Marie-Florence Candassamy, vice-championne olympique : « Décrocher une médaille, ce n'est que de la joie ! »

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Mise à jour le 06/08/2024

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Kyosuke Matsuyama de l’équipe du Japon et Marie-Florence Candassamy de l’équipe de France s’affrontent lors de la demi-finale de l’épreuve par équipes de fleuret masculin entre l’équipe du Japon et l’équipe de France le neuvième jour des Jeux Olympiques de Paris 2024 au Grand Palais le 4 août 2024 à Paris

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L’escrimeuse française a remporté la médaille d'argent à l'épée par équipe aux Jeux olympiques de Paris. Nous avons recueilli ses premières impressions !
Marie-Florence Candassamy fait partie des 50 athlètes soutenues par Paris dans leur préparation pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Le 30 juillet, elle remportait la médaille d'argent par équipe à l'épreuve d'épée ! Paris.fr a recueilli ses impressions de médaillée.

Qu'avez vous ressenti après avoir remporté votre médaille d'argent ?

De la joie ! C'est un bonheur que je souhaite à n'importe quelle personne. Et on n'était pas loin de l'or avec l'équipe par épée.

En 2016, vous avez participé aux Jeux de Rio, et vous avez terminé à la 9e place en individuel. En 2024, vous décrochez la médaille d'argent par équipe. Qu'est-ce-qui a changé entre les deux dates ?

Il y a avait sûrement plus d'envie à Paris qu'à Rio. Ce qui a changé ? Un gros travail avec les coaches, les entraînements… On avait un bon groupe, qui se connaissait mieux à Paris qu'à Rio. On avait tous un objectif : remporter une médaille !

Et maintenant, qu'allez-vous faire ? Pensez-vous déjà aux Jeux de Los Angeles ?

Je vais me reposer après ce tunnel d'escrime ! Los Angeles, c'est en 2028, et 4 ans c'est assez long, je n'y pense donc pas encore.

Vous avez rencontré de milliers de supporters au Club de France : qu'avez vous ressenti au contact du public ?

C'est super de mettre des visages sur les gens qui nous soutiennent. En escrime, les compétitions n'attirent souvent pas beaucoup de public. Je suis contente d'avoir vu les membres du PUC, mon club qui m'a vu grandir. Et je suis contente de leur rapporter une médaille, ça peut donner envie aux plus jeunes de m'imiter !

Rencontre avec Marie-Florence Candassamy en 2022

Nous avions rencontré l'athlète en juillet 2022. Portrait.
L'escrimeuse Marie-Florence Candassamy
Dans la vaste salle d’escrime du Paris université club (PUC), Marie-Florence Candassamy joue à domicile. « J’ai commencé ici et j’y suis toujours ! », sourit la jeune femme en descendant de sa trottinette électrique. Pas le temps de souffler, sa semaine est chargée : elle arrive de l’Insep, dans le bois de Vincennes où s’elle s’entraîne sans relâche avec les tireuses (les pratiquantes d’escrime) de l’équipe de France.
Notre rendez-vous n’a pas été fixé au hasard : c’est en effet dans la salle d’armes du PUC, implantée au cœur du parc de la Cité internationale (14e) que Marie-Florence Candassamy, 31 ans, a découvert sa passion : l’escrime. « J’avais 7 ans, et mes parents voulaient que je pratique une activité sportive, se souvient-elle. Ils ont décidé à ma place, et c’était un très bon choix ! »
Chez les Candassamy, le maniement d’une épée n’a rien d’une tradition. Elle est même la première à se lancer dans l’escrime : « Je suis la martienne de la famille ! », sourit-elle. La première année, elle débute le fleuret, mais rapidement c’est une autre arme qui prend le dessus. « Mon maître d’armes a compris que ce n’était pas fait pour moi. Très vite, on m’a mise à l’épée, car j’avais des gestes d’épéiste : j’avais le réflexe d’allonger le bras. »
L'escrimeuse Marie-Florence Candassamy
Sa stature (elle mesure 1,85 mètre) et sa vivacité font la différence. La fillette est douée, très douée même. « J’ai participé à ma première coupe du monde en Allemagne à l’âge de 11 ans. Puis, à 13 ou 14 ans, j’ai remporté ma première médaille de bronze en coupe du monde, toujours en Allemagne. » Dans les compétitions, c’est souvent son père qui l’accompagne. Une présence rassurante pour la jeune femme, sans pression supplémentaire sur ses épaules : « Mon père a toujours été très calme. »
Cuba, Brésil, Argentine, Chine… Elle a fait le tour du globe, au fil des tournois et autres compétitions. Mais quel souvenir garde-t-elle de ses toutes premières joutes internationales ? « Avant d’y participer, je ne savais même pas qu’il y avait des championnats d’Europe ou du monde. Je ne pensais qu’à mon plaisir d’escrimeuse, rien de plus. » L’un de ses premiers souvenirs ? « Ma découverte du chocolat crémeux en Italie ! »
Les victoires s’enchaînent, les trophées aussi : au total, elle a déjà remporté 15 titres de championne de France ! Sans oublier de multiples médailles européennes en équipe et en individuel. Dernière victoire en date : une médaille d’or par équipe avec les Bleues, en juin dernier, aux championnats d’Europe d’Antalya (Turquie).
L'escrimeuse Marie-Florence Candassamy
Le Graal, elle l’atteint en 2016. La voici aux Jeux olympiques de Rio ! Même si elle ne décroche pas de médaille (elle termine à la 9e place en individuel), l’expérience reste inoubliable. « Se qualifier pour les Jeux, c’était déjà exceptionnel. C’était très impressionnant de croiser tous ces athlètes sur le village olympique. »

Paris 2024, c’est à la fois près et encore loin. Je ne vais pas commencer par faire un sprint pour terminer essoufflée à l’arrivée !

Marie-Florence Candassamy
championne d'épée
Paris 2024 ? La route est encore longue jusqu’à l’olympiade parisienne et la championne garde la tête froide : « J’y vais étape par étape. Après les championnats d’Europe, je disputerai les championnats du monde en juillet au Caire. Paris 2024, c’est à la fois près et encore loin. Je ne vais pas commencer par faire un sprint pour terminer essoufflée à l’arrivée ! »
Et la concurrence est rude chez les épéistes. « Les qualifications pour les Jeux sont très complexes. En escrime, le monde est divisé en trois zones : l’Amérique, l’Asie et l’Europe. Et en Europe, seuls 3 ou 4 pays seront qualifiés pour les Jeux. »
D’ici là, celle qui est née et vit à Paris (dans le 15e arrondissement) continuera de profiter de la capitale… sans s’enfermer dans une bulle sportive. « J’aime avoir des moments pour moi en dehors du sport, confie-t-elle. Des sorties au ciné, au restaurant… J’ai besoin de ces petits moments personnels pour être ensuite inspirée dans mes combats. » Son coup de cœur ? La rue Sainte-Anne (2e), un micro quartier asiatique non loin de l’Opéra. Elle en parcourt les magasins et les restaurants vietnamiens, thaïs et surtout japonais, la spécialité de la rue. Avant de nous quitter, elle nous glisse sa dernière découverte : « Cela s’appelle Kodawari Tsukiji, les ramens [des soupes de nouilles traditionnelles] y sont excellents ! »

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