de l'aviation, inventrice, sportive, alpiniste, infirmière et
journaliste. Elle a donné son nom à une piscine (ex-Saint-Merri), implantée rue du Renard (Paris
Centre). Entièrement rénovée en 2019, elle comporte un bassin de 25 mètres en
inox, ce qui lui donne une touche très contemporaine.
Vallerey, l’olympique
Son bassin de 50 mètres fait le bonheur des nageurs parisiens. Construite à l'occasion des Jeux
olympiques d'été de 1924, la piscine
Georges Vallerey (20e) était alors connue sous le nom de
piscine des Tourelles. C’est ici que le nageur Johnny Weissmuller est entré
dans l’histoire en remportant 4 médailles, dont 3 en or aux Jeux de 1924.
Dès l'arrivée des
beaux jours, le toit rétractable de la piscine permet de nager à l’air libre.
Entre 1986 et 1989, la rénovation du bâtiment lui a donné cet immense toit
ouvrant qui ravit, l'été, les nageurs. Le complexe comprend un bassin de
dimension olympique (50 m x 21 m), qui peut être divisé en deux
piscines de 25 m (ou de 37,5 m + 12,5 m) grâce à une cloison
mobile. Elle peut accueillir des compétitions de natation et de water-polo et
possède des gradins pour une capacité de 1 500 spectateurs.
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